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Si je trouve un chemin, ce sera qu'elle me murmure. (Silas)
Invité
Dim 17 Jan - 0:13 ||
AnonymousInvité
T’as perdu ton job. Après avoir perdu ta famille, et avoir réduit ta vie à simplement ce boulot où tu te dévouais aux autres, et bien tu as perdu ton job. C’est bête, hein, tu devrais t’inquiéter de la maladie dehors, de la peur des autres, de bien des choses, mais la vérité, Gaby, c’est que tout cela te passe complètement au-dessus de la tête. Tu es juste… perdue, parce que le seul repère de ta vie est parti en fumée avec les urgences de St Louis.

Du coup, tu roules dans ta petite Volvo rouge depuis ce qui te semble des jours. Ce n’est pas le cas, ou pas vraiment. Peut-être ? Tu ne sais plus exactement. La vérité, ma belle, c’est que tu es fatiguée. Tu n’as pas dormi ni mangé depuis que tu as décollé de St Louis. Tu as rassemblé un sac de change et tu as emporté un de tes grands hachoirs qu’on t’a offerts avec un set de couvert et autre objets de cuisine. Et puis tu es partie.

Ton objectif est simple, Gaby. Tu as toujours su à peu près où vivait ton beau-frère. En silence, dans l’ombre, tu as tenté de veillé sur lui, parce que tu sais que c’est ce que ta soeur aurait voulu. Maintenant que tu n’as plus rien, que la fin du monde pointe le bout de son nez, te voilà donc à traverser le conté pour aller du côté de cet homme qui n’est plus jamais réapparu devant toi. Ta soeur est morte, Gaby, et lui il a disparu… D’autres diraient qu’il t’a abandonné, toi, tu as toujours pensé qu’il avait simplement besoin de temps…

Et du coup, voilà, tu arrives doucement mais sûrement vers la dernière bourgade où tu as su qu’il vivait. Tu n’es même pas sûre qu’il y soit encore et pire, qu’il soit toujours en vie. Pourtant, tu es complètement obnubilée par cette idée, alors tu finis par garer ta voiture en bordure de ville, pour ne pas alarmer tous les monstres qui peuvent y roder et te voilà, à sortir, avec ton sac sur l’épaule et le hachoir de boucher dans la main… Tu ne vas pas aller loin comme ça, tu le sais mais t’as pas le choix.

Lentement, dans un froid glacial et un ciel couvert, qui assombrit tous les environs, tu te mets à arpenter la ville. Tu as même une adresse, que tu avais récupéré en te renseignant à son hôpital… mais pour le moment tu ne sais pas vraiment où c’est alors tu avances. Et plus les minutes passent, plus tu as froid. Plus tu as froid, plus tu perds espoir. Découragée, te voilà donc à ouvrir la bouche en oubliant qu’il y a probablement des zombies à proximité.

« Silas ! SILAS JE SAIS QUE TU ES ICI ! »

Et… ca te répond. Des grognements et des râles… De quoi te faire frissonner encore plus fort. Tu pourrais essayer de te battre, ouais, sauf qu’un hachoir contre trois marcheurs, toi tu n’y crois pas, alors te voilà à courir à travers la ville dans ta petite veste dorée qui virevolte autour de toi.

« S’il vous plait ! Tu tentes de lancer, espérant que des survivants pourront te venir en aide. »
Invité
Dim 17 Jan - 12:56 ||
AnonymousInvité
Depuis six mois, c’est littéralement le bordel, Silas. Si tu as remarqué les morts vivants et le fait que Topeka soit complètement dénuée de vie ? Oui. Evidemment, oui. Seulement voilà, toi, tu as vu en tout ça l’occasion de pouvoir en finir, enfin. Mon pauvre vieux, tu n’as jamais eu le courage d’avaler un cocktail de médicaments, ni celui de te pendre, ou encore de te jeter d’un pont, ça t’a traversé l’esprit à de nombreuses reprises, tu as tout préparé pour te lancer tout autant de fois, et à chaque fois, tu t’es ravisé, tu as simplement fini par avaler une bien trop large quantité d’alcool pour tout oublier, et puis, le lendemain, recommencer.

Depuis que tu l’as perdue, Silas, ta vie est devenue un véritable enfer pitoyable. Tu étais un mec bien, avant, un type sacrément respectable qui en avait dans la tête, t’as fait de brillantes études de médecine, t’étais quelqu’un sur qui on pouvait compter et puis … plus rien, à croire que sans ta dose d’elle, t’es plus foutu de faire quoi que ce soit de bien, ou d’intéressant. Du moins, c’est un truc dont t’es convaincu. Ouais, parce que depuis que t’as fait en sorte de t’isoler, celle qui est toujours revenue, sans relâche, jusqu’à ne plus pouvoir le faire, c’est ta mère. Pendant des semaines, elle a fait la route jusqu’à chez toi, pour venir te secouer, pour t’apporter de quoi manger, ça a contribué à te garder en vie, mais c’est tout. Malgré toutes ses belles paroles de motivation pour tenter de te remettre un peu d’aplomb, t’as rien surmonté du tout, t’as laissé les vagues de ton chagrin t’emporter loin, et puis toujours plus loin.

Malheureusement pour toi, mon vieux, le destin est visiblement une belle salope qui prends un malin plaisir à te torturer. Tu pensais crever comme un chien dés les premiers instants, et devine quoi ? Six mois plus tard, t’es toujours là. Ce n’est pas faute de sortir de chez toi sans rien d’autre qu’une bouteille, de te balader sans prudence à travers les rues pour te dénicher de quoi bouffer quand t’as trop faim, ou de quoi boire parce que t’as toujours soif de t’éteindre sur ton plancher. T’es là. Toujours là. Pas une morsure à l’horizon. Au moins, Silas, si tu te transformais en l’une de ces choses, tu pourrais continuer d’errer comme tu le fais, les souvenirs douloureux en moins.

Le truc, c’est que pour l’instant, tu es vivant, alors, ouais, t’es encore sorti de chez toi, parce que, loin d’être prévoyant, ou penché sur ta survie, tu n’as pratiquement pas la moindre réserve à l’appartement. L’immeuble a été déserté, et tu n’as même pas pensé, une seule fois, en six mois, à aller fouiner les autres appartements. Du coup, quand tu sens le manque de quelque chose venir … tu sors, comme si tu sortais faire tes courses, comme si c’était la normalité, même encore aujourd’hui. Et probablement que tu croises des marcheurs, ouais, sauf que quand le soir tombe, t’es dehors, t’as un sac dans une main et une bouteille dans l’autre, et tu rentres le plus tranquillement du monde à l’appartement. C’est comme ça, précisément, que tu tombes quasiment nez à nez avec elle. Tu entends sa voix, et tes yeux vitreux perçoivent un peu son visage. « Hé, mais faut pas crier comme ça tu vas réveiller les morts. » Et ouais, t’as carrément un vieux ricanement tout nul, alors que tu continues d’avancer sans même prêter attention aux zombies qui sont juste derrière elle. « Foutez pas l’bordel là, j’ai balayé la rue hier… Bonne soirééééé. »
Invité
Dim 17 Jan - 13:34 ||
AnonymousInvité
T’es dans de beaux draps, Gaby… mais au moins tu ne pourras pas dire que tu ne l’as pas cherché… pas mérité. La vérité, c’est que tu as cette tendance de plus en plus certaine à provoquer les catastrophes quand tu perds espoir. Ton psy dirait que c’est ta volonté de te faire du mal, de te punir qui ressort. Toi, tu arguerais qu’au moins, ça te motive à traverser la petite ville au pas de course. Chacun son avis en somme.

Tu es donc en train de courir pour semer les trois bestiaux qui te suivent, quand tu manques de percuter un homme surgit de nulle part. Et sur le coup, bah ouais hein, tu ne le regardes pas vraiment, t’essaies juste de le repousser pour ne pas qu’il vous bloque face aux monstres. Sauf que deux choses se passent, quasiment en même temps, Gaby. Il parle… Et sa voix te ramène des années en arrière, quand le soleil brillait haut et que ta soeur tournoyait dans sa robe de mariée. Puis l’instant suivant, tu comprends qu’il est en train de se faire la malle devant toi et… tu comprends qu’il ne t’a pas reconnu.

C’est bête, hein, mais pendant quelques instants, tu ne bouges plus. Tes yeux de petites filles timides et soufflés se posent sur lui, comme à l’époque, alors que tu découvres qu’il a l’air vraiment dans un sale état, abîmé et fatigué de la vie. Vous partagez ça, tu vois. Et puis la voix d’Ariane résonne dans ton cœur, et tu bondis en avant pour refermer ta main sur son bras en oubliant les marcheurs pas loin.

« Silas ! Silas Mitchell ! Ta voix est aiguë, déformée par les émotions, et tu finis par le contourner pour lui couper le chemin. Je croyais que je ne te retrouverais pas, mais visiblement je suis la seule à me souvenir de toi. Tes sourcils se froncent, Gaby, alors que tu te penches un peu vers lui pour observer son visage et l’odeur d’alcool te prend au nez. Ce n’est pas grave, va… maintenant que je t’ai trouvé, je ne compte pas te lâcher. »

Et les monstres ont eu le temps de se rapprocher, eux. Et tu refuses qu’ils ne vous atteignent ou que tu les laisses croquer l’homme que tu as toujours admiré sans le vouloir, alors te voilà à balancer ton hachoir dans la tête du plus proche et… c’est en oubliant que t’es crevée. Ca cogne contre son visage, décroche un bout de chair putréfié et rien de plus. En faite, ca vient juste te tirer un haut-le-cœur.

« Merde ! C’est le cas de le dire hein. Tu te mets maintenant à tirer sur le bras du brun, pour le forcer à se mettre en route, à te suivre probablement avant de lancer : T’habites vers ici ? C’est où ?! Il ne faut pas rester dehors. »

Et c’est bien, hein, de vouloir prendre soin de lui, ma fille, mais tu sais toujours pas s’il est parvenu à remettre un nom sur ton visage. Si c’est pas le cas, il risque surtout de croire qu’une folle s’en prend à lui. Et c’est pas vraiment dans tes plans, ça.
Invité
Lun 18 Jan - 17:22 ||
AnonymousInvité
Mon pauvre vieux, t’es complètement à côté de la plaque. Totalement inattentif. Fermé. Quasiment aveugle, en plus, parce que, tu ne reconnais même pas le doux visage de Gaby, quand tu lui passes à côté. Tu n’as pas le moindre instant de panique, alors qu’elle crie sa peur, et qu’elle arrive droit sur toi, avec deux morts vivants aux trousses. C’est là qu’on se dit qu’il est fort étonnant que tu sois toujours en vie, après tout ce temps, tu aurais dû être parmi les premiers à mourir, mais comme on dit, la mauvaise herbe, c’est coriace, et ça ne s’élimine pas si facilement. En fait, t’es carrément dans un autre monde, à croire que tu te forces à voir toute autre chose, que ce qui se trouve réellement sous tes yeux...

Alors, oui, aussi détestable et agaçant que ce soit, tu ne te préoccupes pas plus que ça de ta jeune belle-sœur, si sa voix résonne en toi de façon bien étrange, et que ses yeux viennent t’envoyer un pieu en plein cœur, tu te forces à ne pas réagir et à tracer ta route en te répétant que ça va passer. Le hic, c’est que pour le coup, tu ne peux pas juste ignorer, parce qu’elle se rappelle à toi. Elle hurle ton prénom, puis ton prénom et ton nom et toi, ça te fige complètement, tu t’arrêtes dans ton mouvement. Tu as toujours eu horreur qu’on fasse ça … Ariane le faisait souvent, pour te rappeler à l’ordre, autant dire qu’elle te menais par le bout du nez.

Quand elle vient se planter devant toi, tu lui souffles ta mauvaise haleine, bien trop alcoolisée - un vrai dragon – au visage, tout en tâchant de te redresser un peu. « C’est qu’elle a l’air remontée la p’tite dame … » Et la voilà qui tente tu ne sais pas trop quoi, qui balance son hachoir – qu'est-ce qu’elle fou avec ça, sérieux ? - on ne sait où avant de se mettre à te tirer par le bras, et te voilà, mollement, à essayer de la suivre dans son mouvement en essayant de pas te casser la gueule. Pas que tu essaies vraiment de survivre, plus que tu sens que t’as comme pas le choix, sinon, c’est elle qui te fera passer un sale quart d’heure. Oui monsieur, parfaitement, t’as plus peur d’elle que des cadavres. « Hé, hé, doucement, c’est plus de mon âge ces conneries … » Le pire, c’est que tu tiens la forme, normalement. Enfin … disons que tu la tenais, avant. C’est l’alcool qui te ramolli, qui te donne cette allure toute flasque et absolument peu flatteuse.

T’as toujours tes deux sacs dans les mains, alors … au final, t’essaies de te secouer un peu, tu agites la tête, tu regardes autour de toi. « Par là … » Tu essaies de lui montrer une direction, avec ta tête, sans grand succès, alors, tu tentes des explications plus claires. « Juste à gauche … enfin, l’autre gauche, celle du côté du panneau pour les croquettes. » C’est ton repère, ce panneau publicitaire, avec un caniche géant, complètement affreux. « Laisse pas entrer ces merdes chez moi ! » Et du coup, mon vieux, une fois devant la porte de l’immeuble, que par miracle, tu penses toujours à bien refermer, tu la pousses littéralement, un peu trop fort peut-être, à l’intérieur. Là, tu t’occupes de verrouiller et puis enfin, tu lâches un énorme soupire avant de te traîner dans l’escalier, jusqu’au premier, et enfin, jusqu’à ton appartement. « Fait comme chez toi. »
Invité
Mar 19 Jan - 17:34 ||
AnonymousInvité
T’en reviens pas, Gaby. Tu as traversé l’état pour le retrouvé, tu as conduit, crevée, fatiguée, sans manger, sans savoir si tu arriverais en vie là-bas et… tu le trouves comme ça, sans mal. Sain et sauf, ou en tout cas pour ce qui est de l’épidémie. Parce que maintenant que tu es devant lui, que tu peux le regarder et que son odeur t’arrive dans les narines, tu comprends qu’il n’est pas sain et sauf. Il est brisé. Et la seule chose qui te rappelle l’homme d’autrefois, c’est le bleu de ses iris, inchangé, toujours aussi époustouflant.

« Ne dis pas de bêtise, tu n’es pas si vieux. Tu grognes maintenant, en le tirant par le bras de toutes tes forces. Tu ne veux pas rester ici, encore plus maintenant que tu es désarmé. Il n’y a plus personne ne ville ? »

Tu en viens à cette réflexion en regardant les maisons autour de vous. Tout est fermé, dans le noir, sans un mouvement ou une tête qui apparaît. Tu veux bien que Topeka soit une petite ville, c’est vrai, mais tu ne t’attendais pas à n’y trouver plus que lui. À croire, Gabrielle, qu’il attend son heure parmi ses voisins qui, eux, ont déjà succombé. Un mouvement de tête en arrière t’apprend que les marcheurs arrivent sur vous et Silas accepte enfin de te donner la direction. Te voilà donc à tourner sur ta gauche, avant de retenir un juron et partir à droite pour aller jusqu’à l’immeuble en question.

« Je n’ai pas spécialement envie de faire leurs connaissances, ne soit pas ridicule. Tu lui réponds. »

En faite, ma douce, tu ne comprends pas ce qu’il se passe. T’a-t-il reconnu ? A-t-il perdu l’esprit ou la mémoire ? Va-t-il te laisser l’aider ? À cette dernière question, tu ne peux pas t’empêcher de te dire que non. Et t’es rendue à là quand tu voltiges en avant, dans le hall sécurisé de l’immeuble avant qu’il ne referme la porte et que tu ne t’écartes du mur sur lequel tu t’es réceptionnée.

« Tu vis seul ? »

Seul… C’est une question qui t’es longtemps et souvent passé par la tête. Est-ce que Silas avait refait sa vie ? Était-il heureux ? Parvenait-il à avancer quand toi tu stagnais ? Des larmes montent et viennent mouiller tes yeux alors que tout cela réveille de vieux souvenirs particulièrement douloureux. Tu le suis. Sans demander la permission, tu entres dans son chez-lui qui te rappelle des souvenirs particulièrement difficiles et te voilà à… juste faire comme si tu étais à ta place ici. Tes chaussures restent dans l’entrée, et ton manteau sur la patère. Tu avances le nez relevé, en regardant tout ce que tu peux voir, en analysant les pièces que tu connais, voir ce qui a changé et t'impregner de l'ambiance. Ton tour ne te prend pas bien longtemps et quand tu reviens vers lui, tu l’observes, avant de soupirer et tirer sur tes lèvres pour lui offrir un sourire doux.

« Je suis contente que tu sois vivant, sincèrement. Mais rester dans cette ville fantôme n’est peut-être pas la meilleure idée qui soit. Tu réfléchis à voix haute maintenant. J’ai entendu parler d’une espèce de camp de réfugiés dans une église, dans le Kansas, peut-être qu’on pourrait s’y rendre ? Ma voiture est en bordure de ville. »
Invité
Mer 20 Jan - 17:42 ||
AnonymousInvité
Tu sais qui elle est, Silas. Tu le sais, même si tu refuses que ce soit vrai. C’est con, mon vieux, mais avec le temps, tu t’es mis à tenter de repousser les choses en les ignorant, tout simplement, une attitude qu’Ariane aurait détestée, que tu aurais critiqué aussi, à une époque, d’ailleurs, mais qui visiblement, selon tes propres critères, maintenant, est acceptable, tant qu’elle te sauve et te soulages. Ce serait une catastrophe, mon vieux, de te retrouver face à Gaby, tu ne veux pas que ce soit elle, tu ne veux pas qu’elle soit là, près de toi, parce que tu n’es pas en état de la protéger, et que tu refuses d’échouer encore une fois. Sérieusement … que dirait ta défunte femme, si elle savait que tu bois tellement que tu en es complètement dans l’incapacité de protéger la vie de sa petite sœur qu’elle aimait tant ? Elle te mettrait sans doute à la porte, tu sais ? Même si elle t’aimait autant que tu l’aimais, sa sœur, c’était un bien précieux, aux yeux d’Ariane, et même toi, tu n’aurais jamais pu lutter contre leur lien de sang.

Et pourtant, une fois la porte de ton chez toi refermée, tes yeux bleus ne peuvent plus s’empêcher de courir sur elle. Oh, elle a changé, oui, tu as l’impression que tu n’as pas vu depuis une éternité, mais elle lui ressemble tant que tu ne peux pas te tromper, et ça tu le sais. Du coup, qu’est-ce que tu peux de plus, hein ? Elle est en sécurité, ici, c’est déjà ça. Du coup, tu avances dans l’appartement en trainant des pieds, et tu déposes le sachet plein de nourriture instantanée et desséchée sur le plan de travail de la cuisine. « Avec qui veux-tu que je vive ? » Que tu rétorques, à sa question. C’est stupide, Silas, elle sait aussi bien que toi que ton seul et unique amour n’est plus … Qu’est-ce qu’elle croit, sérieusement, que tu as pu la remplacer après une année ? Tu es bien incapable de faire ça, de toute façon, tu es comme persuadé que jamais aucune autre femme ne pourra trouver grâce à tes yeux, tant elle était parfaite, pour toi. « J’suppose que j’ai pas besoin de te faire faire le tour … » Parce qu’elle connait déjà, et tu comprends bien assez tôt qu’elle n’a pas perdu ses repères en l’observant agir, se déplacer, comme si elle avait toujours vécu ici, tiens.

« Où veux tu que j’aille ? Je suis très bien chez moi. » Tu parles comme un vieux, Silas, tu sais, comme ces retraités qui refusent de quitter la maison dans laquelle ils ont passé toute une vie. Toi, t’as juste pas tellement la foi de te bouger, d’essayer de survivre, encore moins celle de vivre pour de vrai, en fait. « Pourquoi t’es là, Gaby ? » Ouais, sérieusement, elle en vie, c’est bien qu’elle soit en vie, au fond, ça te fait plaisir, en fait – et dieu sait que ça fait longtemps, que t’as pas ressenti un sentiment aussi plaisant que le simple fait d’être rassuré – mais elle ne devrait pas être ici. « T’as qu’à y aller, toi, tu dois te mettre en sécurité. » Elle doit, oui. Maintenant que tu sais qu’elle va bien, tu sais que ça doit continuer, et c’est bien pour ça que tu aurais préféré qu’elle ne vienne pas, parce que, tu ne veux pas commencer à te dire que tu dois faire quelque chose pour ça. Le hic, mon vieux, c’est que c’est déjà trop tard. C’était trop tard à l’instant où tes yeux ont croisé les siens, dans la rue, en fait.
Invité
Dim 24 Jan - 16:55 ||
AnonymousInvité
Tu le suis sans pouvoir faire taire la peur qui commence à grandir en toi alors que vous montez vers son appartement. Leur appartement tu ne peux t’empêcher de penser. Et tu sais ce qui te fait si peur, ma petite ? Que Silas y ait amené une autre femme, et que tout ce qui faisait que ta soeur vivait encore un peu là-bas dans ton esprit ne parte en fumé. Tu as beau être “soignée”, être censé avoir accepté la mort d’Ariane, la vérité c’est que tu continues de la faire vivre dans ton esprit pour ne pas sombrer à nouveau.

« J’en sais rien. Tu murmures, alors que tu lui poses cette question et que sa réponse vient aussi vite. Les gens continuent leur vie, tu pourrais faire pareil. »

En faite, c’est peut le grand drame de ta vie, ça. Si toi tu n’as jamais continué ta vie normalement, s’il y a un autel à Ariane dans ta tête, tu as vu tout le monde, ses amis, ses connaissances, tous ceux qui la connaissaient continuer comme si… elle n’avait jamais existé. Et pourtant tu ne dis rien, tu n’as pas envie d’en débattre, encore plus quand tu arrives dans l’appartement inchangé à tes souvenirs et que tu comprends que vous êtes deux, au moins, à ne pas avoir mis le souvenir de ta soeur au placard.

Comme une habituée, tu déposes tes affaires avant d’en faire le tour. Et puis tu reviens vers lui, après quelques minutes. Et tu te mets soudainement à débiter toute cette histoire de partir, se mettre en sécurité, de l’église, de ta voiture. Tu vois bien, en expliquant tout cela, que tu n’es clairement pas en train de te faire un ami, là. Il a l’air… sérieux et brute un peu. Tu t’attendrais presque à ce qu’il te demande pourquoi tu veux le mettre en sécurité, mais quand ton prénom sort de sa bouche, tu recules d’un pas, l’air surprise.

« Tu m’avais reconnu ? T’étais presque persuadé qu’il t’avait oublié. C’est bête, hein, de t’émouvoir pour si peu, mais ça vient te prendre au cœur, te faire si mal que tu blêmis en levant une main contre ta poitrine comme pour éviter de te déliter. Je suis là pour toi. Que tu finis pas répondre. Je suis venue te chercher, parce que… parce que… Tu détournes les yeux, comme une gamine, avant de rajouter de mauvaise grâce. Parce que je me suis dit que tu n’allais pas prendre ça au sérieux et resté chez toi. »

Le truc, tu vois, c’est que maintenant que tu es devant lui, tu te rends bien compte que tu ne sais pas vraiment ce que tu vas faire et comment tu peux le convaincre. Du coup tu es en train de faire tourner tes méninges à plein régime quand, tout à coup, il te retourne ton argument contre toi et…

« Non ! Ta voix explose, sans que tu ne t’y attendes. On y va tous les deux ! Je ne veux pas que tu meurs… tu… tu… T’as pas le droit de te faire tuer par ces monstres ! Tu te retrouves à secouer la tête, l’air complètement submergée. Si tu ne quittes pas cette ville, je n’irai nulle part. Maintenant que je t’ai trouvé, Silas, je reste avec toi. J’ai déjà perdu Ariane, ça me suffit… »

Oh non… non, non, non, pourquoi t’as dit ça, avec en plus des larmes pleins les yeux ?!
Invité
Dim 31 Jan - 12:24 ||
AnonymousInvité
Il ne manquait plus que ça, hein, mon vieux, qu’une femme comme elle, ou plutôt, qu’elle, plus précisément, débarque au beau milieu de ta tentative de non survie. La mort ne veut pas de toi. Même pendant la fin du monde, elle semble te maudire et te refuser l’accès à son monde. C’est triste, hein ? Tu aimerais pouvoir t’échapper et rejoindre celle que tu as tant aimé, mais l’univers tout entier semble être en désaccord avec ça, comme s’il te restait quelque chose à faire, ou quelque chose à vivre, alors que tu es persuadé du contraire et que tu n’en as de toute façon pas envie. D’ailleurs, tu as un vieux ricanement amer, quand elle te cause de continuer ta vie … toi, t’as plutôt l’impression que t’as cessé de vivre, que tu as manqué d’air et qu’on t’a privé de ton oxygène quand on t’a pris Ariane. Ouais, t’étais mort vivant bien avant que ces choses apparaissent dans vos vies …

Et en fait, tu ne sais pas trop ce qu’elle te veut, hein, ni même pourquoi elle se retrouve ici, alors qu’elle aurait pu faire … tu ne sais pas trop quoi d’autre, tiens, tu n’as pas la moindre idée de ce que le reste du monde fait pour tenter de rester en vie, parce que tu n’y penses pas le moins du monde, toi. « Ouais. » C’est tout ce que tu lui offres pour lui confirmer qu’effectivement, oui, tu l’avais bel et bien reconnue, comment est-ce que tu pourrais ne pas la reconnaître hein ? C’est sa sœur. Elles ont des traits physiques communs et toi, tu as tellement gravé le visage de ton aimée dans ta tête, chaque détail, chaque défaut, tout, que forcément, ça n’aurait pas pu t’échapper, peu importe combien de grammes t’as dans le sang. « Et bah t’aurais pas dû. » C’est terrible de lui dire ça, hein, parce qu’elle a surement dû galérer, et prendre des risques pour venir jusqu’à toi. Mais toi … tu ne veux de l’aide et de la présence de personne, plus maintenant. « Je prends ça au sérieux, mais je reste chez moi. » Ouais, t’es pas non plus complètement stupide, hein, bien au contraire, tu as compris les choses depuis le départ, la seule chose, c’est que tu continues de faire comme tu fais depuis son départ … n’importe qui serait déjà mort à ta place, mais toi, et bah mon vieux, t’es toujours là. Ridicule.

Et maintenant, ouais, tu l’envoies même un peu sur les roses avec son histoire d’église et de camps et de sécurité, ou tu ne sais pas trop quoi d’autre d’ailleurs. Déjà parce que tu te dis que ça n’en vaut pas la peine en ce qui te concernes, que tu ne serais qu’un boulet au pied de cette jeune femme, ensuite parce qu’il te faudrait quitter cette maison, votre maison, le nid que vous aviez commencé à aménager, tous les deux, pour votre vie et votre avenir. « Et pourquoi ça, hein ? Pourquoi tu me laisses pas juste crever en paix comme les autres, Gaby ? » Enfin, façon de parler, puisque, rappelons-le encore une fois, t’es même pas foutu de mourir. Et t’es déjà prêt à juste aller te coller dans un coin de ta piaule et attendre qu’elle se décide à partir, sauf que non, elle insiste, et quand le prénom de ta femme vient rejoindre l’équation, tes yeux deviennent humides, ton corps se tends, et tu pourrais t’énerver, hein, mais quand tes yeux croisent ceux de Gabrielle, ça retombe comme un soufflé. Comme avec Ariane. A croire que ce pouvoir magique est de famille, non ? « Tu vas mourir si tu restes ici, tu n’es pas en sécurité ici … » Et ça te paniques, ce qu’elle te dit, parce que, rappelons que tu refuses qu’il lui arrive quelque chose, Ariane tenais à elle, vraiment, tu ne peux pas laisser mourir Gaby et pourtant, le seul moyen pour qu’elle se décide à bouger, c’est que tu bouges avec elle. T’es pas prêt à ça, si ? « On l’a perdue tous les deux, je te rappelle. » C’est tout ce que tu trouves à répondre, à croire que t’as pas assez d’énergie pour lutter contre cette furie qui s’acharne. « On verra … mange un truc, t’es pâle et toute maigre. »
Invité
Lun 15 Fév - 21:29 ||
AnonymousInvité
T’aurais pas dû. Il te balance ça avec une force, une décontraction presque, c’est sidérant, Gaby. Et bien entendu, ça vient provoquer un raz de marée en toi. Un déferlement de douleur, c’est certain, mais mélanger à tout cela, il y a… de la colère. Parce que tu aurais dû le savoir, qu’il allait te sortir une connerie pareille, et pourtant, tu es venue toi. T’as même pas hésité un instant, tu as traversé le pays et… quoi ? Rien, il ne viendra pas avec toi, tu le sais.

« Très bien. Tu marmonnes d’extrêmement mauvaise grâce, en pinçant les lèvres. Alors je reste avec toi. »

T’es bien décidée, toi, à ne plus mettre un orteil dehors, jusqu’à ce qu’il se décide à bouger. Et au final, après avoir fait le tour du propriétaire (tu connais déjà, ça va vite), tu finis près de lui à… rien. Juste le regarder. Tu t’attends à t’en prendre plein la tête, à ce moment là de l’histoire mais la vérité, Gaby, c’est qu’il te prend complètement pas surprise, en te posant cette question, somme toute plutôt intelligente.

« Sérieusement ? Ton visage se marque de douleur, la même que lorsqu’Ariane est morte, ouais, juste effacée un peu par le temps. Parce que tu es de ma famille ! Ta voix monte dans les aigus. Parce que tu comptes ? Parce que je n’ai plus que toi ? Parce que je n’ai jamais cessé de penser à toi ? Te voilà à secouer la tête, de mauvaises grâces en reculant pour t’appuyer à un mur. C’est pas parce qu’on a pas de sang commun, que tu compte plus pour moi. »

Autant dire que c’est Ariane qui vous a liés, ouais, mais sa mort ne t’a jamais donné l’impression de briser ce truc. Les Silius et les Mitchell ne forment qu’un même groupe, c’est ce que tu te dis. Et puis ça continue, le prénom de ta soeur t’échappe et tu ne manques pas de voir sa réaction. La même que toi, quand on te parle d’Ariane. Et finalement, ça a l’air de faire son effet parce qu’il se calme et il revient un peu sur ses pas.

C’est quand il parle de manger que tu soupires lourdement. Il a raison, t’as pas fait un vrai repas depuis un moment, mais tu tiens encore sur tes jambes. Alors tu traverses la pièce pour aller fouiller les placards de la cuisine jusqu’à dénicher des nouilles instantanées, quelques épices et même une boite de thon pas périmé. Tu te retournes vers lui et tes yeux s’accrochent à lui, sans lui laisser le droit de se débattre.

« Tu as à de quoi faire chauffer de l’eau ? Je nous fais des nouilles instantanées, et y’a même du thon si tu veux. Tu as aussi vu les cadavres de bouteilles un peu partout, alors tu rajoutes, l’air de rien. Et tant qu’à faire une tisane aussi. »

Et franchement, là comme ça, tu as l’air d’une petite tornade ou petite maîtresse de maison. Et tu le regardes avec les mains sur les hanches, ce faux-air dur alors qu’en vrai, ma petite, tu aurais plutôt à fondre et redevenir timide comme à votre rencontre. Comme quoi, les apparences sont trompeuses.
Invité
Sam 27 Fév - 16:24 ||
AnonymousInvité
Qu’est-ce que t’as bien pu faire à ce putain de monde pour qu’il refuse de te foutre la paix, hein ? Tu ne demandes pas grand-chose, pourtant, tu estimes que tu as déjà perdu tout ce qui en valait la peine dans ta chienne de vie, tu veux … que ça s’arrête, en fait, et si tu n’as visiblement pas assez de courage pour te mettre une balle, ou te pendre quelque part, et bien, tu continues juste d’espérer que le destin se chargera de ton cas. Sauf qu’il ne veut rien savoir de toi, celui-là. Il pousse. S’acharne. Et maintenant … maintenant, mon vieux, il vient remettre sur ta route cette belle jeune femme, toute fraîche quand toi, t’es aussi desséché qu’une limace trop bronzée, c’est presque un bourgeon d’espoir, et t’as pas besoin d’espoir. L’espoir, c’est douloureux. L’espoir, on s’y accroche, on perd du temps, de l’énergie, et puis, on finit par tomber et on se fait mal, on se blesse, et tu ne t’es toujours pas remis de la dernière fois où t’en as eu, t’as toujours pas réussi à te relever de ta chute.

Alors, oui, assurément, tu refuses qu’elle puisse t’emmener dans ton sillage trop lumineux, t’as bien trop peur de brûler les rétines si tu venais à oser la regarder pour de vrai, qu’elle s’en aille, franchement, qu’elle aille quelque part, en sécurité, parce que, t’as pas envie qu’elle soit blessée, mais toi … toi, tu ne bougeras pas. Le truc, mon vieux, c’est que t’as probablement déjà commencé à oublier à quel point elle peut ressembler à sa sœur, parfois, pas sur tout, pas tout le temps, mais sur certains aspects. Ça t’avait frappé, il y a quelques années, toi qui pouvais de vanter de connaître Ariane par cœur, tu pouvais lire certaines choses d’elle, en Gabrielle et ça te forçais à garder les yeux sur cette jeune femme un peu trop souvent, sans penser à mal, évidemment. Et là, ça ce qu’elle te répond, ça ne devrait certainement pas te surprendre … tu restes, elle reste. Et quand tu oses lui demander les raisons de tout ça, sa réponse vient juste te percuter le cœur, l’écraser, à tel point que t’as l’impression de manquer d’air durant un instant. « T’aurais dû faire comme tous les autres … » Il n’y a que ta mère qui a continué de s’occuper du déchet que t’étais devenu, elle l’a fait justement parce qu’elle était ta mère, parce qu’elle t’aimait, ouais, mais dans son regard, à chaque fois qu’elle apparaissait avec ses plats tous faits dans les bras, tu pouvais lire la peine, oui, mais aussi la déception et c’est bien pour ça que t’as essayé de la chasser de ta vie, elle aussi.

Au final, t’es juste complètement résigné, Silas, tu ne vas pas la mettre dehors, c’est hors de question avec ce qui traîne à l’extérieur, mais … tu n’as pas la foi, du coup, tu l’incites simplement à manger quelque chose, tu te fiches bien de ce qu’elle prend chez toi, elle peut se servir comme elle le veut. Toi, t’as cessé d’essayer, et tu finis par te détourner à nouveau, te laisser tomber dans le vieux canapé dans un vieux soupire tout rauque. « Y’a encore du gaz pour le réchaud dans la cuisine. » Que tu lui indique, calmement, et tu sais quoi ? Si tu viens attraper ta bouteille, sous les coussins du canapé, et bah, tu la fixes, hein, mais tu finis par la balancer au sol, sur le tapis avant de pencher la tête en arrière, la laissant reposer sur les coussins du canapé. « Fait c’que tu veux. » Tu lui envoies, alors que tu l’entends te faire la liste de tu ne sais pas trop quoi d’ailleurs. « J’m’en fou. » Tu grognes, parce que, clairement, t’es plus habitué, hein, à avoir quelqu’un chez toi, et que l’alcool qui flotte encore dans ton sang ne t’aide pas tellement à être super agréable.

Tu fais l’erreur, au bout d’un moment de tourner la tête, de l’observer, tandis qu’elle s’agite dans ta maison, dans ta cuisine. T’es con, bordel, mais tu ne peux pas empêcher tes yeux de glisser sur elle, parce qu’elle a changé, parce que, s’il y a ressemblance avec Ariane, elle est différente de partout, tout de même, elle n’a plus rien à voir avec la Gabrielle que tu regardais, avant … « A quel moment t’es devenue si belle … ? » Tu demandes, probablement un peu dans le cirage, hein, et légèrement à côté de tes pompes, aussi.
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Si je trouve un chemin, ce sera qu'elle me murmure. (Silas)
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