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Puis-je vous porter assistance? ? (Avery R. Rhodes)
Invité
Jeu 21 Jan - 1:45 ||
AnonymousInvitéJe me lève de bon matin. Avec l'ardeur de mes vingt ans, mais les articulations de mon âge vénérable, je fais quelques étirements. Bonté divine que je n'aime aucunement ces claquements secs que mes articulations font en protestant énergiquement. Ils ont l'air de me crier de me supplier, d'arrêter cette torture. De me plonger sous la douillette de mon lit et de ne plus relever avant mon prochain anniversaire. Mais je les laisse hurler de souffrance, je dois rester stoïque et démontrer un peu de fierté que diable. Depuis mon arrivé dans groupe de gens ayant tous des aptitudes exceptionnelles pour voir un prochain jour se lever, je ne peux que remercier la providence. De l’entraide pour survivre, des discussions pour raviver la joie du contact humain et même des jeunes gens efficaces contre ces cannibales dégénérés. Que demander de plus. Mais c'est devant ces personnes qui semblent épanouies que je sens les nombreuses années qui m’affligent. J'essaie de les suivre, mais c'est humainement impossible. Je m'habille en grommelant dans ma barbe. Mes bottes de randonnées, mes jeans, ma chemise à carreaux et ma veste de cuir en mouton. Je me regarde dans mon miroir et je ne peux qu'apprécier l'élégance que je dégage. Même si la fin du monde est à nos portes, avoir un minimum de savoir-vivre et surtout une classe typiquement britannique est de rigueur pour mon propre orgueil. Je saisis ma canne de marche, élément incongru durant cette époque  chaotique j'en conviens. Mais la lame d'acier caché à l'intérieur m'a été d'une grande assistance dans des situations des fois délicates ou bien catastrophiques. Et avoir l'air désarmé peut donner l'avantage dans une escarmouche. C'est ce que mon vieux professeur d'escrime d'Oxford se tuait à nous dire. Paix à l'âme de cet homme qui sans le savoir m'a façonnée pour me défendre dans cette contrée inhospitalière. Naturellement j’aurais pris Betsy et caressé ses formes rustres, mais à la texture de bois si douce. Mon vieux deux-coup de calibre 12 que j’ai dû abandonner durant ma fuite vers l’avant. À la base je me l'étais acheté durant ma phase de pionnier. Durant mon temps en solitaire dans la montagne. Elle fut ma fidèle compagne. Et je vous entends penser, ça m’arrive encore à mon âge de faire du Dieu seul me voit. Mais c’est hors propos que je ne vais pas m’étendre sur le sujet. Tout près de la porte de ma chambrette, je vois mon sac à dos portant le symbole de santé universel. Du matériel de soins, une gourde d'eau, quelques conserves et une vieille lampe de poche à manivelle se trouvent  à l'intérieur. Le stock de médicaments est hélas au plus bas et je me dois de faire ma part.

Rassurer par ma dégaine, je prends la direction de la sortie de la ferme endormie. En sortant je sonde les alentours. Il fait encore entre chien et loup. Je prends une grande respiration et je commence à descendre les quelques marches de bois. Une main immense se dépose sur mon épaule. Bonté divine j'ai failli souiller mon pantalon. Je pivote ma tête d'un quart de tour et je vois le regard intransigeant de Leroy. Il me demande où je vais. Je lui tapote gentiment sa main qui est plus grosse que ma cuisse. Je lui fais don d’un sourire charmant et désarmant. Je vais en promenade, mon cher Leroy. Je croyais vous l'avoir dit hier? Même les responsables  m’ont accordé cette petite promenade de santé. Les yeux du géant se perdent un instant. Je sais qu'il cherche dans sa mémoire qui est surtout centrée sur ses domaines de prédilections. À voir travailler à la fortification des lieux et causer des dommages importants à ceux qui auront l’audace de s’en prendre à notre refuge. Il hoche la tête et me dis de faire attention. C'est drôle, je crois qu'il m'a adopté le gaillard. Un peu comme un père. Et je ne m'en plains aucunement. Qui ne rêve pas d'avoir un colosse de la sorte comme ami? Leroy mon cher, vous pouvoir avoir l'obligeance d’avertir les belles aux bois dormants de mon départ je vous prie? Je ne veux surtout pas causer d’inquiétude à qui ce soit. Je salue le colosse lui disant au revoir de manière polie et chaleureuse, je commence mon périple à pieds.

Le chant des oiseaux m'accompagne, me permettant de me sentir en sécurité. C'est mon ancien employé de ferme qui m'a fait remarquer que les animaux se taisaient à l'approche des cannibales. Donc à condition que les oiseaux gazouillent, je peux être serein. Quelques fois, durant ma marche de près d’une heure pour rejoindre mon objectif, j'aperçois des silhouettes empêtrer. Que ce soit dans des véhicules bloqués dans des embouteillages mortels ou bien immobilisés sur des clôtures qui encerclent les résidences privées des environs. Je pourrais apporter la miséricorde à ces pauvres bougres, mais je n'aime pas trop me placer dans une position délicate. Le seul bruit qui accompagne mes pas, à part le bruit de mes talons frappant l'asphalte et les oiseaux, et le claquement de ma canne le sol. Après avoir traversé les étendues fertiles des terres avoisinantes, j’arrive à la petite agglomération que j’avais coutume de venir faire des commissions et voir les gens souriants tout simplement. J'adore ce petit quartier fantôme, cette nature morte de béton et de ferraille qui commencent à se préparer pour l’éveil du printemps qui arrive dans quelques mois. Je prends le chemin vers un magasin général dont chaque grande ville possède et que j'allais faire mes emplettes avant l’apocalypse. Je descends la rue principale, ma démarche droite et noble contraste avec les alentours. Des voitures abandonnées, des maisons aux portes à moitié arrachées et des cadavres pourrissants au soleil m'indiquaient la violence que le secteur avait vécue. Je revoyais la population souriante yankee de mon passé. Comme si leurs esprits n'avaient pas quitté leur lieu de résidence. Passant à proximité du bureau de poste, je vis la forme reconnaissable de Tim. Vieux facteur qui adorait les échecs. Mais hélas le virus l'avait mis échec et mat. Il était prisonnier de son local grillagé. Mais à part ce pauvre type, je ne vis aucun autre cannibale qui se dirigeait vers la cible tentante que je devais représenter. Sûrement que les habitants décédés avaient plié bagages pour poursuivre un but qu'eux seuls connaissaient. Je me retiens de sourire devant l'image d'une envolée en « V » de cannibales à moitié putrides émigrants vers le sud pour l'hiver. Je m’infligeai alors une gifle mentale pour chasser cette image qui était à la fois inappropriée et saugrenue à souhait. Je devais rester concentrée et alerte. C'est souvent durant le moment où on rêvassait qu'un râtelier gourmand se plantait dans notre chair. J'eus un petit frisson et évitant soigneusement les voitures stationnées ici et là, pour éviter les systèmes antivol ou bien les occupants transformés piégés à l'intérieur, je gravis les quelques petites marches pour me rendre à mon but.

Le lieu de prédilection pour les achats des environs. Comme se plaisait de dire feu l’employé à l’accueil à chacune de mes visites. On trouve de tout même un ami. Poliment je souriais à cet humour dérangeant de Yankee. J'aime mieux le pince-sans-rire de mon Angleterre chéri. Les portes vitrées étaient barbouillées de croûtes cramoisies. Un sinistre accueil qui me fit hésiter un instant. Mais je me ressaisis en pensant à la distance que je venais de parcourir. Revenir la queue entre les jambes ne me disait rien qui vaille. Je pousse alors la porte, m'attendant à qu'elle soit verrouillée. Non j'ai une demi-chance alors. Demi-malchance si je pousse l’audace. Car j'avais oublié la satanée clochette d'accueil en haut du battant qui semble être une loi non écrite des commerces américains. Le battant la touche, faisant tonner le petit tintamarre métallique. Je ne peux m'empêcher de sursauter et d'exclamé tout haut un « BLOODY HELL» bien senti. Ce n'est pas très prudent, ni très sophistiqué de ma part. Mais c'était naturel et intuitif. J'écoute alors attentivement, persuadée d'entendre des gémissements. Mais rien. Je ne peux cacher ma surprise et j'entre donc dans le magasin. Une odeur de lait caillé et de viande avariée m'accueille. La section alimentaire est tout près de la porte d’entrée. Je respire maintenant par la bouche. Des étagères renversées et vides m'accueillent. Mais c'est la petite pharmacie au fond qui m'intéresse au plus haut point. Et si j'ai la main chanceuse, je pourrais peut-être mettre la main sur une friandise pour les quelques enfants du refuge. Mais je ne fonde pas vraiment d'espoir sur les possibles découverts de ma journée. Au plus, j'aurais surement des ampoules aux pieds. Le bout de ma canne claque quelques fois au sol. Une vieille habitude de gentleman qui n'est pas le plus approprié pour le point de vue discrétion.

@Avery R. Rhodes
Invité
Jeu 21 Jan - 11:48 ||
AnonymousInvité
Avery
&
Winston

Puis-je vous porter assistance ?
Cela ne fait que peu de temps, mais l'errance dure depuis une heure à présent. Lane et moi, nous sommes à présent séparés et je ne sais pas ce qu’il est advenu de lui. Est-il en vie ? Est-il mort ? Je ne veux pas m’accrocher à de faux espoirs. Je préfère que la réalité me frappe et me brise, c’est plus acceptable que les mirages gonflés d’utopie stupide. Ma cheville me fait un mal de chien, ce piège de braconnier ne m’a vraiment pas loupé. Si je ne m’étais pas stupidement blessé, nous ne serions pas séparés lui et moi. Je ne serais pas toute seule à affronter ce cauchemar. Je ne serais pas là, à trembler comme une pauvre gamine ayant peur du noir et de regarder vers son placard en croyant qu’un monstre allait en sortir. La peur ne devrait plus faire partie de moi pourtant. Après tout, les monstres sont de sortie depuis que cette étrange épidémie est apparue. Parfois, j’aimerais être morte dans cette ruelle avec Calvin. À quoi bon vivre dans un enfer tel que celui-ci où les morts marchent parmi les vivants. Une morsure vous change en cannibale sans autre but que celui de manger.

J’avance, mais je ne peux m’empêcher de laisser couler des larmes à cause de ma douleur. Pourtant, j’ai connu tellement pire à plusieurs reprises. Douleurs physiques et psychologiques, je connais. Je n’ai eu que ça tout au long de ma vie et ça m’a rendue presque éteinte par moment surtout devant les autres afin qu’on ne voit pas l’impact que cela peut avoir sur moi. Pourtant, une fois seule, je me laisse aller, pleurant comme une gamine. C’est salvateur de laisser le chagrin s’exprimer. Un besoin qui devient trop puissant pour le contenir. Essuyant avec une rage évidente mes larmes, je vois au loin un magasin. Avec un peu de chance, il restera certainement, avec un peu de chance, de quoi faire les premiers soins de ma blessure. Je serre les dents en priant pour qu’il n’y ait pas de zombies à l’intérieur. Qu’importe comment on les nomme d’ailleurs ! Mais je me vois obligé de m’arrêter un instant dans une allée pour observer les alentours autour de ce grand magasin. Le parking est quelque peu rempli de carcasses de voitures qui n’ont plus grande utilité aujourd’hui. Qu’importe le moyen de locomotion, l’essence est trop rare pour qu’on s’encombre d’un engin de ce type pour progresser. Trop bruyant d’ailleurs, bien que parfois utile, je l’admets. Je prends le temps de souffler avant de reprendre mon avancée en serrant les dents autant que possible. Intérieurement, je jure encore et toujours sur cette blessure qui me fait si mal. Le courage dans le cœur, je continue vers l’entrée qui au fur et à mesure de mes pas, si l’on peut appeler cela ainsi, j’atteins la porte et la pousse. La sonnette me fait grincer des dents. Faites qu’il n’y ait rien à l’intérieur. L’odeur qui me frappe me rend malade. Je sens celle de la viande et du poisson qui ne sont plus de première fraîcheur. Je prends sur moi me souvenant que ce n’est pas la première fois que mon estomac est mis à rude épreuve. De toute façon, je ne risque pas de vomir quoi que ce soit, mon estomac étant vide. À nouveau, je me mets à avancer refermant très lentement derrière moi pour que la clochette ne fasse plus de bruit ou si peu. Je me tourne alors en tendant l’oreille faisant attention au moindre bruit. Je n’ai que le silence qui me vient et les bruits de mon palpitant qui frappe si fort contre ma cage thoracique. Posant une main sur mon cœur, j’espère que ce simple geste me permettra de le calmer, mais c’est peine perdue. J’ai peur. Je suis toute seule désormais pour assurer mes arrières et ma blessure me donne le statut d’une proie évidente pour ces choses errantes et cannibales. Enfin pas seulement parce que les hommes eux-mêmes sont devenus fous avec cette épidémie. Certains ont emprunté le même chemin que les zombies se nourrissant de chair humaine rendant ce monde plus sombre qui ne l’est devenu. Oh, j’en ai vu et entendu des choses avant même que cette malédiction ne prenne vie, mais c’était encore tabou, un simple murmure dans le vent. Claudiquant dans la première allée dont les rayons ont été dévastés par des survivants avides, je prie plus fort à chaque pas que je trouve ce dont j’ai besoin dans la petite pharmacie des lieux. Je serre les poings et les dents parce que c’est la seule chose dont je suis capable pour le moment. Je me fais aussi silencieuse que possible, bien que les larmes coulent sur mon visage. Ces dernières sont dû à ma douleur, mais aussi à la perte de Lane.

Ça y est !

Je vois l’endroit qui m’intéresse et je m’approche alors de ce dernier, l’espoir au ventre et au cœur. S’il vous plaît, faites qu’il y ait quelque chose pour soigner. Sinon je vais devoir chercher du sel pour désinfecter ma plaie. C’est naturel et toujours utile. Je m’appuie sur le comptoir, exténuée par le chemin parcouru jusqu’à présent. Avant de me mettre à marcher, j’ai dû courir jusqu’à en perdre haleine et sentir mes poumons me brûler. Mon souffle en est devenu quasi anarchique. Je dois prendre le temps de récupérer avant de poursuivre mes investigations. Je sais qu’on n’est jamais en sécurité, mais je ne suis plus en état de faire un pas de plus. Souffle, ça ira doucement. C’est ce que je me répète en boucle espérant que cela me donne le courage dont j’ai besoin. La force, chaque survivant la trouve sans trop savoir comment. Cependant, je n’ai pas le temps de faire grand chose que j’entends la sonnette faire parler d’elle.

« BLOODY HELL»

La peur me prend tandis que je vais me cacher sous le comptoir en sortant mon couteau de chasse. Ce même couteau que m’a donné Lane avant de partir faire diversion. Je serre le manche avec force tandis que j’entends la personne avancer, un résonnement l’accompagnant. Comme s’il claquait quelque chose sur le sol de ce magasin. Je ne pouvais pas rester là, ce comptoir ne me cachera pas longtemps. Prenant mon courage à deux mains, je rampe doucement et silencieusement afin de ne pas me faire voir. La douleur devenant secondaire face à ce danger potentiel qui s’approchait. J’atteins la réserve de la pharmacie attendant patiemment, le couteau contre ma poitrine. Putain, j’ai mal ! Je serre les dents plus encore avant de me pencher quelque peu. Je ne vois qu’un dos face à moi. Bon, je ne peux pas rester là, à attendre inutilement. Prenant une profonde inspiration que je regrette aussitôt à cause de l’odeur environnante, je viens à plaquer une main sur ma bouche pour m’empêcher de vider un estomac déjà vide. L’individu semble trop concentré pour faire attention à moi, alors j’avance doucement et rapidement, je mets ma lame sur sa gorge. Avec mes 1 m 73, je remarque qu’il n’a que quelques centimètres de plus que moi. Grâce à Dieu, pas la peine de me mettre sur la pointe des pieds. << Bouge d’un centimètre et je t’égorge comme un porc ! >> Murmurais-je froidement. Je ne fais plus dans le sentiment depuis longtemps, la survie vous donne parfois facilement le droit de jour le rôle du juge, du jury et du bourreau. C’est presque obligatoire, je dois dire.


Pando
Invité
Sam 23 Jan - 12:56 ||
AnonymousInvitéJe m'avance de quelques pas dans cet arôme pestilentiel. Je pourrais me croire transportée près de la Tamise durant l'ère féodale. Détritus, putréfaction et autres effluves des plus désagréables essaient de s'infiltrer dans ma gorge pour me faire gerber. Bonté divine! À quand cette satanée porte de ce commerce de malheur fut ouverte pour la dernière fois. Mais une inquiétude me fit dresser l'oreille. J'essaie de percevoir de nouveau un grattement de pied, un grognement affamé d'un cannibale décrépi. Aucun mouvement ni son suspect ne viennent perturber le silence pesant. Je relâche enfin un peu de tension de mes trapèzes et de mes lombaires. Je pourrais me ruer vers la pharmacie du magasin de grande surface, mais la prudence la plus élémentaire me retient de faire une stupidité. J'ai suivi mon mantra toute ma vie, à savoir prudence est mère de sûreté et je suis encore là à respirer l'air corrompu en comparaison d'une multitude d'autres. Une inspection de ce charmant environnement nauséabond me tend les bras. Je dois m'assurer qu’aucun carnivore ne décide de faire de son quatre de mon corps. J'ai bien envie de rester encore quelques années sur cette boule de boue où des Yankees putrides se prélassent la gueule pleine de sang qu'est devenue la terre. Je montrerais à ces Américains ce qu'est le stoïque et la droiture d'un digne représentant de Sa Majesté. Passant en vitesse devant les réfrigérateurs où les vers blancs semblent copuler joyeusement sur des tranches de viande faisandées, je zieute les portes vitrées des boissons. Naturellement il n'y a plus vraiment d'alcool ni de boissons de toutes sortes. Avant la nourriture et les produits essentiels, l'américain moyen devait chercher de quoi se saouler. Et après les Yankees se sont demandé comment les Anglais ont réussi à mettre le feu à la Maison Blanche. Enfin soit, passons le cours d'histoire qui est aussi superflu que le café instantané. Mais en pivotant légèrement la tête je vois sur une étagère placé en hauteur un paquet de bonbons pour une fête de gamins. Vous savez chers lecteurs les gommes festives, les saveurs si artificielles copier maladroitement sur les aliments si doux que la nature nous offre. Il y a aussi des sucettes qui me plonge dans mon passé d’urgentiste réputé à la London Hospital. J’en avais toujours dans la poche de mon sarrau et j’en offrais aux infirmières fatigués t au petits patients qui devaient avoir une douceur pour ce calmer. Nostalgie quand tu nous tiens. Je place le contenant dans mon sac en sachant avec impertinence que ces sucreries vont trouver preneur dans un laps de temps très limité. Mais par habitude, ou bien un geste réconfortant pour le vieil homme que je suis, je mets quelques sucettes dans la pochette de ma chemise è carreaux. Comme autrefois dans cette jeunesse que j’aimerais bien posséder pour faire face à cette pandémie.

Quelques pas de plus, mais cette fois étourdi par ces sones éveillés, je me dirige comme le preux Perceval qui se rapproche enfin de la concrétisation de sa quête. Hors quelque chose de froid et de métallique se dépose sur ma gorge rasée avec soin. Quelques mots, une menace prophétique mais à la tonalité autant charmante que menaçante, m’enjoint de ne plus me mouvoir et de ne faire aucun geste que je pourrais regretter. Comme les plus grands de l’histoire auraient fait à ma place, je lève mes mains en signe de reddition et de soumission provisoire. Malgré le tragique de la situation, je garde ce flegme et ce sang-froid qui me désigne comme l’un des rares Serviteurs de sa Majesté qui doit remplir encore ses poumons de cet air nauséabond. Ma voix s’élève alors à mon tour avec le rythme digne et confiant d’un présentateur de la BBC. « Je ne vais point bouger d’un iota ma chère. Mais je vous prierais, si le cœur vous en dit, de vérifier si mon rasage est bien régulier et au besoin de finaliser. »  Mais malgré tout on dénote un humour pince-sans-rire si ancré que je ne puisse m’y soustraire et une chaleur réconfortante tant moduler pour l’exercice de ma profession si chère à mon cœur. Avec lenteur je place le pommeau à tête de lion argenté, la bête de l’armoirie de ma famille qui symbolise la force et le courage, sous la lame de mon assaillante pour la dégager d’un millimètre. Bloody hell je me dois de ravaler ma salive et j’ai une soudaine frayeur que le tranchant ne soit trop appuyer. Je n’ai guère envie de pousser mon dernier soufflé près d’asticots qui copulent sur une tranche de salami. « Maintenant je vais me tourner vers vous pour faire les présentations dans les règles de l’art de la courtoisie anglaise et surtout de la civilité la plus élémentaire. Je vous prie toutefois de ne point me couper la jugulaire car j’y suis particulièrement attacher. » Tout en pivotant avec lenteur pour démontrer ma bonne foi, je rajoute avec ce ton noble et rassurant que je possède. « Vous savez que le sang frais attirent ces cannibales comme la bière les supporteurs de l’United de Machesters? Je crois qu’un moment de pour-parler sera hautement bénéfique pour notre santé commune. »

Je me tourne complètement et naturellement je me décale d’un pas pour me mettre hors d’atteinte de la lame. Un sourire reconnaissant se dépose sur mes traits aussi virils que courtois. Mais je me sens défaillir un instant, un minuscule moment où mon flegme et mon stoïque si cher à mon cœur semble s’évanouir. Une ravissante demoiselle au regard d’un émeraude autant électrisant qu’envoutant me menace de sa lame. Couteau que j’ai le regret de dire qui disparaît de mes pensées alors que je la regarde. J’ai toujours eu une faiblesse pour les demoiselles à la peau de chocolat au lait et elle m’achève royale avec la pureté de son regard. Toutefois je me ressaisi rapidement et j’agis selon l’étiquette que je chéris, manières transmises à chaque homme de ma famille pour en faire un parfait gentilhomme. Je me penche alors pour la saluer comme un homme tout droit sorti de l’ère victorienne, événement totalement incongru sur la terre des Yankees et surtout dans ce décor apocalyptique j’en conviens. Je lui prends sa main dans un este désinvolte et d’une rare douceur pour lui faire le début d’un baisemain qui ne se veut d’un flottement de mes lèvres sur sa peau comparable à de la soie. « Le bonheur de vous rencontrer est totalement consommé ma chère. Winston Wakeman pour vous servir milady. » Je me redresse en songeant que maintenant connaître le prénom d’un homme donne matière à hésitation pour l’égorger proprement. Je reconnais les affres de la faim sur le visage ciselé avec soin de la demoiselle et galamment je produis de la poche de mon manteau une barre de céréale rehaussé de chocolat. Avec panache et bonheur je lui offre. « Tenez ma chère vous semblez avoir une faim de loup… » J’aurai continué sur ma lancée, mais je remarque alors l’état lamentable de son pieds.

À ma grande honte je n’avais pas descendu mon regard initialement plus bas que ce visage si merveilleux de la demoiselle. Ma conscience professionnelle reprend littéralement le dessus et je désigne un fauteuil non loin de la pharmacie tant convoité. «  Je suis un médecin, un urgentiste doublé d’un chirurgien. Je vous somme de vous assoir que je puisse vous prodiguer les premiers soins. Après votre traitement si vous désirez me tuer, faites. Mais laissez ce plaisir de vous soigner à ce vieil homme je vous prie. » Je soulève un sourcil espiègle et mon regard noisettes se fait pétillant de malice. «  Si vous faites cela comme il se doit, je vous promet un suçon comme dessert! » L’humour ouvre bien des portes et j’espère que le mien pince-sans-rire ne soufrera point d’une incompréhension. Pour ne pas qu'il y ait un malaise sur le double-sens de ma déclaration, je lui montre les sucettes bien au chaud dans la pochette de ma chemise à carreaux.

@Avery R. Rhodes
Invité
Lun 25 Jan - 14:33 ||
AnonymousInvité
Avery
&
Winston

Puis-je vous porter assistance ?
Toutes les rencontres se signent pas une méfiance manifeste. Nous ne sommes plus dans un état d’esprit très clair. La folie nous berce un peu plus chaque jour pour maintenir ce principe confus et évident de la survie. J’ai l’impression de retourner à cette époque où je devais me méfier de tout et de tout le monde même des êtres qui apparaissait comme sympathique. Je redeviens cet animal sauvage voulant une main tendue, mais la rejetant également fermement. Lane n’étant plus présent pour me protéger, je dois le faire moi-même. Cependant, la violence n’a jamais été réellement mon fort ayant opté pour l’impact foudroyant des mots qui peuvent tout aussi bien rester dans la mémoire des gens. C’est pour ça que la musique m’a toujours conquise. Elle me parle et c’est ce que j’avais besoin de faire en devenant artiste dans ces deux cabarets qui m’ont accueilli lorsque la vie séjournait encore sous les beaux rayons d’une normalité, certes ennuyante, mais tellement sécurisante. Alors, à l’heure actuelle, il me semble logique d’agir comme je le fais, à mettre cette lame sous la gorge de cet étranger que je perçois comme un danger potentiel. Ne voulant pas devenir celle qu’on attaque, je préfère prendre les devants. Ce tranchant de métal argenté contre la peau de cet homme se promène avec une canne. Cela me paraît tellement risible comme accessoire. Une coquetterie futile et presque déplacée. Les gens se raccrochent à la moindre chose pour se sentir humain, là où pour ma part, j’ai décidé de faire avec mon temps et d’user de tout ce qui m’entoure pour adapter mon caractère. Mon passé a su m’y préparer d’une certaine manière, et même si j’en souffre encore à l’heure actuelle, je fais avec.

« Je ne vais point bouger d’un iota ma chère. Mais je vous prierais, si le cœur vous en dit, de vérifier si mon rasage est bien régulier et au besoin de finaliser. »

<< Vous en faites pas, au moindre mouvement suspect, je ferais en sorte de vous raser de très prêt. >> Je ne suis pas là pour rire au milieu de cette allée puante. En premier lieu, je ne souhaitais que prendre ce dont j’avais besoin dans la pharmacie et y faire la suite de mes soins. Impossible de rester avec une telle blessure plus longtemps. Non seulement, elle pouvait s’aggraver voir tellement pire.

Malgré la lenteur de son geste, j’appuie un peu plus la lame contre sa gorge. Mon regard ne voit qu’une arme avec ce pommeau de lion d’argent. Aucune confiance en cet homme qui pourrait facilement me battre ou bien me tuer. Cependant, je le sens quelque peu trembler contre moi, ce qui me pousse à croire que j’ai le dessus et qu’il n’a pas l’habitude d’être surpris de la sorte ou encore de se faire menacer tout court. S’il était venu dans mon quartier de la Nouvelle-Orléan, il n’aurait pas fait long feu. Quartier privilégié des Hells Angels anarchistes qui veillaient, pour la plupart, sur ma mère et moi de part le fait que je suis la fille de l’un d’eux et que ma mère était vu comme sa régulière.

« Maintenant je vais me tourner vers vous pour faire les présentations dans les règles de l’art de la courtoisie anglaise et surtout de la civilité la plus élémentaire. Je vous prie toutefois de ne point me couper la jugulaire car j’y suis particulièrement attacher. »

C’est quoi son problème ! Il vient de quelle époque pour parler comme ça. Le couteau pointé vers lui alors que je me recule doucement et en boitant, mes yeux le voient pivoter très lentement avec ces mains placées devant lui en signe de reddition. << Tout dépend de vous. J’égorge au moindre signe suspect. >> Répétais-je encore pour bien affirmer que je ne faiblirais pas si je devais ouvrir sa gorgée pour le laisser vider de son sang sur cette allée entre la pharmacie et la viande avariées depuis très longtemps.  

« Vous savez que le sang frais attirent ces cannibales comme la bière les supporteurs de l’United de Machesters? Je crois qu’un moment de pour-parler sera hautement bénéfique pour notre santé commune. »

<< Justement. Ce n’est pas vers moi que le premier choix se fera, mais plutôt vers le plat de résistance. >> Le dessert au chocolat ne sera pas pour tout de suite. Mes pupilles rivées sur son corps pivotant complètement tourné vers moi, je remarque un homme plutôt beau, mais je me méfie. Un beau corps ne veut certainement pas dire un bon cœur. Même si ces paroles sont aimables, il peut être aussi sadique qu’Hanibal Lecter.

Sur le moment, je me demande s’il ne fait pas une attaque. Son regard semble perdu voir perturbé par je ne sais quoi. J’ose un regard par-dessus mon épaule dans la crainte de voir un de ces acolytes m’attaquer par derrière, mais il n’y a rien que le vide et les odeurs putrides. Quand il avance, je pointe à nouveau la lame de mon couteau, mais ce dernier se contente de prendre ma main de libre pour en effleurer le revers. Un baise-main ! J’y crois pas ! D’où il vient celui-là. C’est là que je me souviens qu’il a mentionné une courtoisie anglaise. Les pièces du puzzle se font alors doucement dans ma tête. Mais je ne comprends pas pourquoi je décide de ne rien faire et de le laisser respirer encore.

« Le bonheur de vous rencontrer est totalement consommé ma chère. Winston Wakeman pour vous servir milady. »

Je récupère prestement ma main n’étant pas une habituée de ce genre de salut venant d’une époque bien révolue et où les femmes avec ma couleur de peau n’avait pas le droit. << Difficile de dire si c’est partagé. >> Fis-je simplement avant que j’arque un sourcil en l’observant. Regard froid, un brin sensuel comme celui d’une panthère qui analyse l’environnement qui lui fait face.

Son nouveau geste en résulte que je lève mon couteau, mais le mouvement en arrière me fait grincer des dents. Mon pied me fait mal et ce n’est pas prêt de se calmer. Qu’est-ce que je ne donnerais pas pour dévorer un millier d’anti-douleurs, mais je m’abstiens parce que ce sont des bonus trop rares pour notre monde désormais.

« Tenez ma chère vous semblez avoir une faim de loup… »

Je remarque alors un paquet de céréales au chocolat. Mon estomac bondit de bonheur en voyant le papier de cette douceur dont je ne pouvais pas me passer à l’époque. De la gourmandise à ces prunelles sombres, je prends rapidement la barre de céréale que j’ouvre et me mets à manger ou plutôt dévorer lentement. Tout de même, je veux faire durer l’instant. Cependant, je n’oublie pas de le surveiller du coin des yeux alors qu’il me désigne un fauteuil sans doute destiné à une clientèle âgé ou handicapé de la pharmacie et qui ne pouvait pas tenir debout trop longtemps.

« Je suis un médecin, un urgentiste doublé d’un chirurgien. Je vous somme de vous assoir que je puisse vous prodiguer les premiers soins. Après votre traitement si vous désirez me tuer, faites. Mais laissez ce plaisir de vous soigner à ce vieil homme je vous prie. »

<< Vous me sommez. >> Fis-je en l’interrogeant d’un regard qui en voulait dire sur la façon dont il a tourné sa phrase. << J’ai jamais apprécié des ordres mal construits dans une phrase. >>

«  Si vous faites cela comme il se doit, je vous promet un suçon comme dessert! »

Levant les yeux au ciel face à cette blague qui fait totalement un bide, je m’avance en claudiquant jusqu’au fauteuil où je pose mes fesses. Croisant les jambes, je me penche pour retirer ma chaussure et ma chaussette pour laisser visible cette blessure que ce piège de braconnier m’a fait et que j’ai dû endurer. << On m’a fait des soins de base, mais… Putain, ça fait un mal de chien ! >> Je ne suis pas du genre à me plaindre parce que j’ai connu tellement pire, mais je souffre, c’est une évidence. Je ne souhaite à personne d’être pris dans un piège que l’on pouvait trouver dans les jungles du Viêtnam durant la guerre. Le but des ennemis n’était pas de tuer, mais de blesser pour offrir une mort plus lente au camp adversaire et récolter sans doute des informations utiles. Je lève mes yeux vers lui. << Dans quel hôpital avez-vous exercé ? >> Après tout, il est possible que j’ai parlé avec lui de par mon emploi d’opératrice en centre d’urgence. Tout pouvait être possible.


Pando
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