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Runnin' (Lena Dewington)
Bobby Smith
Mer 27 Jan - 4:09 ||
Bobby Smith
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Date d'inscription : 24/01/2021
Runnin'
Les pas chancelants du colosse creusaient dans les hautes herbes parsemer de poudreuses des tranchées plus ou moins parallèles. Il sortait d'un terrain vague pour rejoindre la rue. Plissant ses yeux océaniques, ayant la bonté et l’innocence d’une humanité si frappante, le géant à la silhouette déformée laissa planer son regard sur les étendues dévastées de la société en plein déclin. Le reflet vicieux du soleil sur les carrosseries des épaves éblouissait quelque peu l’erreur de la nature. Le manteau du brouillard matinal semblait recouvrir la déchéance que la civilisation venait de subir il y a quelques mois de ça. Tant de colère, de peur et de drame étaient maintenant camouflés par la froideur du paysage sans vie. Portant tout doucement ses mains qui pouvaient se transformer en boulet de canon mortel en cas de grandes nécessités à sa bouche, l’ancien mineur du Kentucky laissant s’échapper un souffle chaud de la fine barrière de ses lèvres émincées et exsangues. Un mince nuage de vapeur réchauffa brièvement des doigts ayant la circonférence de saucisses et les paumes des grandes paluches de Robert se frictionnèrent pour permettre au sang de circuler de nouveau dans les extrémités, engourdies par la froideur de septembre. Levant son regard océanique et si pur, qui ressemble à s’y méprendre aux vaguelettes d’une mer bercée sous la douceur bienfaitrice d’un soleil matinale, vers le ciel nuageux de ce mois septembre et Bobby sourit. Même si le malheur semblait prendre un malin plaisir à tourmenter les mortels qui semblaient résister au destin funeste qui rodait de manière chancelante et vorace, l’homme était heureux comme un enfant.

Lunatique comme à son habitude lorsqu’il songeait aux dernières rencontres de sa misérable existence, les gestes de l’homme étaient un peu comme ceux d’un robot, L’automatisme de son être avait pris le pas et il a marché avec une régularité d’un métronome. Les muscles disproportionnés de la créature de Frankenstein emmitouflé dans son veston de motard renforcé le propulsaient enfin dans la rue au bitume crevassé. Mais une joie presque enfantine illumina le regard sérieux du colosse et les traits atypiques se transmuèrent en un masque de pur bonheur. Dame Nature avait décidé que les rayons du soleil tomberaient sur la lie de l’humanité. S’arrêtant subitement, le mineur pencha la tête vers l’arrière et ferma les yeux. Il laissa la chaleur de l’astre solaire entrer en contact avec son horrible faciès. Il ne se doutait aucunement qu’un regard affamé espionnait chacun de ses mouvements. Mais bienheureux étaient les simples d’esprits comme lui disait souvent les gens.

Après quelques instants d’un pur ravissement, un gémissement lointain fit reprendre le dur contact à la réalité à la créature difforme. Une silhouette chancelante essayait vainement de progresser entre les voitures vers la position du monstre de foire. Celui-ci décrocha sa hache de bucheron de son paquetage et après avoir remarqué le lent cheminement de la goule, l’esprit lent de Robert compris qu’il aurait toute la lassitude voulut pour entrer à l’abri et ressortir un peu plus tard. Bien avant que l’aberration arrive à la portée du fil de sa hache. La maladie des infectés les pourrissait littéralement sur pattes, rendant leurs muscles encore plus faibles et atrophiés.

D’un côté de la rue se trouvait une multitude de maisons unifamiliales en plus ou moins bons états, vu les services que des émeutiers des premières heures du chaos  ambiant avaient propagés. Dans l’esprit si lent de l’homme, avec l’effet du brouillard qui s’évaporait et les jeux d’ombres, les habitations ressemblaient à s’y méprendre aux maisons hantées qui faisaient frissonner sa nièce adorée. Dans l’imagination fertile de l’homme difforme, il vit des scènes d’anciens occupants décharnées qui frappaient pathétiquement à la porte barricadée de leur tombe familiale. En bordure de la route enneigée, quelques magasins représentaient l’économie d’un passé révolu. Certaines avaient la vitrine défoncée et surement leurs contenus pillés, mais quelques rares élues semblaient défier les parodies de vie putréfiée et les survivants déterminés de s’en prendre à elles. Un immense bâtiment, trônant comme un roi au milieu de ses sujets minuscules, attirant le regard bleuté si pur de l’homme difforme. Déchiffrant les quelques mots qui commençaient à disparaitre sous l’assaut de la neige, Robert comprit que c’était une bibliothèque.

Se dirigeant vers la porte d’un abri qui lui semblait sur, où il se doutait qu’il trouverait ce qui rendrait un semblant de sourire à son horrible faciès, le mastodonte n’avait aucune idée dans quel pétrin il allait encore se fourrer comme à son habitude. Juste le furtif espoir d’un souvenir, d’une sensation spectrale d’effleurement d’une main douce et satinée sur sa poigne massive et rugueuse donna le courage au colosse de saisir la barre transversale. Sa nièce adorée aimait par-dessus tout lire et venir dans ces endroits de cultures. Robert l’accompagnait parfois, se sentant étranger dans ce monde d’intellectuel, lui qui avait des difficultés des fois à écrire son nom.  Il se forçait à lire, plus pour faire plaisirs à l’ange de son passé que par une réellement envie d’apprendre.  L’adolescente aimait un type du nom de Jules Vernes. L’esprit lent du monstre de foire venait de comprendre qu’ils devraient surement abriter dans ce lieu de culte du savoir un bouquin ou deux de cet écrivain. Pour renouer avec l’esprit de la défunte, pour essayer de lire les mots compliqués avec le fantôme souriant de l’être qui importait le plus dans sa vie.

Mais la poignée du temple du savoir ne bougea pas d’un iota.  Le sourire de la bête disparut, laissant entrevoir un air de déception sur ses traits atypiques. Avec son visage aux traits sculpté  grossièrement dans le granit et son corps repoussant, l’homme ressemblait à cet instant à une gargouille qui veillait sur les toits des immeubles. Déçu, il descendit alors les marches pour se retrouver au milieu de la rue. La goule atrophiée n’avait fait que quelques mètres. L’aberration avait une lueur d’escargot asthmatique. Mais un mouvement rapide, semblable à du vif-argent, attira l’attention du colosse balafré. Celui-ci sortit sa hache de pompier de son étui de ceinture. Hissa son imposante masse de muscles disproportionner dans le haillon d’une grosse camionnette, le golem de chair essaya de voir au loin. Alors, une jeune femme courait. Aux yeux de la chose immonde, elle avait la vitesse d’un ange et la célérité d’une étoile filante. Sans s’en rendre compte, il leva un bras ayant la circonférence d’un tronc d’un petit arbre. Sa voix rocailleuse s’éleva dans le silence pesant de la rue comme un coup de tonnerre dans un ciel d’été.

Robert- ICI !

Mais alors les râles de faims virent avertir le géant parsemé de cicatrices du pourquoi de la course de la jeune femme. Des aberrations la poursuivaient, quelques-unes se mouvant rapidement.

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@Lena Dewington

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Invité
Mer 3 Fév - 1:20 ||
AnonymousInvité
Runnin'
La voiture tournait au ralenti juste le temps de chercher mon sac j’avais pris  celle qui consommait le moins. La  Kia   rouge attendait devant le portail je balançais alors mon sac à dos  sur la banquette arriérée.  Theresa passait non loin de là je lui souris, m’approchant d’elle, un peu de renfort   ne serait pas de refus.  “Salut… Je pars en expédition ce matin, voir ce que l’on peut trouver   tu veux venir ?“ La rouquine me répondit par la négation, elle avait affaire   avec la surveillance des clôtures. Chacun sa part je pouvais comprendre, mais j’allais partir seul pour le moment. Je ne m’en offusquai pas je l’avais déjà fait et j’étais loin d’être la seule. Je souriais aux gens que je croisais non loin de là avant de presser le pas. Je claquais la portière une fois à l’intérieur et les hommes s’empressèrent e m’ouvrir le portail. La voiture rouge était lancée.
Il faisait froid ce matin-là, si l’envie de mettre le chauffage dans la voiture m’avait traversé l’esprit   je l’abandonnais. Il fallait économiser le carburant, le confort d’autrefois n’était plus réellement au gout du jour. La rosée du matin rendait les plaines que la route traversait brumeuses. Je suivais les courbes , concentrée sur la conduite. J’avais repéré un quartier résidentiel encore très peu exploré il y a de cela -une bonne semaine. L’objectif de ma sortie d’aujourd’hui était de faire de repérage afin de quadriller un peu al zone et pouvoir revenir plus tard avec une plus grosse équipe.   Trouver des médicaments et des pièces mécaniques était mon principal objectif, il s’agissait là d’atouts cruciaux.  Sur la route je vis une femme marchant sur al as coté , je ne pris  pas la peine de m’arrêter ,  difficile d’accorder du temps aux inconnus par les temps qui courent et surtout , faire  confiance.  La voiture avalait l’asphalte , la vitesse étant moyenne et constante. La ville se dévoilait alors rapidement. Le panneau d’entrée qui menaçait certes de tomber m’indiqua que j’étais arrivée à destination.

Je sillonnais alors la ville pour chercher le quartier résidentiel aperçu  plus tôt.  Pour l’instant aucun obstacle gênait ma progression, et le voyant du réservoir m’indiquait   une jauge à moitié pleine. Tout était parfait.  Jusqu’à l’angle de la rue ou je dus planter armes freins pour éviter  un obstacle. La rue étant étroite, un car scolaire renversé faisait office de barrière.  La voiture immobilisée, sans guère d’autre choix.  “Chiotte !!!!“ Je quittais donc la voiture en prenant soin de retirer les clés et de récupérer mon sac.   La route étant bloquée par le bus, je n’avais pas d’autre choix que de l’escalader. Je gravissais donc son capo, la partie la plus simple. L’effort ne me coutait guère, une fois le pied sur le pneu il était facile me hisser sur le bus, en l’espace d’un saut j’avais atterri de l’autre côté.  Je restais là, immobile, me remettant un peu de l’effort effectué lorsqu’un coup sourd provenant  de derrière moi. Surpris, je dégainais instinctivement mon .38 en direction du bruit. Une silhouette décharnée était apparue   dans la cabine de conducteur du bus. Je l’observais longuement, me demandant si Ada avait raison, si une once d’humanité résidait toujours en eux.  

Une fois m’être aperçu que le danger n’était pas présent ici je repris ma route marchant à mon rythme. A en croire la carte de la ville que j’avais prise avec moi je me trouvais dans la bonne que je voulais explorer. Cela aurait pu être pire   et j’aurais pu être confronté à un détour sans véhicule. Le premier endroit remarquable n’était autre qu’une ville épicerie de quartier.  Le cran-d ’arrêt sorti, la lame dépliée Je me lançais à l’exploration. La fenêtre était brisée, entourant ma main d’un morceau de tissus je pris soin de retirer les bouts de verres encore debout.

La doudoune me protégeait du froid matinal de plus j’y avais pris l’habitude. J’enjambais alors la fenêtre et je compris aussitôt que j’étais dans l’erreur, ce que j’avais pris pour épicerie était en fait un véritable supermarché de quartier. Je cherchais donc de choses utiles, les rayons fruits étaient inutiles puisque les denrées étaient périssables.    

Le seul truc utile que j’ai pu trouver n’était autre que des petites boites du rayon parapharmacie et une sorte de machette du rayon outillage. Je regagnais alors le chemin pour sortir par là ou je suis entré lorsque une main saisissait ma cheville, je m’affalais de tout mon poids sur le sol carrelé. Je compris aussitôt ce dont il s’agissait ! La panique me gagna aussitôt. La machette que je  venais de récupérer  eu raison de la vile créature qui venait de me saisir le mollet, un coup à l’Arrière du cran fit  gicler une gerbe de sang. En m’aidant des étagères   je me relevais difficilement. C’est alors que l’ameublement des rayons s’effondra dans un vacarme assourdissant manquant de m’entrainer dans la chute. Le bruit donnait mal au crâne et un bourdonnement sembler perdurer   quelques instants après ma bourde, suivi de la poussière qui emplissait la pièce.  Le palpitant toujours aussi excité je restais là, tâchant de reprendre mon calme.

J’entendis de gémissement, le bruit caractéristique des décharnés, le bruit avait dû les attirer. Je pris alors mes jambes à mon coup sortant de là le plus vite possible. J’enjambais alors la même fenêtre que par laquelle je suis entré. Un décharné se pointant devant moi une fois de retour dans la rue , je savais d’ores et déjà que j’avais été flairé et senti , je ne cherchais guère midi à 14h00 et lui colla une balle en pleine cervelle avant de   prendre la tanjante. De nouvelles silhouettes non humaines se dévoilèrent. J’essayais tant bien que mal de me frayer un chemin.  Je courrais, arrivant quasiment à proximité d’un bâtiment municipal. Une voix humaine me parvint alors, sans plus attendre je me dirigeais vers elle ,  une aide  inespérée !    




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