!! FLESH & BONES FERME SES PORTES A PARTIR DU 27 MAI 2021 !! |
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[ABANDON] Runaway (Vega) Icare ArgyreMer 10 Fév - 21:14 || rankpersoMessages : 353 Date d'inscription : 06/02/2021
Elle n’est pas revenue. C’est bête de penser à ça, parce que ça n’a pas d’importance Icare, ce n’est pas comme si tu comptais changer ton mode de vie ou retourner vivre dans une communauté. À la base, tu ne voulais pas d’elle, tu n’avais pas envie de l’aider et encore moins de l’emmener chez toi. Alors pourquoi ça tourne dans ta tête ? Ce n’est pas parce qu’elle a osé te toucher, même si tu peux reconnaître sincèrement que ça t’a surpris et secoué. Non, en faite c’est ce qu’elle a dit juste avant de partir. Que tu étais injuste, que toi aussi tu avais gardé le silence sur certaines choses et… c’est vrai. Et faux. Et vrai surtout. Alors oui, ça te tourne dans la tête.
C’est parce que tu es partie faire le tour de tes pièges à lapin que tu es sorti, aujourd’hui. Ca fait des jours, semaines même sûrement, que tu ne l’as pas revue et tu ne devrais déjà plus y penser. Pourtant, tu le fais et c’est en entendant des bruits de pas dans la forêt que tu t’écartes de ton piège pour aller voir. C’est du côté de la rivière où tu l’as croisée, l’espoir nait en toi à cette idée. Et tu es caché derrière un buisson quand tu discernés une silhouette féminine, de longs cheveux bruns, une démarche sûre. C’est elle, tu le sais.
Tu devrais te faire voir. Tu le sais, mais en faite, au moment de le faire, ses paroles viennent tourner dans ton esprit. Tu hésites, elle te passe sous le nez. Et à partir de là, Icare, tu n’oses plus te faire voir. Tu ne fais que la suivre, en silence, avec ce gros avantage que tu as sur elle : tu connais la nature comme ta poche, tu peux avancer sans faire de bruit, la suivre toujours en retrait, caché entre les arbres et les fourrés.
Sauf que tu la suis, Icare, et lentement tu comprends où elle va. Chez toi. Tes yeux s’arrondissent alors qu’une angoisse latente vient se poser sur toi. Tu te demandes pourquoi elle fait ça, ouais, mais aussi comment tu vas le gérer. Ce qu’il faut dire ou pas. Ce que tu dois faire ou pas. En faite, Icare, te voilà à la voir entrée dans la petite cour devant la maison et tu comprends que tu aurais dû revenir avant elle. Trop tard… Avec tes angoisses pleins les chaussures, tu sors de la forêt quelques poignées de secondes après elle.
« Vega. »
Tu ne l’interpelles pas, puisque tu sais déjà que c’est elle. Par contre, tu avances lentement vers elle, en remontant sur ton épaule le lapin mort que tu as récupéré pour ton repas et celui des animaux de la maison. Tes yeux glissent sur elle, tu oses bien plus confronter tes iris bleus aux siens verts, avant de venir accrocher l’animal à un arbre, juste devant chez toi, pour le dépecer plus tard avant de te retourner vers elle.
« Je ne mens pas. Tu lui lances tout à coup, sans attendre ses salutions ou les raisons de sa venue. En faite, comme si elle ne s’était jamais éloignée sans te laisser le temps de réagir ou que des jours ne s’étaient pas écoulés entre avant et maintenant. Si tu veux savoir quelque chose, pose-moi la question, je répondrai. Je ne t’ai rien dissimulé. »
Voilà, enfin tu as pu dire ce qui te tourne dans le crâne depuis votre rencontre. Et comme soulagé de ça, tu t’en vas à la petite maison, pour ouvrir la porte et laisser les animaux s’échapper pour profiter de la nature. Même Pan, le Gris du Gabon, prend son envol pour se dégourdir les ailes.
Vega C. EcheverríaMer 10 Fév - 21:59 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 543 Date d'inscription : 04/02/2021
Autant dire que tu n’es pas rentrée à la ferme de superbe humeur, Vega. En fait, tu as évité tout, et tout le monde, et si tu t’es pliée à l’examen qui t’as été demandé quand tu es rentrée en boitant de ton expédition au-delà des clôtures, et bien, tu as fini par rapidement monter au grenier pour t’isoler et continuer là-haut ce que tu avais commencé les jours précédents. La baignoire est propre comme un sou neuf, le réchaud est complètement réparé et tu as eu le temps de t’acharner à essayer de l’allumer en rentrant, c’est là-dessus, en fait, que tu t’es concentrée pour éviter de trop penser, trop réfléchir. Tu n’avais aucune envie de te mettre à pleurer comme une idiote, et pour si peu, en plus, ça t’a paru bien trop ridicule.
Heureusement, tu es parvenue à retrouver un certain calme … le hic, c’est que, quand tu t’es retrouvée face à Ekaitz, Vega, tu n’as pas pu t’empêcher de l’observer d’une drôle de manière, en fait, quand il est venu à toi, peu après ton retour, tu as eu, l’espace d’un instant seulement l’impression d’être de nouveau face à Icare, et, tu as grimacé, avant de t’excuser, parce que son regard doux est venu te rappeler qu’il était bien différent. En fait, tu as tout fait pour repousser les mauvaises choses qui s’étaient installées dans ton crâne, et puis, tu as lavé la chemise d’Icare, tu l’as faites sécher et tu l’as pliée, avec un soin tout particulier. Les jours, les semaines même, ont passé, et aujourd’hui, ça t’a pris d’un coup … tu as mis la chemise propre dans ton sac, tu es passée à la réserve pour prendre quelques pommes et tu as chipé une boîte de thon avant de retourner dehors, prétextant des choses à récupérer pour un projet utile. C’est tout ce que tu as dit, personne n’a posé de question, alors, tu t’es remise en route.
Tu pensais retrouver la maison du garde forestier plus facilement que ça … tu as repris la route jusqu’au champ de la vache et à partir de là, tu t’es rendu compte que tu n’avais plus le moindre point de repère. Du coup, et bien, tu t’es acharnée à retrouver la rivière, et ensuite, tu as fait avec les moyens du bord – et tu as pris quelques directions au hasard aussi – pour parvenir, enfin, à remettre la main sur la chaumière isolée, et sacrément bien cachée, tu t’en rends compte maintenant. Tu t’approches donc de la porte, lentement, en fait, tu en es encore à te demander si c’est une bonne idée quand tu entends ton prénom, derrière toi. Tu te tournes, vivement, tu sursautes aussi, surprise, pour … ouais, trouver Icare là, juste face à toi, un lapin mort sur l’épaule qu’il ne tarde pas à aller accrocher à un arbre avant d’ouvrir à nouveau la bouche. Et directement, il attaque, Vega, tu n’as même pas eu le temps de dire bonjour, ou de t’expliquer sur quoi que ce soit, qu’il vient te dire qu’il ne ment pas, et que tu peux lui demander ce que tu veux. Franchement ? L’espace d’un instant, tu songes sérieusement à faire demi-tour, parce que, toi, tu aurais probablement été plus subtile, c’est certain.
Tu choisis de rester, cependant. En fait, tu le laisses faire sortir les animaux de la maison, tu les observes tous, à tour de rôle, en silence, et puis, tu viens poser tes fesses sur un tas de bois qui traîne, posant ton sac à tes pieds avant de soupirer. « Je vois … » Que tu lui sors, en relevant le nez pour oser poser les yeux sur lui. « Moi j’ai menti. » Tu lui avoues, puisqu’il entre dans le vif du sujet directement, autant en faire autant, non ? Et vu qu’il a bien compris que tu lui avais menti, la dernière fois, autant commencer par ça. « Quand j’ai dit que j’accepterais sans faire d’histoire, si tu me demandais de te laisser tranquille pour de bon. » Il était là, ton mensonge, oui. Exactement. Tu as simplement essayé d’être polie, tu n’aurais probablement pas dû. « Je ne l’aurais pas bien pris. Je supporte … assez mal d’être rejetée, en réalité, je l’ai été bien assez pendant une période de ma vie. » Tu lui livres ça directement, alors même que c’est bien l’une des premières fois que tu parviens à mettre des mots là-dessus aussi facilement. « Alors je reformule ; tu as toujours le droit de me mettre des barrières, et de m’empêcher d’être ce que je suis avec toi, mais je le prendrais mal. »
Icare ArgyreMer 10 Fév - 23:03 || rankpersoMessages : 353 Date d'inscription : 06/02/2021
Tu ne devrais pas te jeter à sa gorge de cette manière, encore plus après l’avoir suivi comme tu l’as fait. Vraiment, tu n’as absolument pas besoin d’être intelligent ou censé pour le comprendre. Pourtant, même si tu le sais, la frustration que tu as ressenti ces derniers temps de ne pas avoir pu répondre, la peur de ce qu’elle pensait de toi, et la douleur que ses mots ont provoqué en laissant ton esprit ressasser ses paroles, tout ça semble juste te permettre d’outrepasser la bienséance pour crever l’abcès aussi sec.
Tu as à peine dit ce que tu as à dire qu’elle se laisse tomber, assise, sur un tas de bois probablement humide et froid. Et elle parle. Elle se met à t’offrir la vérité qu’elle avait en partie dissimulé lors de votre précédent échange, et tu l’écoutes, sans l’interrompre, sans un mot, sans… la lâcher du regard. Quand elle termine ses explications, tu as la sensation d’être plus léger. Toujours nerveux, probablement pas loin d’en avoir mal à l’estomac, mais léger et ça te tire un soupire.
« À cause de ta maladie ? Tu demandes, en te doutant que les gens ont du avoir peur de ça autant qu’ils ne voulaient ou pouvaient le comprendre. Je n’ai pas à te dire de partir ou pas. Tu restes si tu veux, je t’ai dit que tu pouvais revenir, c’est suffisant pour dire que je tolère ta présence. »
Tu te détournes sur ces explications. Comme tu l’as déjà montré avant, sans lui offrir plus d’attention ou de volonté de parole. En faite, Icare tu te remet à bouger. Tu vas chercher un couteau de chasse, puis un seau d’eau et finalement, quand tu fais un détour par la maison, c’est pour récupérer une gamelle propre et une couverture.
« Prend ça, si tu veux rester dehors avec moi. Tu poses la couverture dans ses bras avant de retourner à ton lapin. D’un coup sec, tu lui tranches la tête et tu regardes le sang s’écouler de longs instants avant de reprendre. Je ne voulais pas te blesser. La dernière fois, je veux dire… Tu te retournes vers elle, pour la regarder. Je ne sais pas être… autrement que comme ça. Franc et sans… arrondi. »
Tu restes là, planté pas très loin d’elle à la regarder bêtement. Et finalement, quand tu te rends compte de ce geste, bien humain au final, tu te retournes pour t’attaquer à la peau de l’animal. Tu coupes, sectionnes avant de tirer dessus pour le lui retirer comme un pyjama. Et quand tu en finis, tu accroches la peau à côté avant de décrocher le lapin rougi de sang, et aller le poser sur une table en bois, contre la maison pour commencer à le couper.
« Tu… Tu t’arrêtes, abats le couteau avant de soupirer et abaisser les épaules. Washington vient japper et récupérer un morceau de viande crue avant que tu t’immobilises de dos. Tu pensais vraiment que je ne te disais pas la vérité, la dernière fois ? »
Oui, ça aussi, ça s’est mis à tourner dans ta tête pendant des semaines. Et finalement tu es obligé de la lui poser pour vider ton esprit, alors que tu es tout bonnement incapable de la regarder.
Vega C. EcheverríaJeu 11 Fév - 10:11 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 543 Date d'inscription : 04/02/2021
Tu te livres, ou, au moins, c’est la vérité, que tu lui livres. Tu lui dois bien ça, non ? C’est ce que tu penses, du moins. Puisqu’il a directement entamé le sujet qui fâche, autant que tu mettes les choses au clair tout de suite, et, c’est exactement ce que tu fais. Tu viens rétablir la vérité, corriger ce que tu lui as donné, qui était erroné. Et puis, oui, tu viens t’ouvrir un peu plus, tu dévoiles ce que tu as toujours gardé au fond de toi, ce qui t’as marquée, ce qui vient provoquer certaines de tes réactions parmi les plus vives, et les plus désagréables aussi, sans doute. Et tu vois, il comprend vite, alors, tu ne fais que hocher la tête … « Les gens ne s’embarrassent pas d’une petite chose susceptible d’agoniser à tout moment. » Et c’est exactement ça, en fait, hein. La peur. Voilà ce qui a depuis toujours pousser les gens à s’éloigner de toi. Celle de te voir faire une crise, un jour, celle d’être peut-être jugés responsables pour pas grand-chose. La peur de voir quelqu’un mourir, subitement. Qui voudrait s’attacher à une personne tout en sachant qu’il y a un risque de la voir disparaitre si subitement … Ouais, vraiment, toi, tu as toujours pris ça pour un manque de confiance, tu vois, tu t’es dis que les gens ne te jugeaient pas assez forte pour tenir le coup, pour rester en vie.
Bon, et quoi, maintenant, hein ? Tu as dit la vérité, et puis … c’est quoi la suite ? Tu ne sais pas tellement quoi ajouter, en réalité, tu as l’impression désagréable que c’est insuffisant, comme explication, comme si tu avais encore besoin de te justifier pendant de longues minutes. C’est lui, en fait, qui bouge pour le coup, qui continue de s’occuper de son lapin, tout en venant déposer une couverture dans tes mains au passage et toi, tu t’empresses de la faire glisser sur tes épaules et de la refermer sur toi parce que, bon sang, il fait froid ces derniers temps. Février, et c’est à croire que l’hiver a décidé de s’installer pour de vrai … « Je sais … comme tout le monde. » Bon. Ça, tu aurais probablement pu t’abstenir de le dire ou de l’ajouter, mais, il t’a demandé d’être honnête, non ? Du coup tu l’es, et ça, c’est encore une vérité. Généralement, les gens pensent bien faire, sans voir ou essayer de comprendre que tu n’as pas besoin qu’ils décident à ta place. « Mais je ne t’en veux pas, si ça peut te rassurer. » Tu as l’habitude. Ça, par contre, tu omets de le dire. « Je n’aimerais pas que tu aies à changer pour me contenter. »
Tu continues de l’observer, avec une étrange, mais non moins certaine fascination pour ce qu’il est en train de faire son lapin. La tête saute, le sang coule, la peau est retirée et si tu grimaces par réflexe à certains moments, tu ne détournes pas les yeux pour autant. « Je n’ai pas pensé que tu mentais. » Du moins, pas comme on l’entends au sens premier, en réalité. Et là, tu baisses légèrement les yeux, par contre, tu te mets à fixer le sol, resserrant la couverture sur ton corps quand un frisson déplaisant vient te parcourir. « J’ai pensé que tu avais pitié, toi aussi, et que c’était pour ça que tu me laissais revenir à toi quand bien même tu n’avais pas l’air d’en avoir envie. » Et à bien y réfléchir, Vega, tu as quand même un sacré problème avec ça, pas étonnant que ton médecin traitant t’avait vivement conseillé l’aide d’un psy, à une époque, tu vois … Tu finis tout de même par relever le nez, ma grande, par reposer tes iris sur lui, l’observer un instant, et tu vois, tu es littéralement en train de noter chaque différence que tu peux voir et constater, par rapport à Ekaitz. Tu n’as pas questionné le médecin, du moins, pas clairement, même quand son visage et ses traits sont douloureusement venus te frapper lorsque tu es rentrée, la dernière fois, tu n’as rien dit. « Pourquoi est-ce que tu me laisses la possibilité de revenir si tu ne m’aimes pas ? »
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