Debout dans l'enceinte du camps je réfléchissais. Mon fils, mon unique fils, je devais le retrouver et ce n'était pas à gardant mon cul ici que j'allais y parvenir. J'avais repris assez de force, je devais reprendre les recherches. J'avais mis des vivres dans le coffre de la voiture et j'étais allé prévenir Miles que je quittais le camps pour quelques jours. Comme toujours il fut des plus compréhensif. Alors j'étais monté dans la voiture et j'avais démarré. Je retournais vers la ville, je me disais qu'il serait peut être là bas. Combien de temps avais je roulé alors ? Combien de voitures avaient vidées de leurs essences ? Je cherchais toujours plus loin , la gorge brûlante de l'essence que j'avais du aspirer. Je perdais doucement espoir, près à retourner au camps quand j'entendis un chien aboyer. Mon sang ne fit qu'un tour c'était peut être Kirk ! Je garais la voiture de façon approximative avant de m'élancer vers la maison d'où le chien avait semble il aboyait. Un coup d'épaule dans la porte pour la faire s'ouvrir. La douleur montait dans mon bras mais elle me sembla sans grande importance.

- Kirk ? Skylar ??  pour toute réponse j'eus un second aboiement de chien. Rapidement je rejoignais la cuisine d'où le son provenais, peut être que mon fils était là juste derrière cette porte.. J'ouvris et manqua de tomber, un labrador passa rapidement entre mes jambes pour filer par la porte d'entrée. Ce n'était pas Kirk. MOn coeur semblait vouloir sortir de ma poitrine, la rage et le désespoir prire part de moi alors que je m'approchais du comptoir pour y poser mes coudes. La tête dans la main je sentis les larmes me monter, est ce que je le retrouverais un jour ? La colère monta d'un cran avant que d'un grand coup de bras je balayais le plan de travail faisant voler les verres et la bouteille qui y était présente dans un grand fracas. Les zombies pouvaient bien venir. Si mon fils n'était plus, ma vie ne me servait plus. Les larmes coulaient sur mes joues de père alors que j'entendis un bruit derrière moi.

Ma batte à la main je me retourne d'un geste vif, mon envie de vivre toujours présente. Mais ce n'est pas sur un monstre que mon regard se pose mais sur une jeune femme, ravissante qui plus est. Rapidement je me calme et baisse mon arme. La laissant reposer sur le sol telle une canne je regarde la femme et dis d'un ton calme. Pardonnez moi .. je ne voulais pas vous effrayer ... C'était votre chien ? après tout peut être qu'elle vivait ici avec son chien et que j'avais mis le bordel chez eux. Je n'avais pas l'air menaçant simplement anéantit et malheureux. Je passais ma main sur mon visage pour l'essuyer avant de lever les yeux au ciel une seconde pour me ressaisir. Je n'avais alors même pas vu que les verres avaient blessés ma main et que je saignais . La douleur de mon coeur était telle que celle de ma main ne m'avait pas parue si douloureuse que ça.

Serena alterne entre moment en groupe avec quelques personnes et des moments seule. Elle n'arrive pas à trouver des gens de confiance avec qui avancer mais en croiser ou rester avec eux quelques jours lui font du bien. Elle qui est toujours positive arrive malgré tout à perdre pied parfois et à penser qu'elle ne retrouvera jamais ni ses amis ni sa famille qu'ils ont tous péri ou pire encore qu'ils errent et qu'elle finira par les croiser. C'est son pire cauchemar devoir achever les personnes à qui elle tient, alors elle essais de ne pas y penser même si ce n'est pas toujours évident. Donc rester un peu avec des êtres de chair et de sang bien vivant lui redonne le moral mais jamais elle ne parviens à leur accorder sa confiance, allez savoir pourquoi. Il faut dire que les gens sont tellement tordus et bien plus depuis cette pandémie, ce fléau qui a mis le monde à feu et à sang. Survivre c'est tout ce qui leur reste mais survivre pour quoi au final ? Serena n'essaie de répondre à la question, son but c'est retrouver les siens, point barre.

Depuis quelques minutes elle visite une maison, enfin quelque chose qui y ressemble mais est rapidement rappelé à l'ordre par des bruits, un chien sans doute et puis d'autres bruits, alors qu'elle sait que c'est une très mauvaise idée elle avance pour voir s'il s'agit de vivants ou de morts vivants. Elle n'est pas folle, elle ne se jettera pas dans la gueule du loup mais disons que si elle pouvait trouver un peu plus d'un simple t'shirt qui semble être à sa taille ça l'aiderait grandement.
Une fois à l'intérieur elle voit ce qui semble être un vivant mais vu sa position elle n'est pas sur alors elle s'approche doucement. Et visiblement pas assez doucement puisque la personne se retourne. Soulagée elle se rend compte qu'il s'agit d'un vivant mais reste sur ses gardes malgré tout. L'homme semble perdu et ce qui lui dit semble irréel. "- Non c'était pas mon chien." elle l'observe et cherche le moindre signe qui pourrait montrer qu'il est dangereux. C'est tellement facile de se faire avoir, on baisse sa garde et hop, on finit mutilé ou pire encore. "- Vous êtes qui ? qu'est ce que vous faites ici ?" elle a bien compris qu'il n'était pas un des habitant de cet endroit sinon il n'aurait pas posé cette question pour le chien. Et puis elle voit qu'il saigne, il c'est blessé alors il cherche sans doute de quoi se soigner.

 L'espoir. L'espoir nous pousse parfois à faire des folies comme foncer tête baisser dans une maison à s'en blessée la main. Le sang coulaient de cette dernière et je ne ressentais pas même la douleur. J'avais foncé vers la cuisine d'où venait l'aboiement pour manquer de me faire renverser par un Labrador qui n'était donc en aucun cas le chien de mon fils. Soupirant un bruit m'avait quand même faire retourner pour tomber nez à nez avec une jeune femme. Baissant mon arme je la regardais avant de m'excuser, peut être avais je fait fuir son chien après tout. Elle me réponds négativement et je suis au moins soulagé de cela. Nombreux animaux avaient finis par reprendre leur vie sauvage, cela devenait même parfois un réel danger quand ils se retrouvaient en meute et affamés.

Finalement la jeune femme me pose des questions. Est ce que je suis chez elle ? Enfin dans la maison qu'elle avait choisi pour survivre ? Je relevais mon regard fatigué vers le sien pour répondre d'un ton calme; William et vous êtes ..? Je suis à la recherche de mon fils Skylar. Il a un chien ... c'est pour ça que j'ai crus ... enfin ce n'était pas lui ... je vais pour passer ma main sur mon visage avant de voir qu'elle saigne. J'évite donc le mouvement et peste un " merde" avant de poser mon sac sur l'îlot centrale de la cuisine pour en sortir un sorte de bandage, un ancien morceau de tshirt en somme. Je le passe autours de ma main et serre le tout. Mon regard se porte à nouveau sur la femme. C'est chez vous ici ? Je n'allais bien sur pas fouiller si c'était chez elle mais si ce n'était pas le cas je me ferais un plaisir de faire le tour du propriétaire après tout c'était toujours intéressant et parfois on trouvait certaines choses.

Finalement je remarquais enfin qu'elle n'était pas très à l'aise et je comprenais qu'avec ma batte ensanglantée de sang de rôdeur, ma main blessée et mon regard pas vraiment le plus joyeux du monde. Je pouvais être un brin inquiétant. Je la fixais un moment avant de lui dire doucement. Je ne vous veux pas de mal. Vous n'avez rien à craindre de moi. Je cherche simplement mon gamin. dis je le regard triste. Combien de temps avais je cherchais ? Combien de fois étais je revenu bredouille au camps ? Pourtant je ne devais pas perdre espoir, j'en étais certain. Un jour, je le retrouverais enfin et l'on pourra être ensemble à nouveau. Je pourrais enfin veiller sur lui comme un père que j'étais.

Serena veut avant tout savoir à qui elle a à faire avant de se détendre et ce n'est pas toujours évident quand on est une femme seule. Elle a beau avoir été soldat, la meilleur dans son domaine ça n'en reste pas moins une femme et aux yeux de certains une proie. Du coup, elle a toujours du mal à se détendre face à un homme et encore plus face à plusieurs hommes. Par chance il semble être seul et au vue de ce qu'il lui dit, cela se confirme. "- Serena. Non ce n'est pas chez moi...", elle comprend qu'il recherche son fils et que ce fils à un chien c'est pour cela qu'il est entré ici. Tout semble coller, du coup elle va pouvoir se détendre un peu mais rester malgré tout sur ses gardes, on n'est jamais à l'abri de rien.

Elle l'observe toujours l'air quelque peu inquiète. Elle voit qu'il se soigne et se demande s'il a besoin d'un petit coup de main, sans doute qu'elle va lui proposer son aide mais elle préfère attendre le dernier moment pour cela. "- Vous voulez un coup de main pour votre bandage ? J'ai vu aucun gamin dans les parages." en même temps elle ne traine pas dans le coin depuis bien longtemps et puis y'a tellement de direction qu'il pourrait avoir prise ce gamin que le mec n'a pas fini de le chercher, pour peu qu'il soit encore en vie. Elle se décide enfin à ranger son arme et à se détendre un petit peu.

Je commençais à perdre espoir et j'étais épuisé. J'avais passé mes vingt ans depuis bien longtemps et cela faisait des mois que je cherchais Skylar. Je m'étais retrouvé dans cette maison mais surtout devant un énième échec. Je pensais fortement qu'il était trop tard pour lui, que je ne le trouverais plus. J'avais blessée ma main en brisant cette fenêtre pour entrer en entendant le chien ; c'était stupide! J'avais finalement rencontré cette femme qui avait clairement peur de moi. Essayant au maximum de lui faire comprendre que je n'étais pas un danger, je me présentais d'un ton calme Elle s'appelait donc Serena. Je lui offrait un signe de tête quand elle se présenta et elle ne vivait visiblement pas ici.

J'essayais au mieux de me faire un bandage même si je n'étais pas très doué de base et avec une main en moins autant dire que ce n'était pas vraiment simple. Quand elle me proposa se m'aider pour mon bandage je relevais la tête vers elle avant de regarder ma main. C'était vraiment un échec ça aussi. Je lui fis un petit sourire et lui répondit calmement en tendant ma main blessée vers elle. Je veux bien oui. Je ne suis pas très doué pour ce genre de choses. dis je avec toujours ce ton calme et rassurant. Je ne voulais en aucun cas lui faire peur. Mon regard se posa sur la fenêtre un court instant avant de se reposer sur la femme qui avait rangé son arme. Je dis gamin mais.. il va bientôt avoir trente ans. Je le vois encore comme un garçon de cinq ans mais ce n'est plus le cas. IL est brun et vraiment gentil mais surtout sourd. On le reconnait facilement quoi. Il a un chien loup avec lui. au cas où je préféré lui dire toute sa description si elle l'avait croisé ou si elle venait à le croiser elle pourrait lui dire que je le cherche ne sait on jamais.

Je regardais autours de nous avant d'ajouter. Vous avez fouillé la maison ? Si ce n'est pas le cas on pourrait le faire et se partager les trouvailles si cela vous convient. Je n'étais pas un voleur et puis j'avais besoin de vivres comme tout le monde, comme elle aussi. Je voulais surtout la rassurer sur le fait qu'elle pouvait très clairement baisser sa garde, j'étais plutôt de ceux qui protégé non pas de ceux qui attaquait.