!! FLESH & BONES FERME SES PORTES A PARTIR DU 27 MAI 2021 !! |
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Tu étais un gros poisson dans une petite marre mais ici c’est l’océan et tu te noies. (William) Eden MarshallVen 15 Jan - 11:15 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 126 Date d'inscription : 09/01/2021
C’est dur pour toi, Eden, depuis que tu as rejoins la ferme. Oui, les gens ont, pour la plupart, été très accueillants, et particulièrement bons, avec toi, certains se méfient encore, tu as entendu quelques murmures raconter que ton histoire concernant Sam ne tenait absolument pas la route, que tu mentais probablement, que tu étais surement responsable de sa mort et que tu avais simplement trouver des excuses, raconter des mensonges pour avoir un endroit sûr pour rester en vie. Et c’était vrai, en partie, tu étais responsable de la disparition de Sam. Certes, tu ne l’avais jeté délibérément dans la gueule grande ouverte des marcheurs, mais, si tu n’avais pas insisté, résister, il serait encore en vie. C’est une pensée qui ne te quitte plus, et malgré tous tes efforts pour passer outre, pour réussir à surmonter, tu n’y parviens pas. Cette perte là est lourde pour ton cœur, et tu n’as trouvé que l’idée de te rendre utile, et de t’activer, pour éviter de penser.
Miles a été particulièrement patient. Le leader de l’endroit t’avait en effet conseillé d’y aller doucement, et de te reposer, tu avais passé des mois dehors, et il le savait, tu avais vu des choses horribles, et si tu ne lui avais pas raconter tout, dans le détail, le peu que tu lui avais offert avait, semble-t-il, suffit à ce qu’il comprenne l’ampleur des choses. Pourtant, tu l’avais remercié, et puis, tu avais simplement insisté pour faire quelque chose. Tout d’abord, tu t’étais proposé en tant que psychologue pour le camp, mais pour le moment, les gens d’ici semblaient avoir bien mieux à faire que d’aller parler de leurs problèmes. Du coup, c’est vers les plantes que tu t’étais tournée, en souvenir de ta mère qui avait toujours été particulièrement friandes des médecines douces et naturelles. La maison de ton enfance sentait en permanence les plantes, les fleurs, les huiles essentielles diverses, et ta maman s’en servait énormément pour soulager les petits maux, du coup, c’est tout naturellement que tu avais pensé à récupérer quelques pousses, quelques boutures.
Le potager de la ferme était visiblement à l’abandon depuis un bon moment, envahi par la mauvaise herbe. Au petit matin, tu avais emprunté quelques outils, à la grange, et puis, tu t’étais installée, à genoux dans la terre durcie par l’hiver pour te mettre à arracher la mauvaise herbe sur un petit coin du potager, dans le but de planter ce que tu avais.
William McReadyVen 15 Jan - 14:51 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 215 Date d'inscription : 12/01/2021 La douleur, constante toujours présente. Perdre sa femme, son fils. Son rayon de soleil. A chaque rôdeur que j'avais croisé j'avais eu le souffle coupé. Ces vêtements, ce reste de cheveux brun, était ce lui ? Était ce mon fils ? Et puis j'avais trouvé ce camps, un camps tranquille, plutôt accueillant. Fatigué, j'avais posé mes bagages ici sans perdre espoir, de peut être, un jour, retrouver mon gamin. MOn Sky' était sourd ce qui lui donner un risque de plus, mais il avait sa chienne avec lui, elle était ses oreilles. Et puis peut être n'était il pas seul ? Peut être s'était il fait des amis ? Je me redressais du canapé où j'avais essayé de somnoler un peu. Je ne dormais plus ou très peu, juste de quoi ne pas mourir tout de suite. Pas avant de l'avoir retrouvé ou d'avoir eu la preuve de sa mort. Oui s'était presque impossible, je ne savais même pas où il avait été au moment de l'épidémie. Je passais ma main dans mes cheveux grisonnant et grogna un peu. M'asseyant je frottais mes mains l'une contre l'autre d'un air pensif. Je devais trouver de quoi m'occuper avant de virer fou.
Miles, le chef du camps m'avait demandé de veiller sur une jeune fille du nom d'Eden. Visiblement elle n'allait pas bien, elle avait vécu des choses horribles comme nous tous mais elle semblait avoir du mal à s'en relever. Il était peut être temps que je m'occupe d'une autre personne afin d'oublier un peu la douleur du manque de mon enfant. J'étais donc aller me renseigner auprès des autres survivants de notre camps qui m'indiquèrent où se trouvait la jeune fille. Elle était visiblement allé au champs. Mes pas m'y dirigèrent alors avec tranquillité. je devais vraiment penser à autre chose. Je voyais mon petit partout cela devenait invivable. Je la vis un peu plus loin, a même le sol à s'occuper de la terre. Elle me rappela un cours instant ma mère quand elle s'occupait de nos terres à la ferme.
Arrivant à sa hauteur je lui demandais d'un ton doux. - Bonjour, Eden c'est ça ? Je suis William .. Je peux peut être t'aider ? je lui offrais un sourire sincère alors que je posais genou à terre, prenant un des outils pour commencer à retirer à mon tour les mauvaises herbes. Tu compte planter quoi ? demandais je curieux . Après tout cela allait être nos vivres et même un jour nos ressources d'échanges peut être. C'était important pour nous de pouvoir avoir quelques choses et la nourriture était primordiale. Eden MarshallSam 16 Jan - 16:08 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 126 Date d'inscription : 09/01/2021
Ce n’est finalement pas si évident, et tu regrettes presque instantanément de ne pas avoir pensé à regarder si tu trouvais des gants, dans la grange. En même temps, Eden, te connaissant, peut-être aurais-tu simplement refuser de glisser tes mains à l’intérieur, même si tu en avais trouvé … la faute à un vieux souvenir de ton enfance, lorsque tu avais souhaité aider tes parents, dans le potager, et qu’en voulant enfiler une vieille paire de gant de travail de ton papa, tes doigts s’étaient retrouvés en compagnie d’une grosse araignée, entrée ici, sans doute pour se mettre au chaud. Depuis, tu avais toujours préféré avoir froid, ou t’écorcher les doigts, plutôt que d’essayer à nouveau … ça n’a sans doute pas changé.
L’hiver ne facilite pas les choses, ce n’est d’ailleurs probablement pas la saison idéale pour faire ce genre de choses, mais ce que tu as récupérer ne tiendra pas forcément jusqu’au printemps sans être mis en terre, alors, tu as simplement décidé de prendre le risque. Au pire, tu devras t’essayer au bricolage pour couvrir les plantes que tu installes ici d’une petite serre afin de les protéger du froid, tout en leur offrant la lumière du soleil dont elles ont besoin pour grandir. Pour l’heure, cependant, tu n’en es pas à planter, ni même à creuser, tu t’acharnes plutôt à retirer les racines gênantes et les mauvaises herbes, tout en prenant garde de ne rien arracher qui pourrait potentiellement être utile. Les orties, par exemple.
Tu as déjà avancé un petit carré de terre, lorsqu’alors que tu es concentrée sur ta tâche, une voix masculine vient t’en sortir, en s’adressant à toi par ton prénom. Les mains pleines de terre, tu relèves le nez, alors que l’inconnu, lui, pose genou à terre. Il vient même chercher un outil, et il se met, comme toi, à arracher les herbes qui traînent. « William … » Tu répètes. Tu es pratiquement certaine de l’avoir déjà vu, son visage t’es familier, et tu supposes que l’as probablement déjà croisée une fois ou deux, depuis que tu es ici. « Pourquoi pas, allez-y … on ira plus vite à deux. » Et tu as toujours été très sociable, Eden, alors, tu lui offres un petit sourire, un joli sourire qui n’a pourtant plus rien de celui que tu pouvais offrir aux autres, avant. Il est abimé, écorché, fatigué. Un peu comme toi. « Lavande. J’ai aussi récupéré un peu de thym, et de la menthe près des clôtures. » D’ailleurs, il y en avait pas mal, tu pourras en récupérer davantage. Le souci, c’est que c’est loin d’être sécuritaire, près des clôtures, alors, tu veux tenter d’en faire pousser ici, plus près.
Tu arraches encore quelques plants d’herbes, que tu balances sur le côté, avant de te rendre compte que, de prime abord, tout ça ne doit pas sembler très … intéressant, pour la survie. « J’ai trouvé un vieil alambic dans la dépendance derrière la grange, je pense qu’ils fabriquaient des huiles essentielles ici, je me dis qu’on peut s’y essayer aussi … ça pourrait compenser légèrement le manque de médicaments pour les maux mineurs. »
William McReadySam 16 Jan - 18:06 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 215 Date d'inscription : 12/01/2021 N'aillant rien d'autres à faire aujourd'hui j'avais décidé d'aller voir comment la jeune Eden se portait. Il faut dire que Miles m'avait demandé de prendre soin de la petite, alors je le faisais comme un bon membre du camps. Je devais aussi avouer que je n'aimais pas voir les gens tristes. Ce nouveau monde n'avait rien de simple, pour personne, j'étais donc parti rejoindre la jeune fille qui se trouvait devant un ancien champs à essayer de planter quelque chose. Alors je m'étais approché et je lui avais gentiment proposé mon aide ce qu'elle avait accepté. Eden, c'était un très joli prénom. Je commençais à creuser doucement la terre gelée Ce n'est pas bien pratique en plein hiver ... avouais je alors à mi mot. Clairement ce n'était pas la saison pour faire ça mais je ne voulais pas la brusquer ou la contrarier.
Je lui demandais plutôt ce qu'elle avait prévu de planter, et ce qu'elle m'indiqua me fis arrêter de creuser, lavande, thym, menthe. Je fronçais les sourcils alors que mon regard alla vers la clôture. Ce n'était certes pas encore sécuritaire mais malheureusement je mettrait ma main à couper que une fois replanté ici les plantes ne tiendraient pas longtemps. Elle vis certainement mon arrêt sur image vu qu'elle affirma un peu embêtait certainement , qu'elle voulait faire des huiles essentielle pour remplacer une partie des médicaments. C'est une bonne idée mais ... enfin ce ne sont pas des plantes hivernales. Peut être qu'il serait mieux de trouver des pots afin de les planter en intérieur, au moins pour cette saison qu'en dis tu ? On allait faire comme elle voulait mais je n'étais pas certain que les plantes parviendraient à prendre avec ce froid, surtout après avoir été retiré de leur coin d'origine.
Je réfléchi alors avant d'ajouter avec calme. Mais c'est une très bonne idée de planter des herbes qui pourraient être médicinales, je pense qu'ils faudrait planter beaucoup de choses. Pourquoi pas également des fruits sauvages ? Il doit bien y avoir une jardinerie pas très loin ... il faudra certainement aller voir ce qu'on peut trouver. Je voyais peut être trop loin mais je me souvenais quand j'allais avec mon père au magasin ou au marché des plantes. Il y avait toujours des tas de graines et de plants que l'on pouvait utiliser. Il m'avait même fait un coin pour moi quand j'étais gamin. Mais la terre ce n'était pas vraiment mon truc. Pourtant aujourd'hui ce que j'avais appris dans mon enfance allait certainement m'être utile !
Je posais mon regard sur Eden en lui souriant d'un sourire bienveillant. Oui c'était une bonne idée de faire ça. IL fallait qu'on ai des plantes, mais aussi des élevages de bêtes histoire de pouvoir nourrir tout le monde. Il fallait qu'on puisse survivre ici sans avoir besoin des autres et clairement, une ferme c'était ce qu'il y avait de plus intéressant comme endroit. On avait surement le meilleur camps de cette apocalypse maintenant il fallait simplement ne pas se foirer. Tu as appris tout ça où ? C'était ton métier ? demandais je curieux. Eden MarshallDim 17 Jan - 20:24 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 126 Date d'inscription : 09/01/2021
Ce sera ta petite occupation à toi. Ta façon de te rendre utile, sans aller empiéter sur les plates-bandes des autres, parce que, tu as bien vu que certaines personnes ici étaient complètement à fond dans leurs tâches ici, probablement pour éviter de penser à ceux qu’ils ont perdu, ou simplement à la situation actuelle du monde. C’est un peu ce que tu fais, toi aussi, tu essaies d’éviter de penser, parce qu’autrement, c’est catastrophique, tes émotions prennent le dessus, et tu pourrais passer des heures et des heures dans un coin, à pleurer toutes les larmes de ton corps et même un peu plus, tant ça fait mal en dedans. En fait, comme beaucoup, ma grande, tu as tout simplement besoin de ta bulle, bien à toi, même si tu veux bien l’ouvrir un peu, pour accepter les autres, parfois.
Et c’est précisément ce que tu fais, avec William, tu le laisses t’approcher, et venir te parler. Tu ne sais pas trop ce qu’il pousse à venir vers toi, en particulier, mais tu restes celle que tu es, tu n’es pas quelqu’un de méchant, tu n’es pas quelqu’un de froid, ou de fermé. Tu es tout l’inverse. Alors, tu parles, toi aussi, tu lui offres une partie des plans de ta bulle, tu vois. Ce que tu comptes faire, autant pour te rendre utile, que pour oublier, ou du moins, repousser ce qui fait mal. « Je sais. » Bien sûr, que tu sais, et d’ailleurs, tu lui offres même un petit sourire. Tu n’es pas complètement idiote. Le hic, c’est que, attendre le printemps est tout à fait exclu pour le moment, c’est pour ça que tu comptes bien t’adapter, en fait, tu as déjà prévu d’aller plaider ta cause auprès de Max pour obtenir le droit d’aller récupérer de quoi construire une mini serre au-dessus de ce que tu plantes. Ça compensera un peu la mauvaise saison. « Mais en planter quelques-unes dans des pots pourrait être une bonne idée. »
Tu continues de t’affairer, sur le petit coin de terre que tu t’es réservée, tu n’as jamais eu la main particulièrement verte, mais tu as vu ta mère faire ça des centaines de fois. Pour autant, arracher les plantes gênantes n’est pas la partie que tu préfères… alors tu t’impatientes déjà. « Je suis d’accord. » Et tu sors de ton sac, les quelques graines que tu as récupérées, au cours de ces derniers mois. « Je n’ai pas grand-chose, mais ce sera un début. » Tu hausses distraitement les épaules, en fait, Eden, tu te rends compte que pour le moment, le résultat de tout ça t’importe bien peu, ce qui compte, c’est le temps que tu y passes, l’occupation que ça t’apporte.
« Non c’est … ça me vient de mes parents. » Et bon, si tu voulais éviter de penser aux sujets qui t’attristent à coup sûr, c’est raté à la seconde même où tu penses à tes deux parents. Tu as perdu ton père il y a longtemps, maintenant, pour ta mère, c’est encore relativement frais, par contre. Six mois. Comme le début de cet enfer. « Ils avaient un potager, à la maison, je les aie souvent aidés quand j’étais enfant … et puis ma mère adorait les plantes, elle croyait énormément à leurs bienfaits. »
Tu t’arrêtes, à nouveau, pour venir poser tes fesses fans l’herbe un peu humide, et tu frottes tes mains entre elles, avant de relever le nez vers cet homme. « Et vous ? » Tu désignes ses mains, maintenant pleines de terre. « C’est votre truc le jardinage ? Ou c’était simplement un prétexte ? »
William McReadyLun 18 Jan - 20:46 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 215 Date d'inscription : 12/01/2021 Cette gamine, elle a l'air mignonne, plutôt gentille même si elle s'enferme. Peut être que je pourrais la présenter à mon Skylar quand je le retrouverais ? Car oui , je n'ai pas de doute là dessus, je retrouverais mon fils. J'essaye de ne pas avoir de doute du moins. Finalement je décide de passer un peu de temps avec elle, un genou à terre à essayer de l'aide à ma manière. Je ne le fais pas uniquement pour Myles, au départ peut être mais parler à d'autres, essayer de les aider, je crois qu'au fond ça m'aide un peu et il l'avait bien compris ça. Ce n'était pas pour rien qu'il m'avait choisi moi pour aller aider cette jeune fille. Eden, un joli nom qui lui allait très bien.
J'hésitais un instant avant de lui dire que l'hiver n'était pas la meilleure saison pour planter quoi que ce soit, lui offrant l'idée des pots. Elle me répondis qu'elle savait et me sourit. Ce sourit d'ange que l'on vois parfois. Je comprenais alors qu'elle faisait ça pour ne pas penser à ce qui lui faisait mal mais elle accepta mon idée de pots. En plus tu pourras t'en occuper quand tu le souhaite, sans avoir froid dehors. dis je avec un petit sourire doux. J'étais décidée à l'aider, réellement. Alors à ses côtés je retire aussi les mauvaises herbes, celles qui ne sert à rien en évitant les orties, ma mère les laissaient toujours dans le jardin ,c'était vrai qu'en soupe c'était plutôt bon, ou en salade pour les orties blanches seulement, celles qui ne piquent pas, mais nous en avions de plusieurs sortes et je me piquais parfois.
Elle sors quelques graines après avoir accepté mon idée à nouveau. Je lui souris et lui dis avec toute la bienveillance que j'ai en moi. C'est déjà un bon début tu sais ...? C'est avec une petite graine que l'on fait débute un grand jardin. Ma phrase à deux sens, c'est aussi en faisait des petites choses que l'on en fait des grandes, comme trouver une occupation pour essayer de calmer un immense chagrin. Parfois ça pouvait être peu et avoir des résultats immenses. Je lui demande finalement si c'était son métier, je la verrais bien fleuriste ou quelques choses comme ça. Je n'en serais pas vraiment étonné.
Je crois que je n'aurais pas du poser cette question. Elle semble encore plus triste en parlant de ses parents. Je suis désolé, vraiment. Elle me retourne finalement la question et je souris avant de m'asseoir à mon tour. Je regarde mes mains qui me rappellent alors celle de mon père et souris un peu plus. Mes parents étaient fermiers, mais j'ai jamais vraiment aimé ça. Je suis mécanicien. Et ... on m'a dis que tu étais un peu triste ... et comme je le suis aussi ... je me suis dis qu'un peu de jardinage pourrais nous faire du bien. Je reste souriant avant de regarder devant nous, des survivants essayent de renforcer les barricades. On essayes tous de faire de notre mieux pour que le camps survivent et tout le monde s'active autours de nous. Puis il va falloir s'y mettre si tout ce monde veut pouvoir manger. La terre c'est elle qui nous nourrit, alors il faut en prendre soin. Merde, me voilà à parler comme ma mère. Elle était douce ma mère. Eden MarshallMer 20 Jan - 18:34 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 126 Date d'inscription : 09/01/2021
On a beau faire, Eden, un évènement comme celui qui vient de frapper votre monde … ça change les gens. Les bons peuvent tout à fait devenir mauvais, les plus ouverts se renferment, ceux qui vivaient avec innocence se mettent à être l’incarnation de la méfiance et toi, tu es pile dans ce dernier cas. Tu aimerais que les choses reviennent à la normale, ma grande, tu aimerais pouvoir être un peu plus insouciante, mais depuis que tu as vu ta mère mourir, depuis que tu as assisté à la fin de bien des survivants que tu pensais intouchables, tu ne parviens plus à t’empêcher de poser un regard au moins un suspicieux sur les autres. Tu le déplores. Tu t’agaces toi-même, lorsqu’une question étrange sort de ta bouche, mais en même temps, tu sais aussi que c’est un mécanisme de défense normal dont tu ne devrais pas avoir honte.
Cet homme semble gentil, au premier abord, il vient s’intéresser à ce que tu fais, il t’offre même son avis, quelques conseils, une discussion agréable, c’est devenu rare par les temps qui courent mais forcément, au bout d’un moment, tu ne peux pas t’empêcher de te demander pourquoi. Pourquoi il prend le temps de s’intéresser à toi, pourquoi il est venu vers toi, plutôt que vers quelqu’un d’autre, pourquoi c’est avec toi qu’il passe ces quelques instants, hein ? Et c’est quand il te pose la question, qui te rappelles tes parents, le potager, la maison, que la tristesse s’empare à nouveau de toi que tu comprends que de l’extérieur, ces derniers temps, tu as probablement l’air bien misérable, Eden. Ce n’est pas de ta faute, et tu n’y peux rien, d’autres ne tiendraient plus debout, à ta place, toi, tu peux encore avancer, tu tiens le choc et ça prouve à quel point tu es forte, au fond, mais … tu restes humaine, ma grande, tu ne peux cacher éternellement au reste du monde, à quel point la vie ne t’a pas épargnée, depuis six mois.
As-tu réellement le droit de te plaindre, par contre ? Tu dirais que non. Tu n’es pas la seule à souffrir, tu n’es pas la seule à avoir vu des gens mourir, s’éteindre, disparaitre, alors, depuis six mois, tu enfermes simplement tout ça à l’intérieur. Jusqu’à présent, tu t’en sortais bien, mais la disparition de Samael était venue sévèrement entamer ton courage. « Tout le monde est triste ici … » Tu n’as pas vu un visage heureux depuis une éternité, et c’est bien normal. Des gens meurent, Eden, la situation est dramatique et tu as bien compris que les choses ne seraient surement plus jamais comme avant. « Mais je vous remercie, William. » Un sourire, tout léger. C’est tout ce que tu lui offres, tout en l’observant. Tu es triste. Il est triste. Au final, tu te dis qu’il peut te comprendre, et que tu peux surement le comprendre en retour, alors, finalement, te voilà à abandonner tes outils, à ramener tes jambes contre toi, parce que, les plantes peuvent bien attendre encore un instant. « Pourquoi est-ce que vous êtes triste ? » Tu demandes, sans le lâcher du regard. « Qui est-ce que vous avez perdu ? »
William McReadyMer 20 Jan - 22:41 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 215 Date d'inscription : 12/01/2021 Je n'étais pas une mauvaise personne, en faite je l'avais même jamais été. Bon je ne nie pas avoir mis plusieurs droites dans ma vie mais s'était toujours amplement mérités, il ne fallait pas toucher à mes chers et tendres amours. Aujourd'hui je les avais perdus tout les deux, une part la mort l'autre par l'absence. Je comptais bien retrouver ce dernier. Pour le moment j'étais un peu le "papa" du camps à essayer d'aider les autres à aller mieux, pour aller mieux moi même évidemment. C'est pourquoi j'avais décidé ce jour de venir aider la jeune Eden aux champs, histoire d'oublier un peu la panique que je pouvais ressentir quand mon propre cerveau perdait espoir de retrouver Skylar. C'est donc avec une grande gentillesse que j'étais venue à sa rencontre. Elle semblait ne pas aller bien, du moins c'est ce que notre leader m'avait dis en me demandant de veiller sur elle.
Une jeune fille simple, une discussion simple qui est agréable. Nous n'avons pas à fuir, nous sommes presque en sécurité ici on veille les uns sur les autres et au final c'est ça l'important non ? Quand elle affirme que tout le monde est triste je relève la tête pour regarder en direction de la ferme, là où il y a le plus de monde. Je réponds alors doucement. Oui, mais un jour nous irons tous mieux. C'est comme la guerre, on perds nos proches, on en trouve d'autres. Même si on oublie jamais ceux qu'on a perdu on apprend à sourire à nouveaux. C'était une chose que j'essayais de me persuader. Sourire à nouveau, aimer à nouveau s'était des choses que j'espérais possible. Bien entendu jamais je ne pourrais oublier Lulu mais j'aimerais bien à nouveau un jour quand je me sentirais prêt. Pour mon fils par contre c'est une autre histoire. Si j'apprenais son décès je ne sais pas vraiment si je pourrais m'en relever. Un père n'a pas à enterrer son fils, ce n'est pas dans l'ordre des choses.
Je part un peu dans mes pensées quand j'entends sa voix à nouveau, mon regard se pose vers elle quand elle me remercie. Je ne sais pas vraiment pourquoi alors je le lui demande simplement. Me remercier pour quoi Eden ? . Elle quitte finalement ses outils et je fais de même pour m'asseoir un peu mieux. Je ne suis plus tout jeune mais je garde encore une certaine forme, j'ai une bonne santé heureusement pour moi. Finalement elle me demande pourquoi je suis triste et qui j'ai perdu. Ma femme .. dis je tristement et je passe ma main à l'arrière de mon pantalon pour récupérer mon porte feuille que je garde toujours avec moi. Je l'ouvre et y dévoile une photo de famille, ma femme, Skyler quand il était encore enfant et moi. Puis une seconde, la dernière que j'ai eu de mon fils il y a tout au plus deux ans. Elle s'était ma femme. Lulu est décédée au moment de l'épidémie ... j'ai du ... enfin tu vois ... et ça c'est mon fils, Skyler. Je ne l'ai pas revu depuis tout ça mais ... enfin j'essaye quand même de le trouver. J'hausse les épaules car je sais que ça peut paraître fou, il pourrait être n'importe où .
Je regarde la jeune fille puis lui dis calmement. Tu veux qu'on aille voir si on trouve des pots ? On pourra discuter sur le chemin. Puis peut être trouver un endroit où les laisser au chauds et à l'abris . Peut être aux niveau des chevaux où simplement à la cuisine. Qu'en penses tu ? J'aime bien passer du temps avec les jeunes, ne voyais la rien de malsains, j'ai un peu l'impression d'être avec mon fils. Il est le manque le plus fort que je ressens mais tout parents pourront comprendre ça. Le jour où l'on décide d'être parents notre vie change et cette dernière se met à tourner autours de notre enfant. C'était mon cas avec SKy. Il est mon univers et je ressens qu'il n'est pas mort. Eden MarshallDim 14 Fév - 10:36 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 126 Date d'inscription : 09/01/2021
La place de tes parents, dans ton cœur, ne trouvera jamais le moindre remplaçant et ça tu le sais. Tu le sais, parce que c’est ainsi que tu fonctionnes, Eden. Lorsque tu accordes un peu de place au creux de toi à une personne, lorsque tu as décidé de chérir quelqu’un, cette place qu’il prends devient la sienne, uniquement la sienne et tu n’as jamais été du genre à recycler. Tu gardes tout ceux que tu aimes, tout ceux que tu as aimé, quelque part, même si tu finis probablement par repousser tout ça, un peu plus au fond, à mesure que le temps passe. Cela dit, tu peux comprendre les paroles de William, consciente sans doute que tous ne fonctionnent pas de la même manière que toi … Ouais, vraiment, tu peux comprendre que certaines personnes aient besoin de béquilles pour continuer de tenir debout.
« D’avoir pris le temps de venir me poser la question. » Et tu lui offre ce sourire, encore une fois, un sourire sincère, oui, mais quand on te connaît, on peut sans mal se rendre compte qu’il est teinté d’une certaine mélancolie. Lui, il ne te connaît pas. Tu peux donc lui sourire sans crainte de l’inquiéter d’une quelconque manière, et ça t’arranges, tu vois, parce que tu ne veux inquiéter personne, ici. Tu te dis que tu seras assez forte pour surmonter, et que le temps finira par te donner raison. Cela dit, tu es là, et tu l’écoutes. Il a perdu sa femme, son amour, et sans réellement que tu comprennes pourquoi ça te fais si subitement cet effet-là, ça vient littéralement te vriller l’estomac, comme si ça faisait écho à quelque chose d’enfoui en toi. « Elle était vraiment très belle … » Que tu murmures, en observant la première photo, puis, la seconde qui te fais échapper un soupire. William aussi a perdu toute sa famille, visiblement, même s’il a encore espoir de retrouver son garçon. « C’est bien d’avoir de l’espoir. Ne le perdez pas … a mon sens, c’est ce qu’il nous reste de plus précieux. »
« C’est gentil ... mais je crois que je vais m’arrêter avec le jardinage pour aujourd’hui. » Tu en avais envie, cette discussion vient de te la faire passer. En fait, maintenant, tu te sens étrangement épuisée, et tu n’as plus qu’une envie : aller t’étendre quelque part, au chaud, et rester dans ton coin pour réfléchir à certaines choses que tu n’arrives pas à clarifier à l’intérieur de ta tête. « Si je réussi, je viendrais vous prévenir et vous montrer, si vous voulez. » Et tu finis par te lever, frotter un peu ton jean, ramasser les quelques outils que tu as sorti pour tout ranger, et lui offrir un énième gentil sourire. « Passez une bonne journée, William. »
William McReadyLun 15 Fév - 21:47 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 215 Date d'inscription : 12/01/2021 Prendre soin de la jeune femme ou du moins voir que tout allait bien et en informer le " chef " en cas de soucie. C'était plus ou moins ce qu'on m'avait demandé de faire alors, n'aillant rien d'autres de prévu j'avais effectué ce petite travail qui n'était pas désagréable. J'avais finis les genoux dans la terre à parler de Lulu et de SKylar avec la jeune femme qui avait visiblement elle aussi - et comme tout le monde ici - perdu des proches suite à cette épidémie. Finalement j'en viens à lui montrer une photo de ma famille à moi. Comme tout le monde elle me dit que ma femme était belle. Oh ça oui elle était parfaite. La première fois que je l'avais vus devant cette voiture j'avais poussé mon collègue comme si il pouvait prendre ma place. Pourtant cette place je l'avais eu dès que j'étais sortie en nettoyant mes mains pleines de cambouis. Cette place dans son coeur je l'avais eu quand mon regard avait croisé le sien. Son regard qui me hante aujourd'hui, le regard vide et sans vie qu'elle m'avait lancé alors qu'elle avait essayé de me bouffer. Un frisson me parcourut et je n'entendis pas tout ce qu'Eden me disait. J'en compris l’essentiel pour y répondre. Merci. Je ne perdrais pas espoir. Tant que je ne trouve pas son rôdeur ou son corps c'est qu'il est en vie quelque part. je lui souris un peu, peut être pour répondre au sien ou pour lui remonter un peu le moral. Je n'en suis certainement pas capable, mais que puis je faire d'autres ?
Je lui propose de trouver des pots mais c'est visiblement trop pour elle et elle décide alors de calmement me dire que ce n'est pas pour cette fois. Comme tu le souhaites. dis je simplement en gardant mon sourire bienfaisants à mes lèvres. Je ne veux pas la brusquer et je pense, peut être, que notre discussion ne lui a pas fait tant de bien tout comme elle m'a rappelé la mort de mon épouse. Je crois que j'ai peut être besoin de me tenir un peu seul également, pas longtemps juste le temps de penser à autre chose. Lire un peu peut être. Je finis par me lever, elle me propose de venir me montrer si elle parvient à réussir. Je lui fais un signe de tête, grognant en me relevant, je ne suis plus tout jeune. Avec plaisir. Passes une bonne journée aussi Eden. Et si tu as besoin de quoi que ce soit, viens me voir. Ma main se pose sur son épaule alors que je lui souris, doucement je commence à retourner vers la ferme, vers le salon plus exactement où j'ai élu domicile depuis mon arrivé ici. J'ai de la chance j'étais parmi les premiers et je pense que mon age avancé m'a aussi offert cette opportunité, un canapé confortable et une cheminée. Que demander de plus ?
Je me pose d'ailleurs sur le canapé après avoir fait repartir le feu. J'ouvre le livre où j'en étais la veille et me pose ainsi un moment. Un bon livre, un feu crépitant. Il ne manque que mon fils qui sourit pour être vraiment heureux !
FIN | Tu étais un gros poisson dans une petite marre mais ici c’est l’océan et tu te noies. (William) | |
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