!! FLESH & BONES FERME SES PORTES A PARTIR DU 27 MAI 2021 !! |
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Qui a fait le travail ? Celui qui l’a achevé. (Leith) Naolane D. KarunaLun 11 Jan - 21:21 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 68 Date d'inscription : 06/01/2021
Tu es sous le choc, ma douce, mais il y a sûrement bien des raisons à ça. Tu as tué quelqu’un. Tu as beau savoir qu’il était mort, que tu n’as fait que te défendre et défendre ceux qui t’entourent, mais tu ne peux pas ignorer ce que tu as fait. Ton père a cette tendance de te dire que ce qui compte, plus que la vie, c’est l’âme. Et maintenant que tu pleures doucement dans la voiture, tournée pour cacher cet instant de faiblesse au policier, tu te demandes si les zombies ont toujours une âme. Est-ce que t’as volé celle de cet homme ?
« Je pue, merci de me le rappeler ! Tu grognes en essuyant tes joues comme une enfant de trois ans. Et d’un seul coup ta crainte reprend pour l’arme, pour des conneries mais plus simples à gérer que tes émotions. Et tu pourrais exploser, mais ton prénom dans sa bouche, ca te fait fermer les yeux et soupirer. Je n’en suis pas si sûre… »
C’est tout ce que tu daignes lui répondre, parce que tu refuses de commencer à partager les croyances de ta famille avec cet homme. Tu ne veux pas passer pour une idiote, pour quelqu’un qui ne sait pas y faire, qui a des pensées désuètes, mais c’est certains que ça va te remuer un long moment. Et tu es en train de regarder dehors quand tu repères cette forme. Au moins, tu auras servie à ça, voilà ce à quoi tu es rendue dans tes pensées quand il freine puis en prend la direction.
Le chemin jusqu’à trouver la petite ferme n’est pas bien long, mais tu ne rouvres pas les lèvres. Tu es toute pâle, tendue et étrangement touchée. Ca te passera, tu le sais parce que tu n’es pas du genre à te laisser le droit d’échouer, mais ça te remue sacrément pour l’instant. Et quand il s’arrête, qu’il te propose de rester en retrait, tu pourrais le bénir. T’as peur, gamine, terrorisé ouais même, sauf que tu penses aux risques qu’il prend alors tu secoues la tête et tu sors à ton tour.
« On est plus fort à deux et je peux regarder là où tu ne vois pas. »
Tu vois, t’y crois fort toi au fait qu’à deux on va plus loin. Tu viens récupérer l’arme dans le coffre, puis tu restes près de lui, tu supportes le vacarme qu’il fait les dents serrées, et quand il revient vers toi pour t’annoncer que c’est vide (ou que ça le semble) tu soupires de toutes tes forces. Il ne te faut pas plus de trente seconde pour rouvrir la voiture, récupérer la renarde et ton sac à dos. Tu attrapes aussi la couverture qui pue autant que toi et tu refermes le tour avant d’entrer dans la cuisine en sursautant aux bruits du bois qui vie.
« Tu crois que les gens ici sont partis ? Nan parce que si tu tombes sur des cadavres, même des inanimés, tu va t’effondrer ma petite. Je reste avec toi, si tu fais le tour. Que tu décides quand même, avant de littéralement te coller dans ses pieds. Puis peut-être qu’on trouvera à manger aussi. Et une douche qui fonctionne… »
C’est beau l’espoir comme on dit. En tout cas, Nao, tu refermes la porte de la cuisine pour que la renarde ne bouge pas de là et en tremblant doucement, tu te mets littéralement à le suivre. Tes mains sont serrées à outrance sur le manche de l’arme, jointures blanchies, et tes yeux balaient les environs, quand d’un seul coup, tu demandes :
« Où est ta famille, toi ? Parce que tu viens de te rendre compte que tu ne sais rien sur lui. Et qu’en faite, il a peut-être besoin de retrouver quelqu’un, tout comme toi. Puis ca comble le silence, ca t'aide à garder ton calme. »
Leith ValdmaarMar 12 Jan - 20:00 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 55 Date d'inscription : 31/12/2020
Bon. Tu as visiblement compris que tu allais devoir la ménager, même si elle refuse, même si elle se montre forte, même si elle fait sa forte tête, toi, tu as compris et il est certain que tu vas retenir, maintenant, Leith. Tu as peut-être trop compté sur elle, tu as peut-être mis trop de choses sur ses épaules, d’un coup, sérieusement … comme si tu pouvais faire ça avec une si jeune femme trouvée sur le bord de la route. Elle est probablement fiable, hein, tu ne dis pas le contraire, mon vieux, il n’empêche que même si tu n’es pas le roi de la sensibilité, tu as tout de même capté une certaine fragilité, en elle, c’est pour ça qu’une fois devant cette maison, tu lui laisses le choix. Tu ne forces à rien, ni à venir, ni à rester, seulement, cette fois, tu lui fais savoir qu’elle peut bien rester dans la voiture pendant que tu t’occupes de jeter un œil.
Et c’est ce que tu fais, si elle a choisi de te suivre, tu redoubles de prudence, et tu vas jusqu’à entrer dans la maison, la porte que tu ouvres donne directement sur la vieille cuisine et tu poses les affaires que tu as déchargé de la jeep sur le sol, à quelques pas seulement de l’entrée que vous venez d’emprunter. Ça a l’air calme, Leith. Il n’y a pas un bruit, et tout à l’air plus ou moins un ordre, même si c’est assurément … vieillot, comme à l’abandon depuis un long, très long moment. « Surement … » Que tu murmures, en continuant d’avancer dans la pièce, tandis qu’elle referme la porte. Il fait noir, là-dedans, mon vieux, alors, tu viens attraper une toute petite lampe torche dans ta poche que tu allumes pour y voir un peu plus clair.
« Tiens ça. » Tu ne tardes pas à lui confier la lampe, et pour cause, tu as repéré quelques lampes à huile, tu viens donc les poser sur la table, au centre de la cuisine, et après avoir vérifié leur contenu, tu parviens à en allumer deux. L’une reste sur la place, diffusant un peu de lumière dans la pièce, tu emmènes l’autre avec précaution pour t’avancer à nouveau et passer dans ce qui semble être un salon et c’est là que viens déposer la seconde lampe, sur un guéridon ancien. « Il y a une cheminée, peut-être qu’on pourra l’allumer. » Ce serait le luxe, non ? Lumière et chaleur. Cependant, pour l’heure, tu continues ton exploration, prenant soin de te retourner régulièrement pour t’assurer que Naolane est toujours bien là, derrière toi.
« J’ai plus de famille. » Tu finis par affirmer, alors que tu montes les premières marches du vieil escalier grinçant. Elle est plutôt glauque, cette maison, vraiment. Tu tentes d’en faire abstraction, mais elle te remplit d’un sentiment étrange, désagréable. Un malaise, assurément. « J’ai perdu mes parents au début de l’épidémie. Je n’avais qu’eux. » Tu n’évoques même pas Moïra. A quoi bon ? Vous avez certes été mariés, mais après ce qui est arrivé, après le choix que tu as fait de t’en éloigner, et de faire comme si rien n’avait existé, tu te dis juste que c’est inutile. Elle n’est plus de ta famille, Leith.
Vous voilà tous les deux à l’étage, maintenant, un étage qui n’est pas spécialement grand, d’ailleurs, tout comme la maison, en réalité. Trois chambres, et ce qui est probablement une salle d’eau. « On va déjà regarder s’il n’y a rien qui traîne. » Et par rien, tu entends évidemment un zombie ou deux, bien que tu sois relativement serein, il n’y a pas un bruit depuis que vous êtes entrés. Tu viens donc ouvrir la toute première chambre, une chambre … relativement vide, sans doute une chambre d’amis, puisqu’il n’y a qu’un lit, et une commode dans cette pièce. En tout cas, pas le moindre rôdeur à l’horizon.
Naolane D. KarunaMar 12 Jan - 22:34 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 68 Date d'inscription : 06/01/2021
Tu ne sais pas comment il fait, mais une chose est certaine, Nao, au fond de toi se battent l’admiration et la jalousie face à cette manière avec laquelle Leith gère la situation. Toi, tu pleures, tu trembles, tu morfles et tu as l’impression que tout lui coule dessus. Si tu étais moins toi, probablement que ça te dérangerait au point de ne pas le supporter, mais tu es toi, gamine, et tu te rends compte que ton regard sur le flic se fait de plus en plus insistant. Tu veux lui ressembler.
C’est peut-être pour ça que tu trouves le courage de le suivre, de déplacer vos affaires dans la cuisine avant de récupérer la lampe qu’il te passe le temps qu’il allume deux lampes à huile. C’est en découvrant la cheminée que tu sembles un peu te décrisper pour aller vers l’âtre et découvrir qu’il n’y a pas de bois dans la petite niche de stockage.
« Tu crois qu’on pourra casser des chaises pour faire du bois de chauffe ? Tu lui demandes en te retournant vers lui avec une drôle de moue. Après tout, les gens qui étaient ici ne reviendront pas, non ? Ce n’est pas comme si on leur faisait vraiment du tord. »
T’essaies clairement de te convaincre toi-même plutôt que de le convaincre lui. Et sans attendre, tu te dépêches de le rejoindre, de te recoller à ses baskets pour continuer l’exploration de la maison. À chaque fois qu’une porte est poussée, ton cœur loupe un battement, mais tu parviens à ne pas faire de bruit et à garder la lampe levée, quoique parfois tremblante.
« Oh… Tu te rends compte de la bourde que tu as faite en entendant sa réponse. Je suis… Je suis désolée pour toi. Je n’avais pas pensé que tu avais pu… Tu inspires à fond et un instant ta main se tend, vient serrer ses doigts avant de le relâcher aussi vite. Excuse-moi, je n’ai pas réfléchi, je voulais simplement parler un peu. »
Et tu pourrais t’en mordre la langue à pleine dents tellement ça te rend malade d’être si idiote. C’est en continuant à t’en prendre mentalement à toi-même que tu finis par atteindre l’étage à ses côté et quand il parle, tu hoches la tête en tenant la lampe plus fort avant de le laisser pousser une porte. La suivant, de couleur bleue, tu la pousses toi-même, parce que tu te doutes ce qui se cache derrière et…
« Oh ! C’est poussiéreux, ok, mais c’est une salle de bain. Sans attendre, tu te glisses dedans en ouvrant le robinet pour découvrir de l’eau glacée se mettre à couler. Leith ! Tu l’appelles, alors qu’il ne doit pas être loin en faite. Il y a de l’eau ! Tu crois que je peux me laver ? »
T’as un peu oublié les risques qui rodent peut-être encore dans les pièces attenantes. En faite, tu poses la lampe juste quelques secondes, le temps de passer de l’eau gelée sur ton visage, retirant la crasse et la sueur, et tu finis par soupirer et revenir vers lui, la lampe en main.
« Du feu et de l’eau. Tu l’observes, quelques instants, avant d’ajouter lentement. De la terre. Je pense que nous sommes tombés dans un bon endroit. Tu décides, d’une manière qui paraît complètement mystique. On pourrait pas faire de cet endroit notre… genre QG ? »
Pas que tu ne veux plus aller à Kansas City, mais jusqu’à trouver tous l’essence qu’il faut, tu te dis qu’avoir un endroit où vous pouvez être au chaud et vous laver, ce n’est pas du luxe. Enfin… c’est ton avis, mais tu relèves quand même le nez vers lui, attendant sa réponse en le scrutant de tes yeux verts.
Leith ValdmaarMer 13 Jan - 14:34 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 55 Date d'inscription : 31/12/2020
Une aubaine, tu ne penses pas, Leith ? Cette maison, de prime abord est calme. Tu doutes qu’elle regorge de vivres, ou encore de médicaments, mais tous les deux, vous allez au moins pouvoir passer une soirée, et une nuit sans remous, du moins, tu as un peu d’espoir pour ça. Tu en as besoin, sans doute, cela fait des jours que tu ne fais que rouler, des jours que tu te mets seul la pression, et que par conséquent, tu n’as pas pris le temps de t’arrêter pour te poser. Quand tu stoppes la jeep, c’est généralement pour fouiller, pour récupérer, pour charger ton coffre de diverses choses que tu trouves. Ce soir, si tout continue de se passer aussi bien, tu n’auras qu’à bricoler un peu et puis, tu pourras enfin t’arrêter, juste l’affaire de quelques heures pour reprendre un peu d’énergie, mon vieux.
Tu délaisses la chambre que tu viens d’ouvrir, elle est vide, dans tous les sens du terme, peut-être que fouiller la commode serait une bonne idée, mais pour l’instant, tu te contentes de t’avancer dans le couloir. « Ce n’est rien, tout le monde a déjà perdu quelqu’un depuis le début de cet enfer... » Tu n’es pas plus touché qu’un autre, Leith. Les gens meurent par milliers. Millions. Peut-être même par milliards, qui sait ? C’est comme ça. Alors oui, évidemment, tu as pleuré tes parents, mais tu as dû faire ton deuil rapidement, parce que tu sais qu’ils auraient voulu que tu restes en vie, et que tu n’as pas pu te permettre de te reposer sur tes lauriers trop longtemps. « Et avant de tout casser, j’irais voir à l’extérieur, il y a peut-être une réserve de bois. » Ouais, parce que, si tu fouilles les endroits pas lesquels tu passes pour embarquer ce qui te sembles utile, tu n’es pas du genre à tout détruire non plus, sans compte le fait que ça pourrait faire un boucan monstre et gâcher toutes vos chances d’avoir un peu de tranquillité.
Quoi qu’il en soit, tu passes déjà à la seconde chambre, celle-ci est autrement plus meublée, il y a même une chaise, dans un coin, encore chargée de vêtements en tout genre, et une paire de vieilles pantoufles sur le plancher, dans la poussière. En revanche, encore une fois, rien d’inquiétant à l’horizon, alors, tu te tournes vers la jeune femme qui, elle, forcément, s’est avancée pour vérifier la salle de bain. A l’entendre, c’est même fonctionnel, il y a de l’eau, froide, mais il y a de l’eau alors, tu supposes que ça doit venir d’un puit, sous la maison, ou à l’extérieur, vue la position de la maison, très excentrée, ça ne t’étonnerait pas. « Si tu veux, laisse-moi terminer de vérifier que tout va bien. » Et joignant le geste à la parole, tu viens entrer dans la toute dernière pièce qui finalement, n’est pas une chambre, mais plutôt un vieux bureau, entouré de bibliothèques bien pleines.
L’inspection terminée, tu reviens vers la jeune femme, et un soupire s’échappe de tes lèvres. « On peut rester s’y reposer, et essayer de sécuriser le lieu quand on repart … mais rester au même endroit trop longtemps, ce n’est pas une bonne idée. » Par contre, effectivement, ce pourrait être un endroit dans lequel revenir si, entre temps, personne n’y entre pour piller et détruire. « C’est tranquille, tu peux faire ce que tu veux. » Tu finis par annoncer. Et puis, tu t’avances, pour retourner vers l’escalier. « Attends une seconde. » Tu descends les marches, la laissant à l’étage quelques secondes avant de remonter. Quand tu reviens auprès d’elle, tu tiens le sac de voyage que tu avais pris dans le coffre de la voiture, plus tôt, et tu le poses à ses pieds. « Tu devrais fouiner là-dedans. » Et en fait, Leith, si tu l’as emmené, c’est parce qu’en l’ouvrant, et en fouillant un peu, tu t’es aperçu que c’était le sac d’une femme, et que les vêtements qu’il contenait pourraient potentiellement convenir à Naolane. Il y a une trousse de toilette à l’intérieur, et probablement d’autres choses dont la laisses disposer comme bon lui semble. « Je vais m’occuper du feu, histoire que tu ne sois pas gelée en ressortant de là … » Parce que l’eau est probablement glacée, oui, et que ce serait dommage qu’elle attrape la mort. « Si tu as besoin de moi … hurle. » Et puis, tu retournes au rez-de-chaussée, tu t’assures de récupérer du bois sec, tu allumes un feu dans la cheminée et tu fais même réchauffer une boîte de conserve pour le pseudo dîner.
Naolane D. KarunaMer 13 Jan - 20:49 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 68 Date d'inscription : 06/01/2021
Sa réponse vient provoquer un méchant frisson le long de ton échine, Naolane, et à raison. Toi tu n’as perdue personne, pour l’instant. Et cette pensée vient en déclencher une autre, bien plus douloureuse : peut-être que si, mais tu ne le sais juste pas pour l’instant. Tu ne trouves d’ailleurs rien à y répondre, comme à l’idée de le laisser sortir chercher du bois. Pendant plusieurs minutes, tu es absorbée par le fait que, oui peut-être, tes parents ou tes grands-parents ne sont déjà plus.
Au final, c’est parce que tu te sais incapable de gérer cette pensée pour l’instant que tu finis par jeter ton dévolu sur la salle de bain. Tu y découvres une baignoire et de l’eau et c’est un luxe qui te fait plus plaisir que tous tes Noël réunis. Et finalement, tu finis par suivre Leith dans les couloirs, le laissant vérifier les autres pièces avant de hocher la tête.
« Pas trop longtemps alors, mais il faut quand même qu’on se repose. Ca fait des jours que j’ai pas fait une nuit entière de sommeil. Et tu viens te planter sous son nez pour l’observer en plissant les yeux. Et tu n’as pas l’air très frais non plus. On pourrait au moins rester deux ou trois jours, non ? »
Tu es un peu comme une enfant qui essaie de marchander une glace avant d’aller dormir, là. Tu t’en rends compte, d’ailleurs, et ça te tire un de ces rougissements puissant avant que tu ne recules et le laisses t’échapper quelques minutes avant qu’il ne revienne avec un sac et cette indication de regarder dedans. Tu attrapes l’objets et quand tu y découvres des vêtements propres, tu te jettes contre lui, quelques instants.
« J’en reviens pas ! Tu es le plus parfait des sauveurs, Leith ! Voilà que tu as même le culot de lui poser un baiser rapide sur la joue avant de reculer et quand il parle du feu, tu plisses un peu le nez. Fais attention si tu sors. Et toi aussi cris si t’as besoin, je viendrai ! Nue comme un vers, ça va donner un sacré spectacle. Je me dépêche ! »
Et tu le laisses partir, petit furie rousse, pour trouver tout de suite des sous vêtements propres et une robe de laine trop grande, certes, mais facile à porter au moins. Sans attendre plus longtemps tu te mets à l’eau, littéralement, et c’est avec la force du désespoir et frigorifiée que tu te laves en flottant jusqu’à rougir ta peau. Tes cheveux y passent aussi. Puis tes vêtements que tu étends dans la salle de bain pour qu’ils sèchent.
Moins de 10 minutes après tu es dans les escaliers, jambes nues, mais sentant le propre et le savon. Tes cheveux lâchés en une crinière de lion humide, tu descends les marches jusqu’au salon silencieux. Le feu craque dans l'âtre et te tire un drôle de soupire, rassurée c'est vrai. Le truc, c'est qu'au départ tu ne vois pas l'homme dans un coin où la lumière des flammes ne le reflètent pas. Autant dire que, lorsque tu atteins le salon, et qu'il bouge dans la périphérie de ta vision, tu fais un bond particulièrement vif, en levant ton arme avant de te figer.
« Merde, t'es fou ! Je ne t'avais pas vu ! Tu te cachais ? Tu plisses à nouveau le nez en reposant lentement ton arme sur la table du salon. Ca a été pour trouver du bois ? Il n'y a plus de créatures à proximité ? »
En marchant pieds-nu, frissonnantes parce qu'il fait encore sacrément froid pour l'instant, tu vas vers l'âtre pour découvrir Firefly lovée sur le tapis, à prendre la chaleur. Tu la caresses un instant avant de te pencher sur la conserve et renifler l'odeur en ne pouvant retenir le bruit de ton estomac affamé.
«Tu crois que l'odeur du feu de bois ça peut les attirer ? Tu n'arrives pas à te montrer complètement sereine, alors comme à chaque fois, c'est vers lui que tu ramènes ta curiosité. Tu es policier depuis longtemps d'ailleurs ? Et c'est en songeant à ce que tu aurais pu être, avec quelques années de plus, à sa place, tu viens lever une question pas si idiote. t'as quel âge au fait ? »
Leith ValdmaarJeu 14 Jan - 14:20 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 55 Date d'inscription : 31/12/2020
Tu te rends compte, Leith. Si tu avais été aussi attentionné avec Moïra, même pas au quotidien, hein, juste de façon occasionnelle, elle ne t’aurait assurément pas trompée, elle ne serait pas lassée de toi, et tu serais peut-être toujours marié. Tu ne sais pas si ça aurait change plus de choses que ça, cela dit, vu les circonstances, mais c’est une pensée qui te traverse l’esprit, quand tu te rends compte que tu as été adorablement prévenant avec cette jeune femme … rien que le fait d’avoir pensé à emporter ce sac rempli d’affaires pouvant lui convenir est une preuve que tu es tout à fait capable de prendre soin des autres, quand tu fais un minimum d’effort pour ça.
Tu finis par retourner au rez-de-chaussée de la maison, la petite renarde est en train de se balader, l’air inquiète, et tu t’assures qu’elle ne passe pas entre tes jambes quand tu sors pour aller chercher un peu de bois. Ensuite, tu t’acharnes à nettoyer le foyer de la cheminée, tu t’assures aussi que tu ne mettras pas le feu à la barraque en allumant quelques flammes ici, et puis, tu finis par allumer le feu, l’alimenter, jusqu’à obtenir quelque chose qui tiens le coup, et qui chauffe bien. Quand la jeune femme descend à nouveau, tu es dans un coin de la pièce en train de trier et ranger quelques affaires, sur le feu, une boîte de conserve ouverte de haricot au lard est en train de chauffer, et de bouillonner, dégager une odeur somme toute relativement agréable de nourriture. « Pourquoi est-ce que je me cacherais ? » Tu demandes, alors que tu la vois bien sursauter, au point de carrément braquer une arme sur toi. C’est surement ce qui te décides à revenir un peu plus dans la lumière, tu abandonnes les affaires que tu trifouillais, et tu t’approches du foyer bien chaud, venant t’asseoir sur le sol. « C’est complètement désert. » En effet, tu avais pu te rendre dans la petite dépendance, accolée à la maison, la fouiller, y trouver le bois, l’emmener, rentrer et tout ça sans le moindre accro. Maintenant, les portes étaient bien fermées, verrouillées jusqu’à au moins demain matin et tu t’étais même assuré qu’on ne puisse rien voir de l’extérieur, juste au cas où.
Alors qu’elle s’approche, se penche sur la nourriture, tu viens juste, sans un mot, lui offrir une cuillère afin qu’elle puisse venir piocher à l’intérieur, pour manger un peu, ensuite, tu tires sur l’une des couvertures du canapé pour la rapprocher, parce que tu vois bien qu’elle frissonne et que tu avais prévu le coup, rapport à l’eau froide. « Ça m’étonnerait, c’est pas le genre d’odeur qui les intéressent le plus … » Et puis, ces choses n’étaient pas intelligentes, pas assez pour déduire que le feu pouvait signifier des signes de vie à côté, alors, de ce côté-là, tu n’avais pas à t’en faire. « C’est pas pour les rôdeurs que je m’inquiète. » Parce que forcément, ce qui était vivant, en revanche, était tout à fait susceptible de repérer la fumée.
Avec ta propre cuillère, tu viens remuer l’intérieur de la boîte de conserve, l’éloignant un peu du feu pour vous permettre à tous les deux de manger sans vous brûler. « Un bon paquet d’années, ouais. » Que tu lui avoues, en guise de réponse à sa question, et tout en venant chercher une cuillère de nourriture. Rien de fou. De l’industriel enfermé dans une boîte de métal, mais ce n’est pas périmé, et mine de rien, ça vient contenter ton estomac. « Probablement pas loin du double de ton âge. » Et te voilà, Leith, à l’observer un instant. Elle a quel âge, hein ? Dix-huit ans, à peine. Tu parierais facilement là-dessus, toi, en tout cas, ce qui fait que tu n’es pas loin de la vérité, à quelques années près. « T’as trouvé ce que tu voulais dans le sac ? » Tu demandes, juste après, comme pour la détourner de ça, et surtout, parce que, pendant que tu l’observais, tes yeux se sont un peu trop attardés sur ses jambes nues. Heureusement que vous êtes tranquilles pour ce soir, mon vieux, parce qu’une robe, c’est pas ce qu’il y a de plus pratique … même si elle est jolie, dans sa robe de laine, c’est un fait. C’est long six mois, hein. Six mois sans avoir pu poser les yeux sur une jolie fille « normale » … et par normale, t’entends habillée normalement, pas en tenue de combat ou enfermée dans des guenilles dégueulasses.
Naolane D. KarunaJeu 14 Jan - 22:40 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 68 Date d'inscription : 06/01/2021
C’est en sursautant comme tu le fais que tu te rends compte à quel point tout ce qu’il s’est passé aujourd’hui t’as rendue nerveuse… nerveuse et anxieuse. Parce que soudainement, sans raison, tu lèves ton arme contre lui avant de le reconnaitre et tu finis par relâcher ton souffle. Merde alors… C’est comme si la machette te semblait hanté, tout à coup, parce que tu la déposes sur la table du salon avec un regard inquiet dessus.
« J’en sais rien. Pourquoi pas ? Tu lui rétorques bêtement. Tant mieux, j’aimerais ne pas me réveiller avec des grognements autour de moi. C’est exactement ce que tu as vécu ces dernières nuits quand tu t’octroyais quelques heures de sommeil enfermée dans des voitures ou des cabanes. Si le feu ne les attire pas, alors je crois que je vais pouvoir dormir sereinement. »
Sauf que la remarque de Leith te tire une drôle de tête. Tu ouvres la bouche, prête à demander quoi d’autre pourrait vous attaquer, quand tu comprends. Il y a des humains dans le coin, et une maison qui fume c’est une maison habitée. Sauf que toi, Nao, tu es encore persuadé que les gens sont toujours bien éduqué, se comportent avec respect. Autant dire que le jour où tu tomberas sur une bande de sales types qui s’en prendront à toi, ça te fera une drôle de surprise.
« C’est bon… Tu murmures alors que tu plonges ta cuillère dans la conserve en avalant ça trop vite, même si ça te brûle la langue au passage. Oh ? Tu as toujours voulu être un policier toi ? »
Et par contre, quand il parle de ton âge pour répondre à ta question, tu te tournes vers lui, l’air surprise. Puis tu soupires, sans reposer ta question. Tu as l’air jeune, il te pense sûrement plus jeune que tu ne l’es, mais lui ne semble pas si vieux que ça. Ce qui te surprend, par contre, c’est sa question après… Tu te retournes pour lui offrir un sourire doux, encore plein de gratitude et tu viens tourner sur toi-même, pour lui montrer la robe.
« Ca, déjà. C’est probablement une des rares robes que j’aurais aimé sur ma courte vie. Tu ris doucement avant de continuer. Des sous vêtements aussi. Le seul problème c’est que je suis trop petite pour les pantalons, donc je remettrai le mien demain. Et tu reviens piocher une cuillère de nourriture avant de lui demander, avec un sourire. Elle est jolie, la robe hein ? »
Il faut dire que tu es une miss à short toi, plus qu’à robe. À jupe, encore pourquoi pas, alors tu profites d’en avoir une à ton goût pour parader un peu, comme si l’apocalypse n’était pas arrivé. Rapidement, tu vois, tu reposes ta cuillère, parce que cet homme est plus grand, plus fort et à plus combattu que toi, il mérite plus d’énergie que tu n’en as besoin et tu viens juste t’asseoir près de lui, incapable de prendre de la distance.
« Dis. Tu veux dormir où ce soir ? »
Ah, la voilà la question qui te taraude depuis que vous êtes ici. Tu trouves certes la maison pas si affreuse, tu te sais en sécurité, mais tu n’es pas faite pour vivre seule… encore moins dans ses conditions, donc te voilà à lui demander, en piquant un fard impressionnant, allant jusqu’à colorer tes oreilles.
« Je pourrai dormir avec toi ? Tu détournes les yeux pour regarder la renarde qui, elle, dort déjà du sommeil du juste. Ca me rassurerait. »
Le problème avec toi, c’est qu’un ‘oui’ une fois, ça devient aussi rapidement une habitude hein. mais ça, le pauvre policier ne le sait pas.
Leith ValdmaarSam 16 Jan - 16:56 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 55 Date d'inscription : 31/12/2020
Tant mieux, hein, mon vieux, si elle parvient à dormir un peu plus sereinement, cette nuit. Toi, tu sais que ce ne sera surement pas le cas, justement parce que tu as des doutes, justement parce que, ce ne sont pas les rôdeurs qui t’inquiéteront le plus, cette nuit. Tu es devenu si méfiant, si prudent, avec le temps, Leith, tu t’attends au pire en permanence, tu es tendu, tout le temps, certains diront que c’est trop, mais toi, tu estimes simplement que c’est un mal nécessaire, quand on veut rester en vie. Tant que tu n’auras pas trouvé un endroit, dans lequel tu pourras souffler, et te sentir en sécurité, tu seras comme ça, presque … comme dans l’attente d’un malheur, à chaque seconde. Ouais, Leith, en fait, même le fait de rejoindre un camp, plus sécuritaire que l’extérieur ne suffira probablement pas à calmer ça, en fait. Tu t’en rends bien compte.
« Plus ou moins. Depuis que j’ai été en mesure de comprendre ce que voulait dire faire un choix pour l’avenir. » Ouais. Quand tu étais gamin, tu n’as jamais été du genre à vouloir être policier, astronaute ou docteur. Tu t’en fichais. Tu n’as jamais été le genre de gamin qui voulait bosser avant d’avoir été à l’école simplement parce que tu as toujours eu l’école et les études en horreur. C’est pas ton truc, c’est comme ça, et tu as donné du fil à retordre à tes parents à cause de ça, à ta pauvre mère, plus particulièrement, tu dois être responsable de pas mal de ses premiers cheveux blancs, tu sais.
Tu passes rapidement sur ses questionnements quant à ton âge, et en fait, mon vieux, sans que tu ne le fasses réellement exprès, sans que ce ne soit quelque chose de totalement conscient, ton regard s’attarde sur sa tenue. Tu avais immédiatement vu que ce qui trouvait dans ce sac étaient les affaires d’une femme, c’est pour ça que tu l’as emmené, parce qu’elle n’avait pas grand-chose sur elle, la rouquine, et que tu as pensé – à raison – qu’elle pourrait en avoir besoin. Par contre, forcément, tu ne t’attendais pas à ce que son choix se porte sur une tenue comme celle-ci … alors, oui, ça te surprend. Pas en mal, cependant. Au moins, elle a trouvé de quoi se changer, c’est déjà ça, même si tout n’est pas à sa taille. « Mh ? » … Ouais. Elle a bien posé cette question, Leith. Elle vient de te demander ton avis, à toi, sur la robe qu’elle porte. « C’est surement pas ce qu’il y a de plus pratique … » Ouais, mais, non, Leith, c’était pas ça, sa question. « Mais ouais c’est … sympa. » Alors, malheureusement pour elle, mon vieux, tu n’as jamais été particulier doué pour ce genre de choses. C’est comme ça, certains hommes sont des champions pour faire roucouler une femme, rien qu’avec des mots, toi, tu préfères agir pour ça, plutôt que de parler. Chacun son truc, quoi.
Tu prends le temps de manger un peu, tu viens enfiler plusieurs cuillères d’affilé, te rendant compte, par la même occasion que le fait de n’avoir pratiquement rien avaler de la journée t’as un peu affamé, et puis, tu t’arrêtes, pour venir boire une longue gorgée d’eau dans la bouteille que tu as posée devant vous. « Aucune idée, je suppose que le canapé fera l’affaire. » En plus, il est près de la cheminée, au chaud, ce qui n’est pas le cas des chambres à l’étage. Et puis, surtout, tu n’as pas envie de monter, de t’éloigner, de prendre le risque de te faire surprendre. Ici, au moins, tu pourras monter la garde, en même temps. « Si tu veux … » Et puis, tu détournes les yeux, toi aussi, pour observer le canapé. Il n’est pas si grand, cela dit, tu te lèves, et en le bougeant, tu parviens à le déplier pour en faire un lit assez grand pour vous deux. Quand tu reposes les yeux sur elle, cependant, tu affiches une drôle de mine. « Je pourrais prendre le fauteuil. » Ouais, tu viens de te rendre compte des choses, un peu, là, et comme pour t’en détourner, tu t’affaires simplement à remettre sur la banquette les deux coussins, et la large couverture que tu as déniché tout à l’heure.
Naolane D. KarunaDim 17 Jan - 15:44 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 68 Date d'inscription : 06/01/2021
« Alors c’est vraiment une vocation. Tu commentes, quand il te donne sa réponse quant à son choix pour devenir policier. »
Ca te touche, Nao, parce que toi aussi tu as vécu ce genre de moment, a décidé que ce serait ça, et rien d’autres. La différence, c’est que tu es nulle pour ces études et que tu ne les finiras sûrement jamais. Tu évites tout de même d’en faire la remarque devant lui, parce que ce n’est pas si glorieux pour toi. Tu lui as avoué être une policière en formation, pas un échec ambulant. Et de peur qu’il ne te prenne pas au sérieux, te voilà donc à cacher ce fait au fond de toi.
Ton repas avalé, tu te remets à regarder autour de toi. Tu as ce mouvement complètement idiot quand on sait ce qui vous attend dehors… tu tournes, tu le laisses admirer ta tenue avec un joli sourire. Et pendant quelques secondes, tu oublies ta peur et la sensation de saleté qui te colle à la peau depuis que tu as tué ce marcheur, pour simplement… être une fille. Rien de plus, et rien de moins.
« C’est sûr ! Je ne comptais pas sortir comme ça demain, mais mon pantalon sèche là-haut. Tu gardes ce sourire sur les lèvres, presque taquin. Je l’aime bien cette robe, moi, je vais l’emporter ! »
Ca ne sert probablement à rien, mais tu es du genre à t’attacher à des petites choses, cette robe en fait désormais partie parce qu’elle est jolie (sympa dirait donc Leith) et que ça suffit pour l’associer à un souvenir doux, à défaut d’être heureux. Et finalement, tu vois, ça te permet aussi de te délier la langue. Tu lui demandes où il compte dormir avant de formuler plus clairement ta volonté de ne pas dormir seule.
Tes yeux glissent sur le canapé, avant que le policier qui t’accompagne ne te prenne de vitesse en s’approcher dudit canapé pour… le déplier. Un sourire s’étire sur ta face, petit furie rousse, parce que tu sens que tous tes problèmes s’envolent comme par magie. Et bien entendu, quand il te parle de dormir sur le fauteuil, tu secoues vivement la tête.
« Beh non, voyons. Y’a la place pour deux là-dedans ! Promis, je me ferai aussi petite que Fire pour pas te déranger et je ne bouges pas trop en dormant. Sauf que t’es complètement incapable de ne pas offrir ça avec un sourire adorable en prime, comme pour le convaincre. Si tu veux finir la conserve vas-y, d’ailleurs, moi je m’installe au chaud ! »
Telle un félin, te voilà à grimper sur le canapé pour aller te caler le plus au bout, avant de te lover sous la couverture, assise, les yeux posés sur lui. Tu réfléchis enfin, Nao, à sa réaction, alors que la renarde, elle, se réveille pour venir se lover à tes pieds sur la couverture, et te voilà à le questionner encore, comme si sa vie avait un intérêt tout particulier pour toi.
« Ah moins que ça te gêne ? Tu es marié, c’est ça ? Tes lèvres se déforment en une moue mi-mécontente, mi-désolée, et te voilà à rajouter, pour ne pas qu’il se fasse d’idée. J’ai décidé de ne plus tomber amoureuse, alors tu peux venir à côté de moi en paix, tu ne risques rien. Et te voilà à te laisser tomber sur le matelas, telle une vraie actrice de drame, tes cheveux autour de ton visage pâles. L’amour, c’est clairement une fausse bonne idée, si tu veux mon avis ! »
Nao, 19 ans, & la sagesse idiote de la vie. Ri.Di.Cu.Le.
Leith ValdmaarLun 18 Jan - 20:32 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 55 Date d'inscription : 31/12/2020
Ah, Leith. Quand tu t’y mets, tu es véritablement le plus grand des idiots. Un idiot quelque peu adorable, certes, mais un gros idiot tout de même. Tu n’es plus un adolescent, tu as une vie amoureuse qui, certes, n’a jamais été la plus remplie du monde, mais tu en as eu une quand même et compte tenu de ton caractère, c’est presque un exploit, vois-tu. Et pourtant, tu réagis quasiment comme un gamin de quinze, toi, oui, toi qui vas prochainement sur ta quarantième année et qui fait face à une toute jeune femme de probablement moins de vingt ans encore … Tu as pourtant été marié. Tu as pourtant déjà partagé un lit avec une femme, et par-dessus tout, tu n’es assurément pas un gros pervers obsédé. Tu sais te tenir, tu n’as pas le moindre doute à ce sujet. Alors pourquoi faut-il que tu te ravises aussi vite, et de façon aussi lisible, et voyante, quant à cette idée de dormir sur le même lit qu’elle, hein ? Le fauteuil. Non mais sérieusement.
C’est elle, mon vieux, qui a la présence d’esprit que te rappeler qu’il y a bien assez de place pour que vous puissiez vous y allonger tous les deux, elle t’assure même qu’elle se fera aussi petite que possible, comme la place était le véritable problème. D’ailleurs, tu as cette réaction très parlante, celle de lever les yeux au plafond avant de revenir t’asseoir près de la conserve pour la terminer, presque en grognant et en bougonnant pour éviter de lui envoyer le fond de ta pensée au visage parce qu’il est clair que tu lui lancerais probablement un truc comme : « Idiote ! »
Tu avales en quelques secondes ce qui restait au fond de la boîte. Tu ne manges pas assez. Tu as sans doute perdu pas mal de poids depuis six mois, parce que tu te rationnes énormément, quand bien même tu ne manques pour le moment pas tant que ça de réserves de nourriture. Le truc, c’est qu’alors que tu pensais le sujet clos, au sujet de ce lit, elle revient à la charge après un moment de silence, et cette fois, elle met le doigt pile sur ce qui t’as chagriné tout à l’heure, ou presque. « Je ne le suis plus. » Mais franchement, Leith, est-ce que ça change réellement quelque chose ? Tu n’arrives pas à trouver une réponse à ça. Tu aurais été différent avec elle, en te sachant encore lié à Moïra ? Certainement que non, puisque tu es persuadé d’agir normalement, et très naturellement avec cette fille. Rien à voir avec ton mariage, ou une relation que tu aurais. Cependant, ce qui te fais encore réagir le plus, au final, ce sont ses remarques suivantes, absolument fatalistes et finalement, très amusantes dans la bouche d’une fille comme elle. Toi, tu aurais tout à fait le droit de raconter des âneries dans ce style, qu’on pourrait te trouver l’excuse de l’âge et du vécu, mais elle … « Allons bon, aurais-tu, contre toute attente, vécu quelques mariages et tout autant de divorces ? » Non, parce que, vraiment, elle cause comme une vieille dame aux chats, Leith, comme ces femmes qui n’ont jamais réussi à avoir une relation de très long terme, et qui finissent seules, probablement un peu frustrées et complètement dans le rejet de toute tentative future d’entamer une nouvelle relation.
Tu laisses échapper un rire moqueur, et comme pour chasser ses questionnements sur ta gêne - tu es gêné, hein – et bien tu viens t’allonger, sur le dos, sur le matelas, juste à côté d’elle, les yeux rivés sur le plafond. « Tu te trompes. Tu es probablement tombée sur de mauvaises personnes, pour en arriver à ce genre de conclusion, mais tu te trompes. » Forcément, tu n’iras pas au bout de cette réflexion, simplement, tu vois, c’est beau, l’amour, Leith. Tu te souviens encore de vos premiers instants, avec Moïra. Tu l’aimais. Tu l’aimais très fort, mais tu n’as pas été en mesure de la garder, tu l’as surement déçu, d’ailleurs, tu n’as jamais mis sur ses épaules seules la responsabilité de l’échec de votre mariage, parce que tu sais que tu as fait de grosses erreurs. « T’as bien le temps de te rendre compte que tu fais fausse route. » Bon, d’accord, la situation actuelle ne se prête pas tellement aux rencontres, mais … qui sait, hein ? « Et je te signale que si tu avais eu la mauvaise idée de tenter un truc … j’aurais pu facilement te balancer par la fenêtre. » Et te voilà, à tourner la tête vers elle, pour l’observer, simplement l’observer.
| Qui a fait le travail ? Celui qui l’a achevé. (Leith) | |
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