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[DONE] Un cœur brisé est un cœur libre. (Vega)
Ekaitz Argyre
Lun 8 Fév - 12:11 ||
Ekaitz Argyre
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Tu es toujours en train de grignoter ton repas, en la surveillant elle pour qu’elle mange à sa faim (et tu es probablement en train de te préparer à lui proposer ta portion en rab) quand elle parle d’explorer le grenier. Tu vois, Ekaitz, tu n’es plus un enfant depuis longtemps, mais c’est un sourire presque enfantin qui étire tes lèvres. Tu as toujours aimé fouiller et découvrir des secrets et trésors cachés au regard des hommes !

Du coup, tu sais que tu vas rapidement te lever pour aller l’aider. Elle finit au même instant son repas et sans te laisser le temps de lui proposer ton assiette, elle est déjà debout. Franchement, mon vieux, cette fille a une énergie folle, tu ne crois pas ? Tu te dépêches d’avaler deux cuillères de plus de purée, et tu laisses le reste, surtout la viande, pour le lui proposer plus tard. Te relevant somme toute plus doucement qu’elle, avec tes articulations dorsales qui craquent un peu, tu lui offres un beau sourire à sa réponse.

« Je suis d’accord oui. Tu as un savoir-faire qu’ils apprécient, au-delà de ta gentillesse j’entends. Et bien entendu, elle te renvoie la question. Vous n’avez jamais parlé de ce que tu faisais maintenant, et de la médecin que tu ne pratiques plus, tiens. Tu l’observes étrangement, quelques secondes, en venant vers elle, comme si tu te demandais si elle a voulu te préserver. Pas du tout. Ils ont déjà des gens qui soignent ici, je n’avais pas envie de m’imposer. Tu hausses les épaules. Je suis content de pouvoir faire autre chose… je crois que j’avais toujours eu envie de revenir à quelque chose de plus… physique. Ca fait du bien de me servir de mes mains, tu vois ? »

Tu as fini par la rejoindre. Si tu la laisses fouiller les boites qu’elle a autour de toi, tu t’attaques à une grande malle et ce que tu en fais montre encore combien tu es organisé comme type. Tu tries, tu ranges, tu classes sans même le voir. Papier d’un côté, vieux vêtement mité de l’autre, décoration observée avec intérêt.

Et tu es toujours penché sur le coffre aux secrets, en essayant d’imaginer où tout cela a bien plus être mis, à un moment de son histoire, quand la brune t’appelle. Tu réagis aussi rapidement, gardant un bougeoir doré et ancien à la main pour venir vers elle. Franchement, quand tu découvres cette baignoire, il y a un élan de joie et cette sensation que le destin vous a entendu au fond de toi. Tes lèvres s’étirent en grand.

« J’en reviens pas. Tu es déjà en train de te pencher pour regarder le système de chauffage que tu n’aurais même pas pu imaginer si tu ne l’avais pas sous les yeux en ce moment-même. Tu sais que je vais commencer à croire que tu es un porte-bonheur hein. Et tu relèves la tête pour la voir te demander de garder ce secret pour le moment. On fera comme tu veux ! C’est ta trouvaille, tu choisis d’en faire ce que tu veux, Vega ! »

Te voilà à repousser sur tes jambes et tu es tellement heureux de cette découverte, de la joie que tu lis sur son visage et dans ses yeux, que tu finis par agir sans réfléchir. Tes bras se referment sur elle et un instant, tu l’entraines, tu la fais… tourbillonner dans tes bras en oubliant l’apocalypse et les douleurs de ce monde. Et quand tu reviens à toi, tu la reposes en rougissant.

« Excuse-moi. Que tu lui apprends en passant une main dans tes cheveux, avec cette bouille adorable d’enfant gêné. Je suis juste ravi de cette découverte ! Si tu veux, je pourrai peut-être venir la réparer avec toi, en dehors du boulot ? »

Le soir, rien que tous les deux, donc ?
Vega C. Echeverría
Lun 8 Fév - 19:43 ||
Vega C. Echeverría
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Pas l’envie de s’imposer … ça lui ressemble bien, tu ne trouves pas, Vega ? Et c’est probablement aussi l’une de ces choses qui te plait le plus chez cet homme, en plus de sa gentillesse, celle dont il a toujours usé avec toi, de sa douceur, et de sa facilité à comprendre les autres, Ekaitz n’est pas du genre à s’imposer aux autres. Quand il est venu à toi, la première fois, ce n’était que pour tes médicaments, il n’a pas cherché à t’emmener par tous les moyens, malgré ta situation désastreuse, il t’a simplement fait sa proposition, il t’a laissé le choix, et il continue de le faire depuis. Franchement, il ne t’impose même pas sa présence, à tel point où, parfois, tu aurais presque l’impression qu’il cherche à te fuir. D’ailleurs, c’est probablement en parti pour cette raison que tu as eu envie de lui proposer de passer un moment avec toi, ce soir, depuis que vous êtes ici, ce genre de moment, simplement à deux se fait rare et sans savoir pourquoi, exactement, disons que, ça te manque, Vega …

Et te voilà donc, Vega, à fouiner ce grenier, à tout retourner, tout au contraire d’Ekaitz, finalement, qui lui, se contente de sa malle qu’il trie avec soin et application, toi, tu regardes et tu fouilles partout, tu déplaces les choses, abandonne quand ça ne t’intéresse pas, jusqu’à t’arrêter à cette baignoire, et à son réchaud, en dessous qui, si réparés, vous permettront de profiter d’un beau chaud et ça, franchement, c’est un vrai luxe. « C’est fou, on en parlait encore tout à l’heure ! » Ouais, comme quoi, hein, il ne faut jamais désespérer des choses. « Non, non, non, c’est nôtre trouvaille. » Que tu viens le corriger, en appuyant bien comme il faut sur le « notre » parce que, vous êtes à deux, là, et si tu l’as vue la première et bien, tu veux partager ça avec lui. « Ce sera notre secret, rien qu’à tous les deux. » Et tu as l’air … oui, d’une enfant, là, de ceux qui viennent de se dénicher une cabane dans les arbres et qui veulent en faire leur sanctuaire. Visiblement, tu as décidé de faire de ce grenier votre sanctuaire.

En fait, Vega, tu es déjà en train de retirer tout ce qui se trouve autour, pour dégager la baignoire, tu dégages aussi l’intérieur de cette dernière, tout ça, histoire d’y voir plus clair et puis, enfin, tu reviens du côté du réchaud, qui, malheureusement, semble dans un sale état. C’est à ce moment, en fait, qu’il vient te chercher, te prendre dans ses bras, te soulever, te faire tourner et franchement, ça te surprend, Vega, tellement que, l’espace d’un instant, tu sens ton cœur s’emballer … dans le bon sens, pour une fois. C’est pourtant quelque chose qui ne dure pas, bien vite, il te repose au sol, s’éloigne, et vient même s’excuser alors, confuse, et sans savoir ce que tu dois répondre à ça, tu te contentes de te détourner à nouveau vers ta découverte. « On pourrait s’y mettre un petit peu, le soir, oui. » Et tu viens, lentement, dépoussiérer l’objet en te mettant à genoux sur le plancher. « On aura qu’à se retrouver ici, quand la journée est terminée, si tu veux. » Et en fait, Vega, quand tu reposes les yeux sur cet homme, tu te rends compte surtout d’une chose : il y a mille et une questions que tu ne lui as jamais posées.

Tu as donc un instant de silence, durant lequel tu te concentres sur le réchaud, et puis, finalement, tu l’abandonnes, tu le relâches, et te voilà concentrée sur le médecin. « Dis, Ekaitz … toi aussi tu as perdu tout le monde ? Tu ne me l’as jamais dit, comme se fait-il que ce soit avec moi que tu te retrouves, au final ? »
Ekaitz Argyre
Mar 9 Fév - 15:31 ||
Ekaitz Argyre
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Combien y avait-il de chance pour que vous tombiez sur l’objet dont vous avez parlé il y a moins de 20 minutes ? Franchement, Ekaitz, toi tu aurais tendance à dire qu’elles sont quasiment infimes, sauf qu’en on a une étoile humaine avec toi. C’est idiot, naïf, fleur bleue, et tout ce qui va dans le même genre, de penser comme ça, mais quand il s’agit de cette jeune femme en particulier, tu as une tendance certain à renouer avec des notions presque surnaturelles et en tout cas bien romantiques.

Te voilà donc à regarder la baignoire, puis son système de chauffage. Tu n’y comprends pas forcément grand-chose, mais tu n’es absolument pas inquiet, puisque la jeune femme sait se servir de ses dix doigts. D’ailleurs, elle vient te corriger quand tu parles de “sa” trouvaille. Sans le vouloir, tu le sais, c’est ton cœur qu’elle vient faire battre fortement quand elle parle de secret. Votre secret. Tous les deux….

« D’accord. Tu souffles, en ayant l’impression de te liquéfier en dedans. Tout ce que tu veux ! »

Et t’es même pas capable de faire mieux que ça. Tu es… Elle te… Ouais voilà hein. Y’a pas de mots pour le dire, juste la puissance de tes émotions que tu ne peux même pas lui offrir. Tu es destiné à finir seul et amoureux, c’est triste non ? Toi, en tout cas, tu n’y penses pas, puisque tu as cet accès de joie qui te fait l’attraper dans tes bras et la faire tourbillonner. Et… tu t’arrêtes aussi sec en te rendant compte de cet élan.

Heureusement pour toi, elle ne semble pas s’en offusquer. Elle rebondit même d’elle-même sur ce que tu proposais et te voilà à hocher la tête avec vigueur avant de t’écarter à nouveau pour continuer de fouiller… peut-être te remettre les idées en place, calmer ton cœur et ton esprit. Et tu es en train de soulever une grosse caisse pour la mettre à la lumière de la lampe à huile quand sa question te parviens.

« Oh… Je… Tu reposes l’objet et plutôt que de l’ouvrir, tu viens t’asseoir dessus, l’air un peu pris de court, inquiet aussi. On peut dire ça comme ça oui. En tout cas, je ne connais pas mon père et ma mère est morte il y a quelques années. Ca c’est pour la partie famille, ton frère n’apparaît même pas d’ailleurs. J’étais… j’avais… Tu bafouilles avant de baisser les armes, de toute façon tu es incapable de lui mentir. Mon épouse est partie avec l’épidémie. Je pensais juste fuir seul, après t’avoir amené de quoi prendre soin de toi. T’aider au final m’a évité bien des soucis. Tu lui offres un sourire. Comme déjà m’en faire pour toi et ton petit cœur. Tu te mets finalement à triturer tes doigts. Pourquoi ? Tu regrettes d’être venue avec moi ? »

Il faut dire que, quand bien même tu ne le voulais pas, tu t’es imposé dans sa vie. Peut-être qu’elle aurait voulu les choses autrement ? Peut-être qu’elle attendait un autre homme pour venir la chercher ? Merde, mon vieux, t’y avais jamais pensé à ça...
Vega C. Echeverría
Mar 9 Fév - 19:31 ||
Vega C. Echeverría
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N’est-ce pas fou, tout de même, qu’en six mois, vous n’ayez pas pris le temps de discuter pour de vrai de choses plus personnel ? A croire que la barrière qui existe entre un médecin et sa patiente subsistent, en quelques sortes, entre vous, même si elles ont été mises à mal par ce tutoiement qui s’est instauré au fil du temps, et vos discussions qui n’ont plus grand-chose à voir avec les choses que vous pouviez évoquer dans son bureau, à une époque. Pourtant, tu n’as jamais questionné sur sa vie, peut-être parce que tu continuais d’estimer que ça ne te regardait pas, sauf que, ouais, maintenant que tu penses à tout ça, tu ressens de la honte. Celle de ne pas avoir pris le temps de savoir s’il allait réellement bien, s’il n’avait pas perdu quelqu’un, lui aussi.

Et tu vois, bien vite, tu en viens à délaisser l’objet, autant parce que tu préfères l’écouter que de te concentrer dessus, que parce que tu as bien vu, en quelques coups d’œil à quel point il était abimé, et impossible à mettre en marche sur l’instant. Tu vas avoir besoin de temps, pour ça, et d’un peu plus de lumière, aussi. Il te parle de ses parents qu’il n’a plus, de ce père qu’il n’a jamais connu, de cette mère qui n’est plus aujourd’hui, puis, il évoque sa femme, et, tu fouilles rapidement dans ta mémoire, pour tenter de te rappeler d’une potentielle alliance. Il n’y a rien. Rien de plus qu’une trace à moitié effacée d’un anneau qui jadis, surement, se trouvait là … peu surprenant, à votre époque, les divorces étaient sans doute aussi courants que les mariages, alors bon. « Partie ? » Tu demandes, presque timidement, pour le coup, parce que, tu n’as pas spécialement envie de lui faire du mal, en réalité, vu l’absence d’alliance depuis toujours – surement – tu te dis juste que ça peut vouloir dire bien des choses. Est-ce qu’elle est morte ? Ou … partie, réellement partie. A cette pensée, tu ne peux même pas retenir une grimace, probablement qu’une séparation fait écho à la tienne, même si elle était de ton fait.

« Je suis désolée … » Désolée, surtout, d’avoir réveillé tout ça avec tes questions, en réalité, d’ailleurs, tu baisses les yeux, surement légèrement honteuse, te demandant si, finalement, tu as bien fait de te montrer curieuse à son sujet. « Regretter ? » C’est ta réaction, quand il t’envoie cette question à laquelle tu ne t’attendais absolument pas. Tu ne sais même pas pourquoi il te demande une chose pareille … est-ce que tu as pu lui faire penser que tu avais des regrets à ce sujet ? « C’est tout l’inverse, je suis chanceuse de t’avoir à mes côtés, Ekaitz. » Déjà, parce qu’il est ton médecin, c’est certain que c’est une chance, il te connait bien, et il connait bien ton état de santé, ça pourrait être un enfer, en pleine apocalypse, pour toi, mais, il est là, il prend soin de ce cœur défaillant avec toi, pas à ta place, non, avec toi, et quand ça va mal, tu sais vers qui te tourner. Mais ce n’est pas seulement ça. Ekaitz est un homme bon, probablement que tu n’aurais jamais pu apprendre à le connaître de cette façon, sans cette épidémie, d’ailleurs, mais tu as pu te rendre compte à quel point il est doux, attentionné, il a beaucoup de courage, il est plus fort qu’il ne le pense, aussi, ou alors, est-ce toi qui le voit plus fort qu’il ne l’est ? Tu ne sais pas trop. Dans tous les cas, tu as entièrement confiance en lui, et franchement, parfois, tu te dis que tu aimerais être là pour lui, comme il est là pour toi. « Et puis, je n’avais plus personne, mon père est mort. » Ça, il le sait déjà. « Et puis, j’avais largué cette espèce de crétin une semaine avant que tout ça n’arrive … » Tu ne sais même pas ce qu’il est devenu, celui-là, hein, mais honnêtement, tu ne veux même pas le savoir. « Merci, d’être avec moi. » Tu finis par lui offrir, avec un joli sourire en prime. « J’aime te savoir près de moi. »
Ekaitz Argyre
Mar 9 Fév - 21:17 ||
Ekaitz Argyre
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Tu n’as pas l’air con, tiens, assis comme ça sur ta boite, à regarder… rien, tout, elle. Tu ne sais pas quoi dire, ou plutôt tu ne sais pas comment le dire. Ta vie est un drame grotesque depuis si longtemps que tu étais presque content de n’avoir à en parler à personne ces derniers temps. Et pourtant… tu es bien incapable de lui mentir ou de dissimuler la vérité. Même lorsqu’elle insiste sur le fait qu’elle soit partie, tu ne fais que détourner les yeux alors que tes lèvres se tordent d’un drôle de sentiment de honte et tu marmonnes.

« Partie. Avec son amant pour être précis. Je pense qu’elle ne voulait pas passer la fin du monde avec moi. »

Est-ce que tu l’aurais voulu, toi ? Tu n’en es pas certain, tout comme tu es conscient que tu n’aurais pas souhaité la laisser seule derrière. Si elle était resté, il est sûr que tu aurais pris soin d’elle comme tu prends soin de Vega maintenant… les sentiments en moins. Et tu vois, si tu es mal, un peu torturée et définitivement honteux, l’entendre s’excuser te fait frissonner. Tu reviens aussi vite lui offrir un sourire rassurant, pour éviter qu’elle ne se sente responsable de la bêtise de ton couple avant de t’intéresser à elle.

Apprendre qu’elle ne regrette pas d’être avec toi te soulage complètement. Tu soupires, hoches la tête avant de pousser sur tes jambes pour cesser d’être avachi comme ça. Vois le positif, Ekaitz, tu es vivant et tu peux veiller sur quelqu’un qui compte. Nombres de gens voudraient être à ta place non ? En tout cas, c’est ce que tu te dis pour te forcer à te reprendre, parce que tu ne supporterais pas d’être quelqu’un qui va vers le fond. Tu aurais trop peur d’entrainer quelqu’un avec toi.

« Ohh… Tu murmures en apprenant non pas pour son père (tu le savais déjà) mais pour son petit ami. Je ne savais pas que tu avais quelqu’un avant l’épidémie. En faite… je ne les jamais vu, non ? Tu fronces les sourcils en repensant aux consultations. Il n’est pas venu avec toi j’imagine ? »

Et tu vois, tu ne le connais pas, tu ne devrais pas le juger mais toi, ça te donne envie de rugir tout à coup. Parce que tu ne comprends pas qu’elle n’ait pas été soutenu dans cet aspect de sa vie, alors que tu es certain qu’elle a dû éclairer et illuminer la vie de ce… ce… cet abruti le temps où ils ont été ensemble. C’est d’ailleurs pour supporter cet éclat de colère que tu te tournes, en cherchant à faire quelque chose. Pile quand elle rouvre la bouche. Et là, mon vieux… tu fonds. Tu pourrais t’effondrer probablement, mais tu ne fais que laisser retomber tes épaules, rougir brusquement, la noyer d’un regard brillant de douceur.

« Moi aussi, Vega, tu n’imagines pas à quel point. Et tu as ce mouvement idiot, rapide et vif, pour effleurer sa joue, puis continuer à pousser le vice jusqu’à repousser une de ses mèches de cheveux en arrière. Si tu m’y autorise, je ne te laisserai plus jamais seule. Je ne veux pas m’imposer dans ta vie, mais pouvoir veiller sur toi est tout ce à quoi j’aspire. »

Et le sourire qui vient orner tes lèvres à cette remarque est tout bonnement… incroyablement doux et dévoué. Tu mettrais un genou à terre que tu serais un parfait chevalier servant. À la place, pourtant, tu oses venir l’attirer tout doucement dans tes bras et lui offrir une étreinte, de quelques poignées de secondes, sans l’empêcher de s’enfuir. C’est ton cadeau pour l’année à venir, voilà…

« Tu n’as pas trop froid, d’ailleurs ? Que tu finis par demander, en la relâchant. Ce serait bien que tu te couvres un peu. »
Vega C. Echeverría
Mer 10 Fév - 10:53 ||
Vega C. Echeverría
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Oh, bon sang, Vega, toi qui t’imaginais que parce que tu n’avais pas vu l’alliance à son doigt une seule fois, il pouvait être divorcé, ou ... oui, non, en réalité, tu n’en sais trop rien pour être honnête. Par contre, tu tombes de haut tout de même, quand il t’apprend que son épouse est partie, vraiment partie, avec un autre homme, et au début de l’épidémie. C’est étrange, hein, sans doute, mais tu n’arrives et n’arriveras certainement jamais à comprendre, encore moins à accepter ce genre de comportement, d’attitude. C’est horrible, même si tu ne connaissais pas l’état de leur relation ou les sentiments d’Ekaitz vis-à-vis de son épouse, et bien, tu trouves ça affreusement grave et triste. Regarde-le, enfin, tu ne peux pas te vanter de le connaître parfaitement mais tu sais au moins ce que tu as sous les yeux. Un bel homme, oui. Il est séduisant, on ne peut pas le nier et puis, si doux, si bon. Si compréhensif. C’est peut-être bête, mais toi, pendant un instant tu te demandes pour quel genre d’homme on en quitte un comme Ekaitz. « Alors elle n’était pas une bonne personne pour toi. » C’est ta réponse, ton avis et ta conclusion, et tant pis si tu ne sais pas tout, tant pis si tu ne la connaissais pas.

C’est finalement toi qui te livres un peu plus sur ta dernière relation, et tu vois sans même lui avoir rien dit, Ekaitz, lui, cerne déjà une partie du problème : il ne voulait pas voir cette partie de ta vie. Il ne voulait pas s’intéresser à ton problème de santé, ou plutôt, il voulait en faire abstraction et toi, Vega, si tu n’apprécies guère qu’on puisse prendre le pas sur toi sur ce sujet précis, et bien, tu refuses aussi que ce soit effacé parce que, c’est toi, quoi. « Il préférait faire comme si ça n’existait pas … et quand il estimait que ça pouvait lui tomber dessus, il se forçait à détourner les choses … » Tu as laissé faire un moment d’ailleurs et puis, tes nerfs ont lâché. « Il … disons qu’il craignait de me tuer, au lit, c’est ce qu’il disait. Du coup, il allait prendre son pied ailleurs à ce niveau. » Il t’a humiliée. Il a fait de ta maladie une cause de rejet, il a même tenté de te mettre ça sur le dos, en argumentant sur le fait qu’il avait du mal, que ta condition lui faisait peur … la colère a pris le dessus, tu l’as fait taire, tu as tourné le dos.

Tu viens du coup lui offrir une vérité : oui, tu es vraiment contente qu’il soit là, avec toi, mine de rien, tu as beau lutter et te débattre pour être assez forte, sa présence auprès de toi est rassurante, et pour ça, tu ne peux que le remercier. Tu aimes passer du temps avec Ekaitz, même si c’est pour ne rien faire. Tu lui souris, toi, et lui, il revient chercher le contact, il glisse ses doigts contre ta joue, repousse tes cheveux, et toi, tu viens l’empêcher de reprendre sa main en la retenant de la tienne, jusqu’à ce qu’il finisse par t’attirer contre lui et là, Vega, tu soupires littéralement d’aise, parce qu’il y a bien trop longtemps que l’on ne t’a pas offert ce genre de contact physique. « Je te veux dans ma vie. » Tu lui offres, en venant t’accrocher à lui, t’y tenir peut-être aussi, d’une certaine manière. Ekaitz t’as sauvée, et il a pris soin de toi, il est la seule personne aujourd’hui que tu refuses de perdre alors, franchement, oui, il peut bien s’imposer autant qu’il le souhaite. « Personne ne peut avoir froid entre tes bras. » Et pourtant Vega, il t’a déjà relâchée alors … tu te lèves, oui, mais tu ne l’abandonnes pas, non, tu viens chercher sa main, tu tires dessus pour l'entrainer avec toi et puis, tu le fais se lever et te suivre jusque sous le velux où vos couvertures ont été abandonnées. Tu récupères celle que tu as laissé au sol, la sienne donc, et tu t'enroules finalement dedans. « Tu veux dormir ici, avec moi ? J’ai envie de m’endormir en regardant les étoiles. »
Ekaitz Argyre
Mer 10 Fév - 16:54 ||
Ekaitz Argyre
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Ca te fait toujours bizarre de devoir parler de ta femme, Ekaitz. Parce que tu es bien conscient que tu aurais dû mettre fin à votre histoire il y a un moment, quand elle a commencé à aller voir ailleurs. Tu ne la considères plus vraiment comme ton épouse depuis des années, mais tu es resté avec elle, sans bien savoir pourquoi. Sûrement pour préserver les apparences ? Ou parce qu’elle ne t’a jamais demandé à te quitter. Tu ne sais pas… tu ne sais plus mon vieux. Ce qui est certain, c’est que lorsque tu entends la remarque de la jeune femme, un sourire se pose sur tes lèvres. Triste oui, mais un sourire tout de même.

« Elle n’était pas mon grand amour, c’est certain. J’espère qu’elle est heureuse maintenant. »

Tu ne lui souhaites pas de mal, pas de difficultés en plus dans sa vie. La fin du monde vous a tout pris, alors si elle est encore vivante, tu voudrais simplement qu’elle puisse être un peu plus heureuse qu’avec toi. Au-delà de ça, tu ne réfléchis pas plus, puisque tu ne souhaites pas la revoir. Par contre, c’est plutôt autour du petit ami de Vega que tu tournes ton attention. Tu présumes un peu des raisons de leur rupture en parlant de son absence aux rendez-vous mais comme bien trop souvent, tu as vu juste.

« Il… Tu t’arrêtes, véritablement choquée par ce qu’elle dit. Je suis désolé. Ca sort comme ça, d’un coup, avant d’ajouter, d’une voix qui retient mal une sorte de colère froide. Alors tu n’avais pas besoin de lui dans ta vie. Ce n’est pas de l’amour que de partager seulement ce que l’on veut. »

Oh non, c’est même très loin de ta conception d’amour à toi. Tu es du genre à croire au bel et grand amour, a la fusion des âmes et à la volonté de ne faire qu’un. Au-delà de ça, tu n’imagines même pas comment un homme a pu vouloir ne pas… al toucher, l’approcher de cette manière alors que Vega est une créature divine. À tes yeux, à tes sens aussi, tu sais que tu ne trouveras jamais de plus belle femme qu’elle et c’est bien ça ton malheur.

Pourtant, avant de te laisser happer trop loin, tu viens l’attirer dans tes bras. Tu lui prends une étreinte douce et rassurante, avec l’envie sincère de lui faire du bien et lui laisser un bon souvenir de cette soirée. Et tu vois, la remarque qu’elle t’offre, en parlant de la chaleur dans tes bras te tirer un sourire si doux, si heureux que tu oses même venir poser tes lèvres contre son front, rapidement, avant de la relâcher.

« Mes bras seront toujours là pour te réchauffer, alors. »

Elle et uniquement elle, tu le sais mais tu évites de le dire. Elle vient reculer, se remettre debout et tu en fais de même avant de la suivre lentement, un bon pas derrière elle, sous le velux qui vous offre alors une vue majestueuse. Si elle se couvre de sa couverture (enfin la tienne), tu finis par venir déposer l’autre en plus sur ses épaules et sa question tombe, comme un glas et un espoir à la fois.

« Si tu veux, je resterai avec toi, mais n’attrapes pas froid. Tu retournes t’asseoir sur le sol et puisque vous êtes visiblement dans une soirée un peu hors du temps et de la réalité, tu finis par lui ouvrir un bras. Tu veux venir t’appuyer contre moi ? Tes yeux lui sourient autant que tes lèvres, avant de revenir regarder le ciel, et finalement tu lui offres un de tes secrets. J’ai toujours rêvé de dormir dans une chambre qui aurait une vue sur les étoiles. Je réalise un rêve en dormant à tes côtés, ici, ce soir. »

Plus d’un même.
Vega C. Echeverría
Mer 10 Fév - 18:21 ||
Vega C. Echeverría
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Au final, quand on y pense, vous êtes relativement au même niveau sur le sujet de vos relations amoureuses. Déçus. Abusés. Trahis. Ton caractère fait que tu as de la colère en toi, encore, tout à son contraire, du moins, tu le supposes parce qu’il n’y a … oui, non, il n’y a pas la moindre trace d’animosité dans sa voix. Il est doux et calme, comme à son habitude, tu vois, alors que toi, c’est encore autre chose. L’impression d’avoir été moquée est un sentiment que tu n’as jamais supporté. « Tu n’y es pour rien. » Evidemment, tout comme tu n’y étais pour rien concernant sa femme, simple formule de politesse, oui, tu le sais bien. « Je m’en suis rendu compte … trop tard, mais mieux vaut tard que jamais, je crois. »

Il finit par t’approcher, par t’offrir une étreinte, une douce caresse adorable et toi, franchement, tu te sens bien, entre ses bras, c’est un fait, Vega, un fait que tu ne peux pas nier, alors, oui, il vient même poser ses lèvres sur ton front, et toi, tu ne fais que lui sourire avant de t’échapper, de te lever, d’aller récupérer sa couverture et de la remettre sur tes épaules pour te réinstaller sous le velux, sous le rideau d’étoiles, aussi. Tu ne prêtes même pas attention au fait qu’il est venu ajouter la seconde couverture sur toi, Vega, tu as déjà le nez de nouveau sur la voute céleste durant un long moment, avant de le sentir, près de toi, et quand il t’ouvre son bras … tu n’as pas la moindre hésitation, tu t’approches de lui, tu viens t’installer contre lui, pour te remettre à observer le ciel illuminé.

Tu restes comme ça durant quelques minutes encore avant de ne pouvoir t’empêcher de revenir à lui, l’observer. « C’est vrai ? » Tu demandes, en regardant autour de vous. Honnêtement, ça n’a rien d’une chambre de luxe, hein, même un simple motel est probablement plus confortable et mieux équipé que ce grenier. Mais tu sais quoi ? Tu pourrais en faire quelque chose, toi. Tu pourrais t’en occuper de ce grenier, en secret, comme pour la baignoire, tu pourrais … vraiment, tu sais que tu peux y arriver, c’est ton job, après tout. Du moins, ça l’était. Alors, oui, en fait, ça provoque un sourire en toi, ça … ça te rends heureuse d’avoir un projet autre que celui de renforcer cet endroit, autre que quelque chose qui implique la survie.

Tu finis par bouger, légèrement, tu te redresses, tu te mets à genoux et puis … lentement, tu le pousses, tu le forces, tu le fais basculer en arrière pour l’allonger sur le plancher, et puis, avec un petit sourire, tu viens juste te blottir à nouveau contre lui, t’allonger à ses côtés, la tête tout contre son torse avant de rabattre les couvertures sur vous deux. « Si c’était un rêve, autant faire en sorte que ce soit confortable. »
Ekaitz Argyre
Mer 10 Fév - 20:02 ||
Ekaitz Argyre
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Dans le fond, Ekaitz, tu es presque content qu’elle ait rejeté ce type. Non pas par jalousie, bien que ce soit ce que tu ressentes tout au fond de toi en pensant qu’un homme s’est tenu à ses côtés dans son intimité, mais pour ce qu’elle en dit. Cet homme n’a strictement rien compris à la jeune femme, à ce qu’elle est ou ce dont elle avait besoin. Il aurait suffi qu’il vienne avec elle à un de vos rendez-vous, qu’il te pose la question pour que tu chasses ses “craintes”. L’un dans l’autre, c’est peut-être (sûrement) aussi bien comme ça.

À la place, tu traverses le grenier avec elle, et tu l’enroules dans la seconde couverture avant de te laisser choir sur le sol. Ce soir est un moment à part, et c’est comme ça que tu le vis, pour ça que tu oses te montrer plus… ouvert avec elle. Ton bras s’écarte en une proposition douce, et elle ne met pas bien longtemps à venir se blottir contre toi, te tirant un soupire heureux.

« Ca l’est. J’ai toujours eu des lubies de ce genre. Je suis simple et compliqué à la fois, mais je crois surtout que je suis resté un enfant au fond de moi. Tu lui offres un sourire, en venant frotter doucement ta main sur son épaule. Et toi, à quoi tu rêves ? »

Ce n’est pas parfaitement anodin, qu’on se le dise. Si tu peux réaliser ses rêves, aussi fous soient-ils, tu sais que tu feras tout pour ça. Tu es vraiment dévouée à cette femme Ekaitz, son bonheur fera le tient, voilà tout. Et pourtant, tu n’as pas la réponse qu’elle bouge contre toi. Tu viens tourner la tête loin du firmament pour la regarder elle, quand elle te prends de vitesse. En deux temps, trois mouvements, elle te repousse vers le sol et tu te fais emporter sans comprendre. Tout ce que tu sais, c’est que ton cœur se met à battre si fort et si vite que tu crains un instant de rendre ton dernière souffle là.

« Tu es vraiment… Tu t’arrêtes, en cherchant le bon mot alors qu’elle se blottit contre toi. Surprenante. Dans le bon sens du terme, j’entends. J’ai juste toujours l’impression que tu me feras découvrir une nouvelle face de toi, c’est agréable. »

Tu ne parles plus comme son médecin, même pas comme un vieil adulte qui se doit de veiller sur elle. Tu es un homme qui s’ouvre à elle, qui accepte d’en dire un peu plus, même si tu es loin, clairement très loin, de venir lui faire la cour. Rien que la manière dont tu la tiens contre toi, donc tu refermes ce bras autour d’elle pour la tenir au chaud n’a rien de très osée. Tu as bien trop de respect pour elle pour oser aller plus loin.

« J’espère que tu dormiras bien cette nuit. Tu lui offres tout à coup, en regardant le ciel. Qui sait, peut-être qu’on pourra en faire un rendez-vous hebdomadaire ou mensuel. Une nuit sous les étoiles pour notre plaisir égoïste. »

Un sourire doux flotte sur tes lèvres, alors que tu n’imagines pas un instant que cet endroit puisse devenir vraiment votre endroit. Tu es juste incapable de te dire qu’un tel lieu puisse exister pour vous.
Vega C. Echeverría
Mer 10 Fév - 21:15 ||
Vega C. Echeverría
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Te voilà bien … entreprenante, si on peut dire, ma grande. Sur tes genoux, tu viens le pousser, l’allonger au sol pour mieux le rejoindre juste après, et te blottir contre lui, cherchant sa présence, oui, son odeur, aussi, surement. Tu te sens bien, là, tu as besoin de ça, de contact humain, physique, tu t’en rends compte que ça te manque, du coup, oui, tu viens en chercher plus que la décence ne t’y autorises, certainement, tu t’excuseras s’il le faut, mais en attendant tu ne penses qu’à profiter de ce moment doux, agréable. « C’est surement vrai. » Que tu viens lui répondre, quand il te parle de lui faire découvrir de nouvelles facettes de toi-même. Tu ne sais pas si tu en as autant que ça, hein, mais tu es tout de même assez certaine de pouvoir le surprendre parce qu’au fond, il n’a toujours en toi que la Vega qui venait à lui en tant que patiente. Avec, donc, la retenue et le respect qui s’imposent dans ces cas-là. « Mais seulement si tu en fais autant. » Oui, parce qu’évidemment, plus ça va, et plus tu ressens l’envie et le besoin de le connaître, d’aller plus au fond des choses, le concernant.

Tes yeux sont revenus au ciel, Vega, tu continues de le contempler, tout en sachant que tu t’endormiras probablement les yeux dans les étoiles. « Je suis certaine que je vais bien dormir… » Même si, honnêtement, ce grenier est bien plus exposé que la grange, moins isolé, aussi, même s’il y fait bien plus froid, au moins, ce soir, tu ne dors pas seule enroulée dans une couverture au beau milieu d’un tas de paille plus si fraîche que ça. Tu profites de sa chaleur, tout comme il profitera sans doute de la tienne, et c’est aussi agréable que plaisant … à tel point que tu pourrais facilement y prendre goût, tu vois. « Tu n’es pas très gourmand … » Tu lui glisses, juste après sa remarque. Une fois par semaine, une fois par mois, c’est peu, non ? « Je pourrais faire ça tous les soirs, moi. »

Tu souris. Un sourire qui s’étire tandis que tu te cales un peu mieux contre lui, la tête contre son épaule, une main posée contre son ventre, tu ne mets probablement pas bien longtemps à te faire emportée par les bras de Morphée après cette journée aussi épuisante que douce sur sa fin.
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