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[TERMINE] - Il était allé la rechercher... (Vega)
Icare Argyre
Jeu 11 Fév - 12:18 ||
Icare ArgyrerankpersoMessages : 353
Date d'inscription : 06/02/2021
Tu n’as pas pu attendre, Icare. Ses mots sont devenus des piques enflammées et coupantes que tu ne parviens pas à gérer. Tu as essayé pourtant. Une semaine entière, à ne sortir presque pas, à tenter de te calmer avant de t’énerver. Chez toi, tu as brisé plusieurs meubles et mobiliers, quand la colère se mettait à revenir se jouer de toi parce que tu parvenais pas à comprendre sa réaction. Tu mens ? Toi, Icare, qui hait le mensonge, tu lui aurais menti ? As-tu dissimulé la vérité ? As-tu commis un mensonge par omission ?

C’est quand ces questions sont devenues des phrases sanglantes et sans sens dans ta tête que tu as quitté tout à coup la maison. La nuit commençait à tomber, mais sans la moindre difficultés tu as traversé la forêt. Tu connais le chemin, tu sais ou ce trouve son campement parce qu’avant l’apocalypse tu allais vers Alden pour échanger tes proies de chasse contre du grain et des légumes. Depuis que les gens y sont plus nombreux, tu évites l’endroit comme la peste. Et pourtant, là, pour elle qui a ainsi semé le doute dans ton esprit complètement déséquilibré, tu y vas sans réfléchir.

Tu es persuadé que tu vas devoir joueur la comédie, dire que tu veux rejoindre leur camp de merde, joueur au type perdu pour passer la porte d’entrée mais Icare, quand tu approches à grands pas de là, les hommes se détendent et te saluent avec le sourire. C’est en voyant ton regard particulièrement perdu, le tressaillement dans tes muscles qu’ils te demandent comme ça va… rajoutant ce prénom que tu n’as pas entendu depuis plus de 15 ans.

Ekaitz est donc ici. Dans le fond, tu t’en doutais, après l’avoir fantasmé dans ce parc, à courser une vache… C’est sûrement ce qui t’évite de te trahir, parce que tu marmonnes rapidement que t’es fatigué et tu passes l’entré du camp en promettant que tu vas aller te faire examiner. C’est en comprenant que ton double se trouve là, au final tout près de toi depuis probablement des mois, que tu traces ton chemin dans le camp d’Alden. Tu ne sais pas où aller mais surtout tu ne veux pas lui tomber dessus alors tu finis par attraper une rouquine qui passe par là et lui demander où est Vega. Elle ne semble même pas surprise de la question et désigne la grange avant de t’offrir un clin d’œil… que tu ne comprends pas.

Tu es presque brutal quand tu t’enfuis vers le vieux bâtiment, comme si ce coup d’œil et ce qu’elle avait fait pouvait te brûler également. C’est en arrivant dans la grange que tu vois l’échelle pour grimper et tu n’hésites pas. Tu ne te dis pas qu’elle est peut-être accompagnée, qu’elle ne veut pas te voir, ou qu’elle va alerter le camp. En faite, tu grimpes sans un bruit, jusqu’en haut. Et quand tu la vois penchée sur une baignoire (bien plus ancienne que la tienne, na), tu te glisses dans son dos et tu te rends compte que tu ne sais pas comment te faire annoncer sans tuer son cœur et alerter les environs.

« Vega. »

Tu prononces son nom pour la retourner vers toi, avant d’abattre ta main sur sa bouche quand tu vois la frayeur passer en elle. Tu as réagi bêtement, instinctivement, sans te dire que revenir prendre un contact avec elle ne va faire que te rendre un peu plus dingue. Tu es con, Icare…

« Je te relâche, mais ne cries pas. Et tu te dépêches de tenir ta parole en reculant, les mains levés et le visage déchirés dans une perdition qui te tient depuis des jours. »
Vega C. Echeverría
Jeu 11 Fév - 12:49 ||
Vega C. Echeverría
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Date d'inscription : 04/02/2021
Tu étais allée te coucher, à la base, à ta place habituelle, au milieu des autres, pas bien loin d’Ekaitz. A l’écouter, tu semblais fatiguée, tu avais besoin de repos et s’il était rare qu’il insiste, il semblait que pour cette fois au moins, ses réflexes et habitudes de médecins aient repris le dessus puisqu’il avait répété ce conseil au moins trois fois en quelques minutes avant que tu ne te décides à céder. Tu avais abandonné tout ce que tu avais pu prévoir de faire en soirée, à la faible lueur d’une lampe à huile, et puis, tu étais allée t’allonger sur le dos, ta couverture sur toi. Tu avais fixé ce plafond poussiéreux et couvert de toiles d’araignées des champs pendant des heures, Vega, et tu sais quoi ? Tu n’avais pas réussi à trouver le sommeil alors, tu avais simplement pensé que finalement, tu ne devais pas être si fatiguée que ça. Du coup, oui, contre l’avis de ton cher médecin, tu t’étais levée, tout doucement, et sans un bruit, tu t’étais faufilée hors de la zone de couchage pour espérer rejoindre le grenier en paix. Malheureusement pour toi, tu n’étais pas la seule hors de ton lit, puisque tu avais croisée Eden, elle s’était cependant contentée de te sourire, elle n’avait pas posé de question et tu avais fini par filer te réfugier là-haut.

Au fil des jours, voir même des semaines, cet endroit était réellement devenu ton refuge. Tu avais éparpillé des choses, un peu partout, tu avais même installé un matelas – presque matelas, plus un assemblage de tapis de camping que tu avais récupérer toi-même – sous le velux pour pouvoir t’y allonger tranquillement mais, ce soir, le ciel était voilé, alors, tu t’étais penchée sur la baignoire. Le réchaud fonctionnait parfaitement maintenant, mais, en remplissant l’énorme bac, il y a quelques jours, tu t’étais aperçu que ce dernier fuyait sur un côté, alors, tu avais dû ronger ton frein jusqu’à récupérer de quoi colmater efficacement. C’était fait, maintenant, seulement, tu n’avais simplement pas trouvé le temps de t’en occuper aujourd’hui … le temps calme que tu avais, ce soir, toute seule te semblais du coup maintenant être le bon moment pour ça.

Te voilà donc, Vega, sur tes jambes, penchée vers le fond de cette baignoire à venir appliquer ce que tu as trouvé de plus efficace pour l’empêcher de fuir à nouveau quand tu oseras y remettre de l’eau, tu es concentrée, comme toujours quand tu travailles, ou lorsque tu te mets à bricoler, et c’est probablement pour ça que tu n’entends pas le moindre bruit autour de toi … du moins, jusqu’à ce que ton prénom résonne dans le grenier, que tu te redresses rapidement pour ensuite, te tourner vivement et … et rien. Tu n’as même pas le temps d’échapper un petit cri de frayeur que déjà, une main vient se plaquer contre ta bouche. Il vient te demander de ne pas hurler, et tu vois, tu ne comprends même pas ce qu’il est en train de faire, hein, Ekaitz monte parfois jusqu’ici, avec toi, tu ne vois pas pourquoi tu crierais, ma grande, parce que, ouais, forcément, ici … ça ne peut être qu’Ekaitz, n’est-ce pas ?

Et il recule. Et toi, tu souffles un grand coup. « Mais enfin Ekaitz, tu … » Et puis, non. Tu te figes, parce que tu oses lever les yeux et les planter dans les siens, et là, tu comprends. « Icare. » Aussi surréaliste que ça puisse paraitre, étant donné qu’il ne vit pas ici et qu’il ne semble pas non plus intéressé par l’idée. « Qu’est-ce que tu fais ici ? Comment tu as … » Oui bah, forcément, la réponse te vient bien vite, si bien que tu ne termines pas la question. Qui l’aurait soupçonné de quoi que ce soit, alors que son visage est le même que celui du médecin ? « Est-ce que … ça va ? »
Icare Argyre
Jeu 11 Fév - 14:03 ||
Icare ArgyrerankpersoMessages : 353
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Tu n’aurais pas dû faire ça, tu le sais et tu te le dis encore et encore, en traversant cet endroit. Pourtant, le moment où tu finis par véritablement l’accepter, c’est quand tu te retrouves dans son dos à elle. Pendant quelques instants, tu te dis qu’il vaudrait mieux que tu partes, que tu arrêtes cette folie, mais non. Tu ne peux pas, c’est juste impossible, parce que ses mots continuent de tourner dans ta tête. Alors oui, tu viens vers elle et tu l’appelles.

Ce que tu ne pouvais pas prévoir, c’est sa réaction. Elle ne crie pas, oh non, mais ce qui s’échappe de sa bouche, ce n’est pas ton nom. Au début en tout cas. Celui qui résonne vient inscrit un air de panique sur ton visage. Et si tu as osé aller vers elle, poser ta main sur elle, te voilà maintenant à reculer d’un seul coup pour essayer de t’échapper sans savoir où aller.

« Ekaitz…. Alors tu… le connais… »

Et tu te sens trahis, Icare. Même si elle pose des questions sur ta présence ou ton état, tu ne l’entends pas, il n’y a plus que ton cœur qui bat de toutes ses forces dans ta tête. Tes mains s’humidifient froidement, et finalement tu cesses de reculer pour te recroqueviller sur toi-même, et venir accrocher tes mains à ta poitrine pour y contenir la douleur.

« Qu’est-ce qu’il fait là ? Aux dernières nouvelles, il était… à Miami ? Et tu vois, tu craques, parce que c’en est bien trop pour toi. Tu tombes à genoux, mon vieux, sur le sol du grenier et les larmes se mettent à couler sur ton visage. Je n’aurais pas dû venir. »

Tu as craqué, Ekaitz est plus fort que toi. Tu es presque certain qu’il ne craquerait pas comme tu le fais à l’instant même. La vérité, Icare, c’est que tu es bien plus faible que ton frère, tu n’es jamais parvenu à reprendre le fil de ta vie. Tu es… resté à l’arrêt et c’est pour ça que, encore une fois, tu craques et tu tombes à genoux.

Tu es replié sur toi-même, tu viens même jusqu’à baisser la tête pour ne pas qu’elle puisse voir la déchéance sur tes traits. Le monde tangue, Icare, et tu finis par même oublier la raison de ta venue ici, tu voudrais fuir, mon vieux, mais tu ne sais pas comment faire alors tu restes à genoux, les larmes tombant lentement sur le sol en ploc ploc que tu entends si fort que ça t’en donne mal à la tête.

« Je n’aurais pas dû…. Je… Tu secoues la tête alors que tes poings se serrent et que tu te contractes tout à coup avant de lâcher. Je ne t’ai pas menti… Je voulais juste dire ça. »

Et maintenant que tu te libères de ce poids, tu espères trouver la force de fuir, non ?
Vega C. Echeverría
Jeu 11 Fév - 14:31 ||
Vega C. Echeverría
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Si tu t’attendais à ça … forcément que dans le périmètre de la ferme, tu penses voir Ekaitz, par habitude, et c’est en osant relever les yeux, venir mêler ton regard au sien que tu comprends, parce que leurs visages sont similaires, mais que leurs regards sont complètement différents. Et forcément, tu es surprise, oui, parce qu’on ne peut pas dire que vous vous soyez séparés dans les meilleures conditions du monde, la dernière fois. Tu es rentrée complètement chamboulée, au point de refuser de répondre à toutes les questions qu’on a pu te poser, tu t’es fermée comme une huître et si tu avais sans doute prévu de retourner jusqu’à chez lui pour lui rendre au moins sa chemise, tu n’as pas encore eu le courage de le faire.

Alors, tu vois, tu questionnes. Tu te demandes pourquoi il est là, lui qui avait l’air de rejeter ta présence en bloc la dernière fois, voilà qu’il apparait devant toi et au beau milieu de ce camp normalement sécurisé. Tu n’aurais jamais pensé qu’il puisse faire ce pas, tu n’aurais pas pu l’imaginer, non plus, pas après ce qu’il t’avait dit, la dernière fois. Mais tu vois, tu n’obtiendras pas de réponse à tout ça, parce que, tu viens de commettre une erreur sans t’en rendre compte, et quand il prononce le nom du médecin, c’est comme une brique qui tombe dans ton estomac. Tu ne lui as rien dit, la dernière fois. Tu t’es rendu compte de sa ressemblance quasiment parfaite avec ton cardiologue et pourtant, tu n’as pas dit un mot à ce sujet. Tu aurais peut-être dû … la vérité, c’est que les choses se sont enchaînées d’une drôle de manière, et que tu n’en as pas eu le temps, ni l’occasion. « Ce n’est pas … » Oh, non, tu ne vas pas chercher à te trouver des excuses, Vega ! Tu n’en as pas le droit, et puis, tu sais maintenant, comme il tolère les mensonges. « Oui. C’est … mon médecin. Pour ça. » Et tu viens tapoter ta poitrine, sur la gauche, au niveau de ton cœur malade pour lui faire comprendre de quoi il s’agit, plus précisément, avant de soupirer. Décidément, tu fais tout de travers quand ça concerne Icare, hein, tu l’as déçu, la dernière fois, blessé aussi, probablement, voilà que tu recommences, bien malgré toi, mais tout de même.

Tu fais un pas en avant, la panique s’inscrit sur ton visage alors que tu le vois reculer, que tu le vois s’accrocher à lui-même. « C’est … je viens de Miami, moi aussi, il m’a sauvée, et il m’a emmenée ici. » Tu ne sais pas trop si c’est bien le moment de lui raconter tout ça, ou encore si c’est réellement une bonne idée, c’est juste que, c’est tout ce qui te viens à l’esprit en entendant ce qu’il te dit, tu essaies encore de te justifier et puis, oui, tu paniques complètement, en réalité, et c’est pire quand il tombe à genoux, quand tu te rends compte de l’état dans lequel il vient de se mettre, ou plutôt, l’état dans lequel tu l’as mis. Incroyable, hein ? Toi, tu aimerais l’approcher, mais tu te rends compte à chaque fois que tu fais du mal, et ça te soulèves le cœur. Pourtant, tu refuses de le laisser comme ça, seul, alors, tu approches encore, tu viens t’agenouiller près de lui, face à lui, à quelques tout petits centimètres face à lui et si tu lèves la main, pour le toucher, tu t’arrêtes. « Je suis désolée … j’aurais dû en parler la dernière fois, c’est juste qu’il y a eu … tout ça, et Ekaitz m’est complètement sorti de l’esprit. » Et à le voir comme ça, sous tes yeux, tu te sens atrocement impuissante, tu aimerais le toucher, bon sang, tu ressens l’envie de passer tes bras autour de lui, mais … tu te souviens encore de ses paroles. « Icare … s’il te plait … laisse-moi approcher. »
Icare Argyre
Jeu 11 Fév - 15:02 ||
Icare ArgyrerankpersoMessages : 353
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Tu entends toutes ses réponses, tout ce qu’elle dit. Et tu es juste bête, Icare, parce que tu aurais dû comprendre, faire les liens dans ta tête sans avoir besoin de tout cela pour comprendre. Elle est malade du cœur, tu as toujours su que ton frère serait médecin, un grand médecin, d’une grande spécialité. Tu l’as entraperçu avec une femme qui lui ressemblait à elle. Les gens à l’entré du camp t’ont pris pour Ekaitz. Cette rouquine t’a regardé comme si… si tu… avais des vues sur la brune. Tu aurais dû comprendre, Icare, mais tu ne l’as pas fait, de peur de ne pas pouvoir le supporter.

Et au final, elle t’explique, elle te dit ce que tu savais déjà au fond de toi. C’est peut-être ce qui t’effondre à genou, mais pas ce qui provoque la douleur qui se lit en tout maintenant. C’est de renouer avec ton passé, avec le fait qu’Ekaitz existe et que tu es toujours là qui vient faire couler l’eau salée sur tes joues. Tu as honte, mon vieux. Honte de lui montrer cette souffrance et cette faiblesse alors qu’elle a son grand cardiologue pour la protéger. Tu as honte d’être si faible face à ton jumeau qui a réussi à devenir si faible. Comme quoi, les rôles se sont inversés.

Pourtant tu refuses d’entendre la suite. Perdu dans ta souffrance, à te débattre comme un idiot, tu ne fais qu’adopter cette attitude égoïste que tu as pourtant toujours haït chez toi et chez les autres. Tes mains se mettent littéralement à griffer ta peau par delà tes vêtements et tu ploies un peu plus. Tu vas t’effondrer, jusque dans la lie de ton âme, c’est ce que tu penses. Sauf qu’elle ne part pas, elle ne t’abandonne pas. En faite, elle approche et elle vient réclamer cette permission que tu lui as prise la dernière fois.

« Tu… Quoi hein ? Tu n’as pas le droit ? C’est faux, elle fait bien ce qu’elle veut. Je ne veux pas qu’on me voit comme ça. »

C’est tout ce que tu arrives à dire, à travers tes sanglots retenus. Et pourtant, elle arrive à te faire relever un peu la tête avec ses questions. Elle te redresse sans le vouloir. Et quand elle te supplie de la laisser venir, tu n’as qu’un mouvement idiot de tendre un peu la main, paume ouverte. C’est la seule autorisation que tu peux donner, parce que les larmes viennent bien trop écraser ta gorge pour parler à nouveau.

Il n’y a rien à dire, rien à expliquer pour l’instant. Juste toi, sur le sol, le visage déchiré d’une douleur si ancienne qu’elle y prend des accents de folie. Et pour la première fois pourtant, depuis des années, tu n’es pas juste refermé sur toi. Si tes yeux sont voilés et ne voient plus rien, ta main est restée ouverte vers elle, non plus comme une invitation mais une supplique silencieuse de venir le tirer de là.
Vega C. Echeverría
Jeu 11 Fév - 15:31 ||
Vega C. Echeverría
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Tu détestes te sentir si impuissante. Tu as horreur de ne pouvoir rien faire et pourtant, c’est exactement ce qui est en train de se passer, Vega. Il est là, tu vois qu’il souffre, tu comprends en partie seulement pourquoi et tu aimerais réussir à effacer tout ça, tu aimerais être assez forte mais, pour la toute première fois, tu ne peux qu’admettre que ce n’est pas le cas, alors, ça te sert la gorge. Tu as l’impression de te noyer, au milieu de tout ça, tu te débats de toutes tes forces pour réussir à t’accrocher, et tu sens l’échec arriver, te tomber dessus, appuyer sur ta tête et t’enfoncer. Une sensation bien déplaisante, n’est-ce pas …

Tu finis tout de même par approcher, et si tu viens là, devant lui, à genoux, tu n’oses pas le toucher parce qu’il a été très clair, la dernière fois, tu es une emmerdeuse, et tu n’as aucune tenue. Tu ne dois pas approcher un homme que tu ne connais pas, toi, tu t’en fiches, hein, attention, mais c’est lui qui te l’a dit, il t’a aussi dit d’éviter de te coller à lui, et tout ça, ça t’a vexée. Pourtant, tu as tout de même bien retenu la leçon, mais là, quand tu vois ses larmes qui tombent, une à une, sur le sol, juste devant toi, tu ne peux pas ne pas tenter d’obtenir une nouvelle permission, pour l’approcher, pour venir le serrer contre toi. Au départ, tu as l’impression qu’il va s’entêter, et refuser, et puis, finalement … il te tends cette main, tout en relevant le nez et tu n’as pas la moindre hésitation avant d’avancer, d’effacer la distance que tu avais conservé entre vous et tes bras viennent le chercher, l’entourer pour le retenir contre toi.

Durant de longues secondes, tu ne dis rien, tu restes immobile et silencieuse, le conservant contre toi sans oser ouvrir la bouche. Et puis … « Personne ne monte jamais ici, il n’y a que moi. » Tu lui expliques, sans doute pour tenter de le rassurer sur le fait qu’il ne sera pas dérangé, que personne ne le verra dans cet état, à part toi, évidemment. Tu sais qu’Ekaitz vient parfois, mais, il dort profondément, en ce moment, alors, vous avez des heures devant vous, avant de craindre que quelqu’un ne pointe le bout de son nez, ou appelle ton prénom à travers la propriété. « Je resterais là autant que tu veux. » Et sans te détacher de lui, en fait, Vega, ta main bouge, vient se perdre dans ses cheveux, les caresser lentement, tout doucement, dans un mouvement régulier qui se veut rassurant.
Icare Argyre
Jeu 11 Fév - 16:52 ||
Icare ArgyrerankpersoMessages : 353
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Tu as ce geste vers elle. Une ouverture pour la laisser venir oui, et un appel à l’aide en même temps. Ca faisait longtemps, Icare, que tu n’avais pas accepté que le monde extérieur puisse percuter le tien de cette manière. Et c’est brutal oui, mais en même temps, quand elle comprend qu’elle en a le droit et qu’elle vient passer ses bras autour de toi, tu te fais surtout percuter par sa chaleur. Tout devient doux et rassurant. Le monde et ses roulis disparaissent. Et c’est l’odeur d’un verger, de pêchers croulant de fruit, de ce fruit à la fois acidulé et sucré qui envahi ton esprit.

Sans même voir ce que tu fais ou entendre ce qu’elle dit, tu viens refermer maladroitement tes bras sur elle. Tu ne la serres pas dans tes bras, oh non, tu te raccroches à elle de toutes tes forces pour ne pas tomber. Tes doigts se serrent sur ses vêtements, alors que tu gardes la tête basses, le menton contre ton torse, ton crâne contre le sien, comme une distance de sécurité entre vos deux corps.

Et ça dure. Ca dure encore. Quand on pourrait penser que ça va s’arrêter, tu n’es pas sorti de cette crise, même si tes yeux ne débordent plus de larmes. Il faut que ton corps s’engourdisse et que tes jambes deviennent douloureuses sous toi pour que tu comprennes que le temps s'est beaucoup trop écoulé depuis que tu t’es avachis sur le sol. Alors tu inspires, tu la repousses sans la faire tomber, juste assez pour reprendre tes mains à toi et récupérer un peu d’air loin du verger d’été.

« Je suis désolé. »

Ce sont les premiers mots que tu lui prononces sans avoir la voix déchirées de larmes. C’est difficile, maladroit, ta voix est rauque mais tu les prononces parce que ça compte. Désolé de lui avoir montré cela, désolé de l’avoir touché, désolé de l’avoir fait fuir, des semaines plus tôt. Tu ne sais pas pourquoi cela t’a tant hanté, mais puisque tu dis la vérité, toujours, tu continues sur ta lancée.

« Je ne… devrais pas être là. Tu lui apprends, en bougeant pour retomber assis sur tes fesses et plus à genou sur le sol. Je… Je voulais juste… Tu cherches, sans savoir comment dire les choses alors tu soupires. M’excuser pour la dernière fois. J’ai dit des choses qui t’ont mises en colère. Je ne les retire pas, mais ce n’était pas mon but. Je suis juste franc. »

Est-ce qu’en disant ça, tu ne serais pas en train de te tirer une nouvelle balle dans le pied ? Il y a de fortes chances, Icare, mais cette fois-ci, tu l’empêcheras de partir sans pouvoir t’expliquer avec elle. Tu ne vas pas revivre plusieurs jours d’instabilités sans te battre. Regarde comme tu viens de craquer, à quel point tu dois éponger ton visage avec la manche de ton pull, tu ne supporteras pas un autre craquage de ce genre.

« Pourquoi tu m’as aidé, Vega, alors que tu es partie si furieuse la dernière fois ? Tu lui demandes tout à coup. »
Vega C. Echeverría
Jeu 11 Fév - 17:17 ||
Vega C. Echeverría
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Tu viens simplement le soutenir. Tu n’en prends pas plus que tu ne le devrais, il n’y a que tes bras qui viennent le chercher, le retenir, et puis, les siens qui se referment sur toi, et ses doigts qui s’accrochent à tes vêtements. C’est une étreinte bien étrange, honnêtement, un rapprochement, oui, mais à la fois, il y a encore une certaine distance physique entre vous au beau milieu de tout ça, une distance que tu ne cherches pas à balayer, parce que tu vois bien que de son côté, il essaie vraiment de la conserver. Tu restes. C’est tout ce que tu veux. Tu te fiches bien que ça dure, que ça s’étire, que tes genoux deviennent un peu douloureux et que le froid du plancher s’empare de toi, tu restes, tu ne bouges plus, tu ne parles plus, tu ne fais que lui donner le temps dont il semble avoir tant besoin, jusqu’à ce qu’il décide que c’en est terminé et, là encore, tu ne luttes pas, lorsqu’il te repousse tout doucement et t’éloignes de lui.

Quand il ouvre à nouveau la bouche, c’est pour te présenter ses excuses, et puis, encore une fois, il t’annonce qu’il ne devrait pas être ici et, peut-être qu’il a raison, au fond, peut-être qu’il aurait mieux valu qu’il attende que tu te décides à bouger, cela dit, ça te touche, d’une certaine manière, qu’il ait finalement pris les devants, même si tu vois surtout qu’il a prit des risques pour se retrouver ici, ce soir, face à toi. Et puis, tu vois, il s’excuse à nouveau et … ouais, tout en écoutant son discours, tu viens finalement soupirer un grand coup, et te redresser, te hisser à nouveau sur tes jambes, debout. Tes mains viennent alors se poser sur tes hanches, alors que tes yeux restent sur lui, ton regard est doux, mais à la fois, il y a comme une tempête dans tes iris. « Tu es pénible. » Que tu annonces, sans détour. Après tout, il s’est bien permis de te dire que tu étais une emmerdeuse, et visiblement, il le pensait, et il le pense toujours et encore une fois, et bien, oui, ça te vexe, hein. Sauf que pour le coup, tu te contiens, ou alors, tu relativises. « Tu ne m’as pas mise en colère, juste … rejetée. » Et toi, le rejet, tu n’aimes pas ça. Vraiment pas. C’est la pire chose que l’on puisse te faire, d’après toi. « Mais de quel droit est-ce que je t’empêcherais d’être franc, hein ? » Alors, non, tu n’en as pas le droit, il n’empêche qu’en disant ça, tu es particulièrement amère, au point de te tourner à nouveau vers ta baignoire, de venir ramasser ce que tu étais en train d’utiliser pour le trou, et d’en terminer rapidement avec ton bricolage.

« Parce que j’en avais envie. » Tout simplement, parce qu’il t’a touchée, aussi, probablement parce que tu te sens responsable, en partie. Mais surtout parce que tu le voulais, à point, c’est tout. « Et puis … je n’ai rien fait de particulier. » Tu es juste restée là, tu lui as offert une étreinte légère, à tes yeux, ce n’est pas grand-chose, peut-être que tu aurais vraiment aimé faire mieux, plus. « Tu as vraiment fait tout ce chemin et pris tous ces risques pour ça ? » Que tu finis par lui demander, avant de t’essuyer les mains sur un chiffon que tu balances juste après dans un coin. « Je serais venue. J’allais revenir. »
Icare Argyre
Jeu 11 Fév - 18:32 ||
Icare ArgyrerankpersoMessages : 353
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Tu en prends probablement plus que tu n’en as le droit, moins que tu n’en as besoin. La vérité, Icare, c’est que tu ne sais absolument pas ce que tu pourrais demander ou vouloir, pour la simple et bonne raison que tu n’as plus l’habitude de recevoir de l’aide de l’extérieur. Et il est fort probable que tu aurais voulu repousser la jeune femme, si elle s’était jetée sur toi sans demander. Sauf que tu es celui qui lui donne le droit de venir, et que son parfum t’apaiser. C’est idiot, oui, mais c’est ta vérité.

« Je sais. »

C’est tout ce que tu réponds quand elle vient t’apprendre que tu es chiant. On te l’a déjà dit, plusieurs fois, de pleins de manières différentes. À l’hôpital où les humains ont tenté de réparé, on utilise des termes scientifiques écœurants pour le dire. Dans la vie de tous les jours, c’était les insultes et l’abandon. Vega, au moins, te le dit presque avec douceur.

Pourtant, tu comprends que tu provoques quelques choses chez elle quand tu la vois se relever et s’éloigner, pour mettre ses mains sur ses hanches. Tu es incapable d’aller chercher la réponse, de peur de comprendre qu’elle aussi, tu la dégoûtes ou lui fait peur, mais tu peux voir que tu poses soucis. Et elle répond, te parle de rejet avant de parler de ta franchise et… ouais tu bug. Tu la regardes sans comprendre avant qu’elle ne s’éloigne.

« Pourquoi je t’aurais rejeté ? Que tu lâches finalement, les sourcils froncés, et les mains crispées sur tes genoux, toujours assis sur le sol. Ca n’a pas de sens, je t’ai dit que tu pouvais revenir et je t’ai ramené en sécurité. Si je t’avais rejeté, tu aurais atterris dehors sans attendre et sans explication. »

Et ça te perturbe sa réponse, alors tu finis par te bouger, pour te remettre debout doucement. Tu es tout maladroit, les jambes presque faibles comme celles d’un faon à cause de cette crise d’angoisse et elle, elle se met à te donner ses raisons. Parce qu’elle en avais envie. Rien de particulier. Tu l’écoutes sans comprendre, parce qu’habituellement les gens n’agissent pas comme ça avec toi…

Au final, tu ne supportes pas de ne pas comprendre, Icare, c’est quelque chose de récurrent chez toi. À lors tu combles la distance entre vous pour aller près d’elle. Qu’on soit d’accord, tu ne la touches pas, tu restes de ton côté de la baignoire, avant de reprendre, parce que tu te doutes que quelque chose n’est pas clair.

« C’est parce que j’ai dit que tu étais une emmerdeuse, que tu as cru que je te rejetais ? Les humains sont des emmerdeurs, qu’est-ce que ça a de si grave ? Tu me dis pénible, je ne prends pas ça comme du rejet. Tu l’observes, et ton visage se marque clairement d’une curiosité inquiète et maladroite, alors que tes yeux, pour la première fois depuis longtemps, semblent s’éclaircirent, montrer toutes les nuances de bleus de tes iris. Je ne te rejette pas, ou je ne serais pas ici aujourd’hui. Ce n’est pas parce que je donne deux défauts, que tu n’as pas le double de qualité. Pourquoi tu as réagi comme ça ? »

Et tu soupires en secouant la tête; Tout cela va te fatiguer, Icare, tu n’as pas l’habitude de te débattre autant pour t’expliquer et te faire comprendre. Alors tu préfères tenter de détourner un peu tes nerfs de la conversation en regardant la baignoire et tu lâches, bêtement.

« Si tu voulais un bain chaud, tu pouvais venir chez moi, j’en ai une. Plutôt que de réparer ce vieux modèle désuet. »
Vega C. Echeverría
Jeu 11 Fév - 19:18 ||
Vega C. Echeverría
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Il le sait … ça pourrait presque t’arracher un sourire, ça tient. A la place, tu viens surtout lui donner les raisons de ton comportement, le pourquoi tu es partie si vite, pourquoi tu n’es pas juste restée dans ses bras pour qu’il te ramène, pourquoi tu as préféré continuer ton chemin toute seule, dans tes vêtements humides, en boitant à moitié et avec ce léger essoufflement persistant après ton début de crise. Ce n’est pas la vérité, en entier, du moins, si, mais tu la lui offres sans la moindre explication pour aller avec et tu n’es pas certaine qu’il puisse comprendre à quel point ça a pu te toucher, s’avérer important, à tes yeux … d’ailleurs, tu en as rapidement la preuve, quand il se remet à parler pour te dire que ce n’est pas ce qu’il a fait, et il te donne des raisons, de bonnes raisons, sans doute, de son point de vue. S’il t’avait rejetée, il ne t’aurait pas ramené chez lui, ni ramené ensuite tout court, il ne serait pas là non plus, c’est vrai, Vega, tu veux bien l’entendre, et pourtant … tu soupires. Tu te détournes, même et puis, tu retournes près de ta vieille baignoire pour te mettre à la nettoyer avec un chiffon, distraitement, sans doute. Jusqu’à ce qu’il bouge et qu’il vienne se placer de l’autre côté du gros objet.

Tu finis par arrêter ton mouvement, et puis, tu relèves le nez, tout en l’écoutant te parler à nouveau. Il ne comprend pas, Vega, tout comme tu n’as pas compris la dernière fois, sa réaction, lorsque tu as eu l’audace de t’approcher trop près de lui. Maintenant, tu comprends un peu mieux, sans doute parce que tu as eu le temps de décortiquer chacune des paroles qu’il t’a offerte depuis le moment de votre rencontre. Oui, ma grande, tu as passé des heures à tout ressasser dans ton coin, pour essayer d’y voir plus clair. « Non, ce n’est pas ça … » Du moins, pas complètement. Bien sûr, c’est une partie de son discours qui t’as touchée, parce que de ton côté, tu n’as pas eu l’impression d’être plus enquiquinante que d’habitude, clairement, tu as essayé de faire au mieux, c’est juste que tu t’es plantée, avec Icare, et ça, disons que tu es assez grande et intelligente pour le comprendre et l’assumer. « Je n’en sais rien, c’est idiot … les gens ont passé un temps fou à se tenir loin de moi, et moi, j’ai toujours tout fait pour inverser ça. » Tu as lutté pour te faire accepter. Quand tu en as terminé avec l’école, le lycée, surtout, les choses ont commencé à s’améliorer, pour toi, tu t’es constitué un entourage solide, et tu n’as plus eu besoin de prouver que tu pouvais … avoir une place, une vraie, et durablement. « J’ai simplement eu l’impression d’échouer avec toi. » Et tu as échoué, quand on y pense, en partie, au moins. Tu as essayé, et tu as bien senti que ta place était très certainement ailleurs. Même quand il s’est mis à te dire que tu avais le droit de revenir à lui, tu as eu du mal à y croire. « Tu as dis que je pouvais revenir, mais, tu n’en avais pas réellement envie. Je me trompe ? » Tu es pratiquement sûre que non, Vega, après ce qui s’était passé, ce jour-là, toi, tu restes persuadé qu’il n’avait plus du tout envie de te revoir, et au final, c’était peut-être un gros tout. Tu t’es sentie honteuse, tu as pris la responsabilité de tout ça sur le dos, et au final, tu as préféré fuir parce que ça te semblait plus facile comme ça. Comme quoi …

Et tu finis tout de même par sourire, Vega, en entendant sa remarque à propos de cette baignoire. « Comment est-ce que j’aurais pu le savoir ? Je note l’information, pour la prochaine fois. » Tu demandes, tout en te remettant à lustrer la bassine de métal comme si tu cherchais à la faire briller. « J’aime bien réparer les choses, leur donner une seconde vie … ça m’occupe, et je me sens utile. » Et puis, c’est comme un héritage légué par ton père, aussi, tout ça, c’est lui qui t’a tout appris, tout comme il t’as appris les étoiles, alors, forcément que ça compte. « Pourquoi tu es venu jusqu’ici pour me dire tout ça ? C’était si important que ça, pour toi ? »
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