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[TERMINE] - Il était allé la rechercher... (Vega) Icare ArgyreJeu 11 Fév - 20:19 || rankpersoMessages : 353 Date d'inscription : 06/02/2021
Tu viens vers elle. Bien entendu que tu n’iras pas l’approcher plus que ça, tu préfères faire le tour de la baignoire et lui faire face, alors qu’elle explique un peu ce qu’elle a fait. Cette manière dont les gens ont pu la fuir, et dont elle est allée vers eux, te serre le cœur, mais quand elle parle d’échec auprès de toi, tu relèves la tête d’un seul coup vers elle :
« Tu n’as pas… Tes sourcils se froncent. Pourquoi tu crois que tu as échoué ? Je crois que tu ne comprends pas bien. »
Et en faite, Icare, il faut qu’elle pose cette question, pour tenter de différencier ta permission de ton envie de la revoir. Et franchement mon vieux, c’est une sacrée surprise. Ca te fait reculer d’un pas, avant de revenir vers la baignoire. Tes mains se crispent sur le bord alors que tu l’observes, puis tu en reviens à ce travail qu’elle fait sur le fond de la baignoire.
Pourtant, tu fais le choix de ne pas répondre; Tu lui apprends juste pour ta baignoire déjà utilisable, avant de te détourner. Tu t’éloignes… tu fais quelques pas, regardant dans le grenier pour simplement détourner ton attention. Ca te permet d’aligner tes pensées, mon vieux, de trouver ce qui manque à ta compréhension pour t’adresser à elle. Et ce sont ses derniers mots, cette question qu’elle reformule à nouveau qui te ramène vers elle.
« Ca l’était. Je devais te dire que je n’étais pas… Tu te secoues. Je ne sais pas comment expliquer ces choses, Vega. Tu soupires lourdement, avant de venir t’asseoir sur le rebord de la baignoire, de trois-quart dos. Je ne laisse jamais les gens venir vers moi, parce que je ne veux pas subir ce qui… sort d’eux. Habituellement je m’efforce de repousser les gens mais toi, tu es entrée dans ma bulle sans peur. Il n’y avait pas de mauvaises intentions de ta part. C’est pour ça que je suis là. Je sais que tu ne me veux pas du mal. Tes mains se crispent sur l’objet, de chaque côté de toi. Ce n’est pas toi le problème, c’est moi. Je suis… cassé. »
Tu n’as pas dit quelque chose pareil depuis des années, et ça te soulage, c’est vrai, même si l’angoisse dans ton estomac est encore perçante. Tu as du mal, Icare, à parler de toute la folie qui te compose, alors que tu n’as aucune difficulté à reconnaître que tu es le souci de l’histoire. Tes yeux s’abaissent, se fixent sur le sol et tu finis par soupirer.
« T’autoriser à revenir chez moi, c’était ma manière de dire que je voulais te revoir. De moi aussi, les gens se tenaient toujours loin, mais à ta différence, j’ai fini par en faire autant. Maintenant, je ne sais plus faire autrement, et toi tu… tu es venue chambouler toute cette dynamique. Ton souffle s’étire, s’allonge, tu as un mal certain à trouver comment formuler la suite, alors tu finis juste par lui apprendre deux choses : Je suis désolé de t’avoir blessée, la dernière fois et je ne compte pas me tenir loin de toi de peur de ce que tu es ou ce que tu portes dans ta poitrine. »
C’est tout ce que tu peux lui offrir, en fait, parce que tu as juste un mal de chien de parler et de formuler tes idées, tant tout ton esprit est complètement en train de partir de travers.
Vega C. EcheverríaJeu 11 Fév - 22:10 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 543 Date d'inscription : 04/02/2021
Visiblement, il y a tout de même un énorme problème entre vous deux. Un problème gênant, aussi facile que difficile à gérer et à régler : vous n’arrivez pas à vous comprendre. De ton côté, tu compliques surement beaucoup trop les choses, tu cherches des raisons, tu décortiques, tu tournes tout dans tous les sens pour tenter d’avoir tous les tenants et les aboutissants, et lui, et bien, surement qu’il fonctionne de façon très basique. On pourrait te dire que c’est là, la grande différence entre les hommes et les femmes mais, tu trouverais encore ça bien trop facile. Comme quoi, il y a du boulot. Et là, tu es juste en train de le forcer à t’expliquer les choses plus précisément, surement que c’est problématique pour lui, mais à la fois, c’est surement une bonne chose, parce que, tu le pousses à s’ouvrir, un peu, à te parler. Ça tombe bien, Vega, tu as cruellement besoin de réponses, visiblement, tu ne comprends pas tout.
Au départ, c’est … bizarre, tu as comme l’impression que vous n’allez jamais vous en sortir parce qu’il semble avoir un mal de chien à mettre ses pensées en ordre pour te les livrer dans le bon sens. Néanmoins, tu ne viens pas l’interrompre, tu l’écoutes même avec une sacrée attention, pour le coup, parce que vraiment, là, tu essaies de faire au mieux pour éviter que le carnage de la dernière fois ne puisse se reproduire. Alors, oui, tu l’écoutes t’expliquer qu’il est distant avec les gens, et pour toi, t’avouer qu’avec toi, en quelques sortes, c’est différent, a demi-mot, que tu as été différente, aussi, et … ouais, hein, ça te touche, vraiment, et de la meilleure des manières cette fois. « Ce n’est pas parce que t’es cassé que tu fonctionnes mal. » Bon, d’accord, ça n’a rien d’une remarque psychologique, ça, disons que tu te bases sur ton expérience avec les choses, en règle générale. Brise un téléphone, est-ce que ça t’empêchera de le garder ? Non. Bien sûr, ce sera un peu plus compliqué que si tu décidais d’en changer, mais dans le fond … il te servira toujours autant. Et tu n’es pas en train de te dire qu’utiliser les gens, c’est bien, non, juste qu’abandonner quelqu’un qui va mal, c’est plus facile, certes, mais ce n’est pas pour ça que c’est la meilleure des solutions.
« Je suis désolée … » Tu finis par dire, en te redresser un peu, et en abandonnant le nettoyage de ta baignoire en route. Vous allez surement passer votre nuit à vous renvoyer la balle des excuses, à ce rythme, mais peu importe. « Je n’avais pas compris ça comme ça. » Tu étais à mille lieux de t’imaginer qu’il voulait réellement te revoir, honnêtement, en repensant encore une fois à tout ce qui s’est passé dans cette cabane, et bien, tu rougies, déjà, et puis, ouais, tu te dis qu’effectivement, il n’avait pas tort sur le fait que tu es passé pour une emmerdeuse. Comme quoi, il t’en aura fallu du temps, pour voir les choses sous un angle différent. Et tu bouges à nouveau, enfin, tu es de retour sur tes jambes, oui, mais c’est pour mieux faire le tour de la baignoire, et venir t’asseoir juste à côté de lui, sur le rebord de cette dernière, conservant, cette fois, une petite distance entre vous deux. « Tu es quelqu’un de bon. C’est ce que j’ai vu en toi, moi. » Et c’est d’ailleurs probablement ce qui t’as poussée à aller vers lui, ce qui t’as convaincue de le faire sans hésitation et surtout, sans crainte. Etrangement, tu n’as jamais ressenti de peur, et tant pis, au final, si ça fait de toi quelqu’un qui n’a aucune tenue, hein. « Alors merci … de ne pas m’obliger à rester loin de toi. »
Tu restes finalement comme ça, quelques instants, assise, à côté de lui, à juste regarder devant toi et puis, finalement, tu bouges. « J’ai un truc pour toi. » Que tu annonces, en allant fouiner dans un tas de bric-à-brac que tu as déposé dans un petit coin. Il y a pas mal de choses, des choses que tu as récupérer un peu partout dans ce grenier, parmi elle, un vieux couteau de chasse. Il est ancien, ça se voit, le manche est en bois de cerf, ou quelque chose qui s’en rapproche, et l’étui en cuir lui, est bien abimé mais … tu l’as mis de côté, quand tu l’as trouvé, il y a quelques jours, en te disant qu’il en ferait surement bon usage. D’ailleurs, tu viens le lui ramener, et tu le poses simplement entre ses mains. « J’ai réussi à récupérer la lame, elle était dans un sale état, mais elle est émoussée. Je pense que tu en auras plus d’utilité que n’importe qui ici, je me trompe ? »
Icare ArgyreJeu 11 Fév - 22:32 || rankpersoMessages : 353 Date d'inscription : 06/02/2021
C’est sacrément difficile pour toi, Icare, de trouver les bons mots parce que tu ne les as jamais manié avec le soin de ton frère. Déjà gamin, c’était Ekaitz qui parlait, toi tu encaissais juste en serrant les dents. Les rares fois où tu as accepté de parler, après tout ce que vous avez vécu, c’est face à des médecins qui s’empressaient de reformuler ou donner un sens à tes propos. Ca t’a donné la sensation qu’on voulait te déposséder de ta propre parole et tu t’es emmuré dans le silence. Ensuite ? Tu as vécu seul, de plus en plus isolé. Même à tes animaux, tu parles moins que tu ne le fais ce soir.
Tu viens pourtant lui dire à peu près tout ce que tu as à dire. Ou en tout cas tu essaies de survoler tout ce qui est important. Tu parle d’elle, et de comment tu la vois. De toi, et de ce que tu acceptes d’elle. De ce que tu es maintenant. Ca n’a pas grand sens par moment, mais tu fais cet effort pour elle, de parler et lui dire les choses pour qu’elle cesse de penser que… quoi au juste ? Tu la repousses ? Tu lui veux du mal ? Elle est le souci dans votre rencontre qui s’est mal finie ? Un peu de toute ça en faite.
« Tu n’as pas à être désolée. Que tu lui apprends, en rejetant ses excuses sincèrement, sans jouer au galant garçon qui veut épargner la douce jouvencelle. Je n’ai pas été clair. Et me faire parler n’est pas simple… »
Tu ne reformules pas d’excuses, cette fois-ci, parce que tu sais parfaitement que ce n’est pas vraiment ta faute, ou pas entièrement. En tout cas, tu restes assis sur ce bord de baignoire en la regardant bouger. Sans hésiter, elle vient vers toi, elle te rejoint, les fesses sur le rebord en faïence, en laissant tout de même une poignée de cm salvateur. Tes yeux sont occupés à observer cette distance entre vous quand elle continua en parlant de… bonté ? Tu frissonnes, brutalement, avant de te recroqueviller comme si elle t’avait frappé.
« Je ne suis pas certain d’être ça, Vega. Et je ne veux pas que tu te voiles la face sur moi. Ton souffle est plus lent, ton corps plus crispé. Je ne suis pas un monstre, mais je ne suis pas un saint ni un sauveur. Ne prends pas ton cas pour une généralité… En faite, tu es plutôt une exception, même si je ne sais pas pourquoi tu l’es. »
La vérité, encore et toute entière. Tu ne sais pas y mettre les formes, alors tu ne les mets pas. À la place, tu tentes d’éviter de prendre la poudre d’escampette à nouveau et… c’est elle qui t’offre l’espace dont tu as besoin en se levant. Elle parle de quelque chose pour toi, avant de traverser la pièce, farfouiller dedans et tu finis par te relever quand elle revient avec ce couteau de chasse. Tu happes l’objet d’un geste vif, avant de le regarder avec étonnement, puis impressionné tu relèves les yeux vers elle.
« Il est beau. Et… tu as fait un bon travail sur la lame. Tes yeux vont et vienne de l’objet à la brune, sans remarquer que tu supportes ses yeux dans les tiens plus facilement ce soir. J’ai une meule à la maison, je pourrai l’aiguiser mais… Tu fronces les sourcils, avant d’hésiter et répondre. Je n’ai rien à t’offrir en échange. »
Ce n’est pas que tu refuses les cadeaux, plutôt qu’on a pas du t’en faire depuis… qu’Ekaitz est sorti de ta vie. Et tu n’imagines pas ça autrement que du troc, désormais. C’est idiot, probablement triste aussi, mais tu ne veux pas qu’on ait pitié de toi. C’est ce qui t’importe le plus.
« Je… Tu voudrais apprendre à chasser ? Ou à pécher ? Je peux t'enseigner ça. »
Vega C. EcheverríaJeu 11 Fév - 23:01 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 543 Date d'inscription : 04/02/2021
Les choses sont probablement bien plus claires, maintenant. Tu ne dis pas que tout est parfait, loin de là, peut-être qu’à votre prochaine rencontre, il y aura encore des choses à mettre au clair, ou alors, d’autres problèmes susceptibles d’apparaitre, ou au moins de ressurgir. Tu n’en sais rien, quoi qu’il en soit, tu préfères largement la situation actuelle à l’ancienne et plutôt que de continuer de vous enfoncer sur des discussions aussi sérieuses, des explications, des mises au point sur les choses qui déconnent et bien, tu préfères passer à autre chose, souffler, et surtout, le laisser souffler parce qu’il semble en avoir bien plus besoin que toi, au final.
Si tu le rejoins sur le rebord de la baignoire, pour juste lui livrer le fond de ta pensée, il vient contrer ça, aussi, ou plutôt, te mettre en garde, peut-être. Tu n’en sais trop rien, quoi qu’il en soit, hors de question de débattre à ce sujet, pour toi. « Peut-être, peut-être pas … laisse moi me faire ma propre idée, peut-être que j’en changerais, avec le temps. » Ce n’est peut-être pas une bonne nouvelle que tu lui livres là, parce qu’en soit, tu peux bien être en train de lui dire que tu pourrais changer d’avis, et finalement décidé de t’en tenir loin, non ? Pourtant, toi, tu restes persuadée que ça n’arrivera pas, et ce n’est pas la peine de te demander les raisons de tout ça, tu ne les as pas.
Quoi qu’il en soit, tu t’échappes, finalement, tu ne seras pas restée bien longtemps assise aussi près, il semble que tu aies au moins en partie compris la leçon à ce sujet précis. S’il supporte ta présence, tu dois tout de même conserver la distance, quand bien même ce n’est pas toi, tu te dois de respecter ça, et tu vas t’efforcer de le faire au maximum. De toute façon, tu as déjà autre chose en tête, maintenant, et tu fouilles rapidement dans les affaires du grenier pour venir récupérer ce couteau dont tu t’es occupée il y a quelques jours … La lame t’avait presque semblée irrécupérable, au premier abord, mais, tu as passé un temps fou dessus. Evidemment, elle est loin d’être comme neuve, elle porte les traces de son passage prolongé dans ce grenier humide, mais elle n’en demeure pas moins débarrassée de ce qui lui donnait un aspect inutilisable et bon pour la poubelle. « Tant mieux, je n’ai pas voulu prendre le risque de le faire, moi … » Déjà parce qu’il n’y avait pas le matériel pour ça, ici, et parce que tu ne voulais pas prendre le risque de l’abimer, non plus. « Et tu n’as pas besoin de m’offrir quoi que ce soit, j’ai simplement … pensé à toi, quand je l’ai trouvé. »
Et cette fois, tu restes comme … plantée au beau milieu du grenier, à l’observer, avec ce couteau entre les mains, et probablement un petit sourire satisfait à la simple idée que ton attention lui plait. « Je ne suis pas certaine d’être la meilleure pour ça … cependant, il parait que j’apprends vite. » C’est ton père qui disait ça, c’est d’ailleurs bien pour ça que tu as pu acquérir autant de compétence et de savoir faire aussi vite, juste parce que, tu n’as jamais été obligée de pratiquer à l’infini pour retenir. « Et puis, je ne refuse jamais quelques cordes de plus à mon arc. » Tu as toujours eu une immense soif d’apprendre, tu as toujours été curieuse, aussi, ouverte à tout, même aux choses auxquelles tu ne pensais jamais t’intéresser. Comme la chasse. Comme la pêche. Il aura bien fallu une apocalypse, Vega, pour que tu te mettes à penser que ça pourrait t’être utile, hein. « Je suis contente qu’il te plaise. »
Icare ArgyreJeu 11 Fév - 23:28 || rankpersoMessages : 353 Date d'inscription : 06/02/2021
« D’accord, on fera comme ça. »
Et tu sais bien qu’en disant cela, tu acceptes donc de la revoir, dans le futur. Pas une fois, pas à l’occasion, mais assez pour qu’elle puisse se faire un avis. Tu sais que c’est bien plus que tu ne le prévoyais, mais tu acceptes, Icare, parce que cette jeune femme est parvenue à se faire une place près de toi, sans que tu ne puisses l’arrêter. Tu lui cèdes ce terrain avant de la laisser, également, s’écarter pour aller fouiller et revenir avec son cadeau.
Quel cadeau, Icare. Une lame de chasseur, sur un manche travaillé en finesse. Tu te doutes qu’elle est là depuis longtemps déjà et surtout parce que ce genre de travail sur une lame ne se fait plus depuis longtemps, ensuite parce que l’enveloppe de cuir qui va avec a été sacrément rongé par l’humidité et le temps qui apsse. Pourtant, ça reste un très bel objet, et toi qui chasse et pêche pour te nourrir, tu es aussitôt touché et sous le charme du couteau.
« Je peux te montrer ça aussi. Que tu lui apprends, quand tu parles d’aiguisé la lame. Ce n’est pas très dur, juste un coup à prendre dans le mouvement des mains. Et tu t’apprêtes à rebondir, chercher quelque chose à lui proposer quand elle t’expliquer que c’est vraiment à sens unique. Parce qu’elle a pensé à toi. A moi. »
Tu le répètes, bêtement, en affichant un air presque consterné. Depuis combien de temps, Icare, quelqu’un n’a-t-il pas pensé à toi ? C’est fou quand même ça, que ce soit une toute petite jeune femme qui te connait d’une journée où tu l’as aidé qui ait cette attention. Et si ça vient légèrement donner de la couleur à ton visage crayeux de base, tu finis par étirer maladroitement tes lèvres.
« Tu as pensé à moi. »
Toujours une affirmation, mais tu es touché d’apprendre que c’est le cas, alors tu le reformules pour bien t’en rendre compte. Le pompon c’est d’apprendre qu’elle veut bien apprendre. Tu n’es pas doué pour beaucoup de chose, mais chasser et pêcher, tu sais le faire et en cette période de fin du monde, tu te doutes que c’est un savoir intéressant. Et c’est ce qu’elle a l’air de se dire aussi. Du coup, mon vieux, tu hoches la tête, avec cette esquisse de sourire cassé sur les lèvres avant de te détourner.
Tu ne sais pas quoi dire à sa remarque. Tu es content qu’elle soit contente ? Oui, c’est probable, mais tu n’oses pas le dire, de peur de paraître idiot. À la place, tu ranges le couteau à ta ceinture, acceptant l’attention par la même occasion, et tu fais quelques pas dans le grenier pour aller regarder sous le velux. Le ciel montre quelques étoiles mais les nuages sont de la partie et gâche la vue. Pourtant, tu restes le nez levé, de longs instants avant de revenir à toi et te montrer… curieux.
« Tu dois ici ? C’est pour voir les étoiles en t’endormant ? Tu te retournes vers elle, cherche un accord silencieux dans ses yeux avant de t’asseoir sur un bout de matelas sur le sol et te perdre un peu dans tes pensées. Comment il va… ? Tu demandes tout à coup, puisque voir le ciel étoilé t’as forcément rappelé ce seul plaisir que vous aviez, enfant, dans la maison de l’horreur. Ekaitz, je veux dire. »
Tu précises, bêtement, en te doutant pourtant qu’elle doit savoir et comprendre de qui tu parlais. Après tout, Icare, tu as bien vu le regard de la rousse quand tu as parlé de trouver Vega. Il semblerait que ton frère et cette fille sont plus proches que tu n’aurais pu le croire.
Vega C. EcheverríaJeu 11 Fév - 23:59 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 543 Date d'inscription : 04/02/2021
Ça te fait sourire, Vega. Parce qu’il accepte ta présence, oui, mais il accepte aussi de te laisser te faire ta propre idée, puis, il se met à te proposer d’apprendre à ses côtés, la chasse, la pêche, et même comment aiguiser correctement un couteau. Tant de choses qu’il y a encore quelques mois, tu n’aurais pas spécialement songé à aborder dans ta vie, et qui, aujourd’hui, pourtant, apparaissent comme littéralement vitale pour survivre plus efficacement. Il ne le sait surement pas, mais en venant te proposer ça, il ramène encore plus à la surface ce désir que tu as de te rendre utile … à la ferme, ici, tu fais tout pour être presque indispensable et probablement qu’avec le temps, tu parviens à le devenir parce que ton prénom résonne de plus en plus souvent à travers la ferme. Ça te plait d’avoir un peu de reconnaissance.
Ce qui te plait encore plus, cependant, c’est l’expression que tu vois passer sur son visage, à lui, tandis qu’il contemple ce couteau que tu viens de déposer entre ses mains. Tu l’as sortie d’une vieille caisse, ce couteau, il était parmi d’autres affaires qui devaient servir pour la chasse, mais il a été le seul survivant, le reste était complètement inutilisable. Lui, il était dans un sale état, mais tu n’as pas eu le cœur à le jeter, et quand tu as posé tes yeux dessus, en le sortant de son étui de cuir humide et abimé par le temps et les éléments, tes pensées se sont égarées du côté du garde forestier, un moment. Comme si tu étais de retour dans sa maison, une véritable maison de chasseur, quand on y pense. Alors, oui, tu l’as pris, tu l’as travaillé, et maintenant qu’il est là, tu en profites pour le lui offrir. « A toi, oui. » Que tu viens appuyer, quand il répète ces mots, comme s’il était complètement surpris que tu aies pu passer un instant à penser à lui. Au fond, tu devrais l’être aussi, hein, Vega, et puis, surtout, tu l’as avouée bien facilement, il faut dire. Au moins, tu découvres un presque sourire sur ses lèvres à cette occasion, il n’est pas éclatant, c’est certain, il est même particulièrement discret, mais … il te plait, de par sa simple présence.
« Ça m’arrive, même si je dors plus souvent à la grange qu’ici. » Maintenant, il s’est approché des tapis de camping que tu as installés là, sous le velux, en guise de matelas sur lesquels il t’arrive maintenant régulièrement de t’installer avec une grande couverture épaisse, pour regarder les étoiles, parfois seule, parfois non. Tu as ce geste, pour lui permettre de s’installer s’il le souhaite et pendant qu’il s’assied sur le rebord de ton lit de fortune, tu t’avances, lentement, pour le rejoindre en venant t’asseoir sur l’autre côté, avant de complètement t’allonger pour fixer le ciel dans lequel seules quelques rares étoiles sont brillantes et visibles. Il ne fait pas beau, ces derniers temps. « Je crois qu’il va bien. » Tu viens lui répondre, sans bien savoir si tu es réellement la bonne personne pour ça, mais, tu peux bien te permettre de lui donner quelques nouvelles. Maintenant, tu as compris. Ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau, et ils se connaissent, il ne fait plus de doute pour toi que ces deux-là sont en réalité deux frères. Des jumeaux. Des jumeaux qui se ressemblent parfaitement, sur le plan physique, ou presque, mais qui sont radicalement opposés sur tout le reste, du moins, c’est ce qu’il te semble. « Je crois … qu’il est bien ici, et qu’il n’est pas mécontent de pouvoir se rendre utile autrement qu’en soignant le cœur des gens. » Tu soupires légèrement, en tournant finalement la tête vers lui, tu l’observes, dans la pénombre, silencieuse, de nouveau, pour un moment. « Je ne lui dirais rien à ton sujet, si c’est ce que tu veux … » Oui, parce qu’encore une fois, tu n’as pas besoin de t’appeler Sherlock Holmes pour comprendre que leur relation est loin d’être bonne ou fusionnel, il te suffit de te baser sur sa réaction, tout à l’heure, pour comprendre que c’est surement l’inverse, l’opposé total. « Il n’a plus personne. » Tu viens tout de même ajouter, tout doucement.
Icare ArgyreVen 12 Fév - 0:14 || rankpersoMessages : 353 Date d'inscription : 06/02/2021
C’est vraiment bizarre de te retrouver là, Icare, dans cette ferme, cette grange, ce grenier… parce que tu sais au fond de toi que tu n’y as pas ta place. Pire, que tu ne l’aurais jamais. Ce n’est pas forcément qu’on t’en rejettera, mais aussi que tu ne voudras pas y aller. C’est étrange, tu vois, mais c’est comme ça, tu n’as plus envie de faire cet effort… tu ne l’as probablement jamais eu, à bien y réfléchir.
Pourtant, te voilà à aller au velux pour contempler le ciel qui mériterait de se dégager pour offrir ses plus beaux atours. L’idée t’effleure que le firmament n’a juste pas envie de se dévoiler à toi, et ça ne t’attriste pas. Tu viens baisser les yeux, alors qu’elle s’installe à côté de toi, qu’elle se couche et tu poses la question qui te brûle l’esprit avant de t’en rendre malade à force d’y penser.
Tu ne veux pas renouer avec Ekaitz, probablement parce que tu crains de découvrir que tu lui as causé autant de douleur que votre mère vous en a infligé. Tu ne veux surtout pas assumer cette fuite qui t’a animé des années plus tôt, mais tu as quand même besoin de savoir s’il va bien. Tu sais à quoi tu ressembles toi, tu es conscient du genre d’homme cassé que tu es, et dans le fond, tu veux juste t’assurer que ton frère est en un seul morceau.
« Il a toujours trouvé son bonheur en aidant les autres… Tu souffles, en écoutant ses réponses. Ca ne m’étonne pas de lui. »
Tu ne sais pas d’où lui vient cette force, parce que toi, tu as fait tout l’inverse. Et pourtant c’est comme ça. Tu te tournes sans y penser sur le matelas, tu ne t’y couches pas, mais tu t’y installes un peu mieux, alors que la jeune femme parle de garder le silence. Et tu réfléchis à sa proposition, quand tu apprends aussi qu’il est seul. Ca, ça te surprend. Tu sais combien Ekaitz n’aime pas la solitude…
« Je ne veux pas revenir dans sa vie. Pas pour le moment. Tu lui apprends, sans essayer de cacher la vérité. Nous ne sommes pas bons, l’un pour l’autre… »
Tu sais que la bonté d’Ekaitz te blesse et que ta froideur le dégoûte. Avec l’âge avançant, tu es presque certain que vous ne vous feriez plus que des soucis, l’un à l’autre. La complicité entre vous est morte quand tu es parti, et honnêtement, Icare, c’est peut-être mieux comme ça. Au moins, tu ne l’as pas attiré dans ta spirale descendante.
« Il est proche de toi ? Tu demandes tout à coup, toujours aussi incapable de garder les choses pour toi. La femme qui m’a dit où tu étais avais l’air de le croire. »
Et cette fois-ci, tu as besoin de savoir à quel point elle est honnête dans sa réponse, alors tu tournes la tête vers elle, port poser ton regard étrange, distant et maladroitement curieux sur elle. Tu l’observes, tu viens surveiller chacun de ses traits pour t’assurer de sa réponse.
Et en l’observant comme ça, Icare, tu en viens à te poser la question… est-ce que tu te tiens là où ton frère se tient habituellement ? Non, surtout… est-ce que tu es en train de marcher sur son territoire ? Cette idée réveille une crainte au fond de ton estomac, et si tu t’étais rapproché, physiquement parlant, de la jeune femme, tu te tires un peu plus hors de sa portée, quasiment la moitié de tes fesses sur le sol et non le matelas, et tu soupires.
« Je ne devrais pas être ici, n’est-ce pas ? »
Vega C. EcheverríaVen 12 Fév - 9:06 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 543 Date d'inscription : 04/02/2021
Peu importe leurs problèmes, Vega, là, tu sais bien que ce n’est pas à toi d’essayer de régler ou d’arranger quoi que ce soit, pour le coup, tu es parfaitement en mesure de comprendre que ça ne te regarde pas, et que mettre ton nez dans les affaires de famille de ces deux-là pourraient assurer faire plus de mal que de bien. C’est pour ça que tu ne fais qu’aller au plus simple, parler de ce que tu sais, et uniquement de ce que tu sais sans t’aventurer sur des terrains plus boueux, plus glissants, au risque de chuter, et de te casser quelque chose. De ce fait, oui, tu viens lui donner les nouvelles qu’il te demande de son frère, et si tu ajoutes le fait qu’Ekaitz est maintenant complètement seul, sans famille, tu n’iras pas plus loin que ça, sauf si on te le demandes. En fait, tu estimes même déjà avoir pris une trop large liberté.
« J’ai cru remarquer ça, oui. » Ekaitz est un homme particulièrement bon et généreux, tu l’as toujours dit et tu as eu tout le loisir de t’en rendre compte plus précisément ces six derniers mois. Il s’est occupé de toi, tout en s’assurer de ne pas trop le faire, en fait, il t’a apporté pile ce dont tu avais besoin pour remonter la pente, et te trouve une place au sein de ce monde bien chaotique. Tu lui dois beaucoup, sans doute, voire même plus que tu ne le penses mais tu es certaine qu’il te dirait que non, lui, qu’il serait même capable d’ajouter que tant que tu vas bien, tout va bien. Tu accueilles sa remarque suivante dans le plus grand des silences, en revanche, pour avoir le droit de t’exprimer là-dessus, il te faudrait connaître toute l’histoire qui fait qu’ils en sont arrivés là, et ce n’est pas le cas, tu ne comptes pas non plus demander à ce qu’on te la raconte, tu préfères donc laisser ça te côté, pour l’instant, et surtout, respecter sa volonté. Tu ne diras rien.
Tu finis par soupirer, légèrement, pour cesser de l’observer et tourner la tête vers les étoiles, de nouveau. Quand sa question résonne, il y a automatiquement un petit sourire qui passe sur tes lèvres, surtout à cause de la remarque qui suit. « C’était mon cardiologue, il y a six mois. Je ne le voyais que parce que j’avais rendez-vous à son bureau pour ajuster mon traitement et vérifier que tu allais bien. » Tu expliques, la réalité, hein, si vous aviez parfois quelques discussions, c’est vrai, ça ne volait pas plus haut que la pluie et le beau temps, quasiment, et il n’y avait rien de plus qu’une relation entre son médecin et sa patiente. « Il m’a sauvée la vie, quand tout ça a commencé, c’est lui qui m’a sortie de Miami, même si je n’ai jamais compris pourquoi il s’acharnait à prendre soin de moi de cette manière et pourquoi il était resté avec moi en particulier. » Tu as un soupire, léger, en te disant qu’un jour, peut-être, tu devrais songer à le lui demander sérieusement. Tu sais qu’il n’avait plus personne, qu’il était seul, et que tu l’étais aussi, mais … il n’avait pas qu’une seule et unique patiente. « Ekaitz est mon ami. » Tu finis par lui annoncer, parce qu’avec le temps, de médecin, évidemment, l’homme est devenu ton ami, probablement l’un des derniers piliers de ta vie, aussi. Tu lui dois énormément, Vega, et ça, tu le sais.
Tu finis néanmoins par te tourner à nouveau dans sa direction. Il s’est encore éloigné, tu le remarques au premier coup d’œil, alors, pendant un moment, tu ne fais que le fixer, comme si tu tentais de le percer à jour et de le comprendre rien qu’avec tes yeux. « Pourquoi ? » Tu finis par demander, tout doucement. « Pourquoi est-ce que tu ne pourrais pas être ici ? » Peut-être parce que, cet endroit, tu l’as déniché avec son frère, en quelques sortes, peut-être parce que tu avais demandé à Ekaitz de garder le secret, rien que pour vous deux, parce que tu ne voulais personne d’autre ici. Pour ta défense, Vega, tu ne lui as pas demandé de venir, et de grimper jusqu’ici, il l’a fait de lui-même. « Reste avec moi. Juste … encore un petit peu. S’il te plait, Icare. »
Icare ArgyreVen 12 Fév - 12:13 || rankpersoMessages : 353 Date d'inscription : 06/02/2021
Tu n’as pas de doute sur le faite que si Vega connait ton frère, elle l’apprécie. Tout le monde l’apprécie et tu commences à comprendre ce qu’il peut se passer dans l’esprit de ton double vis-à-vis de cette femme. En tout cas, ce qui transparait de ses actes… mais vu que Ekaitz n’a jamais été quelqu’un qui cache vraiment ses volontés, tu pousses le vice à penser savoir ce qu’il y a vraiment en lui. L’un dans l’autre, Icare, tu as la sensation de venir marcher là où tu n’en as absolument pas le droit. Tu as fui ton frère, c’est vrai, ce n’est pas pour revenir lui faire du tort.
Et les choses se précisent lorsque Vega vient te donner les liens qu’il y a entre eux. La première pensée qui te traverse, mine de rien, c’est de te dire que tu n’es pas étonné qu’il ait choisi cette spécialité dans la médecin. C’est presque ironie que celui qui ait eu le cœur réduit en miette enfant ait décidé de réparer celui des autres physiquement parlant. Pourtant, tu ne te laisses pas détourner de ses explications et finalement c’est en entendant sa conclusion, sur l’amitié qu’elle porte à ton frère qu’un sourire amer, particulièrement laid en faite, viens tirer tes lèvres.
« Tu es naïve. Que tu lui apprends, doucement. Et ce n’est pas une critique, juste une remarque. Tu crois que beaucoup d’homme aurait fait tout cela parce qu’ils sont tes amis ? »
Tu ne te rends même pas compte du double-sens de ta phrase. À tes yeux, il est certain que Ekaitz en veuille plus que de l’amitié, mais tu ne te dis pas qu’aux siens, elle pourrait penser tout l’inverse. En faite, tu es en train de retourner le problème dans tous les sens et pour une nouvelle fois dans ta vie, Icare, tu as la sensation d’arriver trop tard, de passer deuxième. Pas que tu veuilles de l’amitié ou plus de la part de la brune, hein, mais tu ne te trouves même plus le droit d’être là, c’est dire.
Et bien entendu tu dis ça, qu’elle réagit. Elle vient te poser des questions, se tournant vers toi et c’est ce geste qui t’arrête, comme si tu avais peur de la voir à nouveau se jeter sur toi si tu t’écartais d’elle pour partir. Ton souffle se bloque, tu détournes les yeux et finalement, Icare, tu viens relâcher a respiration avant de secouer la tête.
« Je ne veux pas marcher sur ses plates-bandes. Cet endroit n’est pas pour moi, de base, n’est-ce pas ? Tu tournes la tête, viens agripper tes yeux dans les siens et tu l’empêches de fuir et détourner la tête, en continuant de te débattre. Je ne suis pas Ekaitz. Je ne veux pas être lui. Et tu ne veux pas que je le sois. »
Et c’est ce que tu lui offres, comme vérité, avant de la relâcher et de venir prendre ton visage entre tes mains, pour gérer la monté de douleur psychique qui arrive par vague et va rapidement finir par te filer des maux de tête. Et au final, Icare, tu n’as pas bougé de cette place assise mais tu ne t’es pas mieux installé pour autant. Tu es… perdu dans l’entre deux de vouloir apprendre à la connaître et savoir si elle en vaut le coup, et la peur de ce Ekaitz mental qui flotte au-dessus de vous deux.
« On ne devrait pas se voir ici. Que tu finis par décider. C’est son endroit. Si tu veux me voir, tu n’auras qu’à venir chez moi. Et sur ces mots, tu prends ta décision et te remet debout d’un coup, en ayant complètement oublié le ciel étoilé. »
Vega C. EcheverríaVen 12 Fév - 12:53 || Carnet Inventaire: Compétences: rankpersoMessages : 543 Date d'inscription : 04/02/2021
Tu n’as pas compris, hein. En fait, il est étrange de se dire que tu n’as même absolument rien compris et ce, depuis le début, depuis, six mois, oui. Voir même au-delà, mais ça, c’est encore autre chose. Pourtant, tu lui offres la vérité, Vega. La tienne. Ton médecin qui t’a sauvée et qui t’as aidée, ton médecin qui est devenu ton ami, avec le temps, avec lequel tu as fait sauter le vouvoiement parce qu’il était devenu gênant et inutile. Ton ami. Un homme avec lequel il est vrai que tu passes du temps et que tu approches, sans pour autant aller trop loin, dépasser les barrières. Tu es peut-être à la limite de ces dernières, cela dit, mais tu ne t’en rends pas forcément compte parce que, tu ne penses pas à ces choses-là. Tu ne vas pas au bout des choses. Tu t’es rendue aveugle.
Alors, oui, forcément, du coup, ses remarques viennent te surprendre, tu essaies sincèrement de comprendre et à la fois, te voilà à lui demander de rester encore un peu plus, avec toi, ici. Parce qu’ici, tu te sens bien, et que tu te sens en sécurité, que c’est calme, ce soir, que la nuit n’est pas la plus belle, mais qu’actuellement, tu te sens détendue, un peu apaisée, aussi. « Quoi ? » Tu t’exclames, subitement, quand il vient t’envoyer à la tête que tu es naïve. Pas une critique qu’il t’explique, juste une remarque accolée à une question qui te laisses sans voix. Une question que tu te poses depuis un bon moment, déjà, mais à laquelle tu n’as toujours pas trouvé de réponse, ou alors, est-ce que tu ne veux pas la trouver, ou qu’elle t’effraie, d’une certaine manière ? Tu n’en sais rien. Le truc, c’est qu’y être confrontée de cette manière, ça vient comme littéralement te couper le souffle. « Je … je n’en sais rien. Il a peut-être simplement eu pitié d’une pauvre malade abandonnée. » … Alors là, franchement, c’est l’hôpital qui se fou de la charité, et c’est aussi surréaliste que ridicule, si bien que tu grimaces en disant ça. Tu n’y crois pas le moins du monde. Ekaitz n’a jamais été du genre à avoir pitié de toi, c’est bien pour ça que tu as continué le suivi, avec lui, parce que tu l’as senti dès les premiers instants.
Et tu sais quoi, maintenant, tu finis par te redresser, vivement, tu le vois s’éloigner de plus en plus, quand bien même il ne bouge pas tant que ça, quand tu poses les yeux sur lui, maintenant, tu vois bien que si, et quand il vient accrocher ton regard du sien, de cette manière, tu as l’impression de te noyer dans le bleu glacial de ses yeux. « Sur ses … quoi ? » L’incompréhension la plus totale, jusqu’à ce qu’il vienne t’asséner ces affirmations. Une. Deux. Trois. Et pour la toute première fois de ta vie, tu as réellement l’impression que ton cœur vient de s’arrêter de battre. Et on voit, que tes lèvres bougent, que tu essaies de parler, de t’exprimer, mais rien ne sort, et tu restes … figée, sur place, avant que lui-même ne se remette en mouvement en te lançant ces quelques mots supplémentaires. Et là, là, Vega, ça craque, en toi, d’un coup, et douloureusement, tu te lèves d’un bond, toi aussi, et tu viens complètement effacer la distance qui était jusqu’à présent conservée entre vous deux. Ta main se lève, et ta paume vient juste claquer contre sa joue. « De quel droit … » Que tu murmures, des larmes plein les yeux, maintenant, la gorge si serrée qu’on entends la pression exercée par la douleur, sur celle-ci. « Je ne suis pas un objet dont on peut disposer. Je n’appartiens qu’à moi-même. » Et toi, tu n’es pas douée pour retenir tes larmes, alors, immanquablement, elles s’échappent, elles viennent inonder ton visage et tu viens rageusement les balayer d’un revers de manche colérique. « T’as au moins raison sur un point, t’es pas lui, et je veux pas que tu sois lui. » Tu ne sais pas trop ce que tu essaies de faire en disant ça. Le blesser ? L’atteindre ? Ou juste … est-ce une façon d’expliquer les choses et de les remettre à leur place ? Aucune idée. Toujours est-il que tu finis par te détourner et par t’accrocher à l’échelle pour te laisser retomber en bas et juste … fuir. Encore une fois.
| [TERMINE] - Il était allé la rechercher... (Vega) | |
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