Un vrai supplice, bon sang. Tu te retrouves dans l’incapacité totale d’agir, ou de réagir et bon sang, tu n’aimes vraiment pas ça, Vega. Toi qui préfères toujours se débrouiller seule, comme une grande fille, et bien … ouais, non, là, tu te rends bien vite compte que malgré tous tes efforts, tu ne parviens absolument pas à y arriver seule. Alors, oui, bien vite, tu te mets à appeler à l’aide pour que le médecin puisse – du moins tu l’espères – venir te tirer de ce mauvais pas et t’aider à arrêter cette vache.

Et tu sais quoi ? Si tu le pouvais, tu pourrais lui sauter dessus pour l’enlacer tant tu es absolument soulagée de constater qu’il a réussi à attraper la corde. Grâce à lui, tu parviens enfin à retrouver un semblant d’équilibre, la vache va moins vite, elle tire moins fort et te voilà à te remettre bien stable sur tes jambes et enfin pouvoir tirer sur la corde pour l’empêcher de continuer d’avancer. Tu ne sais pas si c’est les nerfs, hein, mais dans tous les cas, tu tires un grand coup, brutalement. « Reste là, la grosse dame, t’as assez galopé ! »

Dé 1.

Comme quoi, mon vieux, quand on veut, on peut ! Alors toi, quand tu entends sa voix, tu n’hésites pas bien longtemps avant de littéralement te jeter en avant une nouvelle fois et cette fois-ci, tu parviens à attraper la corde et à tirer dessus. Si tu cesses de regarder la vache, c’est uniquement parce que tu es vraiment inquiet pour la jeune femme sauf qu’elle parvient, enfin, à se mettre debout et toi, tu souffles de toutes tes forces.

À vous deux, vous parvenez à faire ralentir puis stopper l’animal fou. Ton souffle s’allonge et même si tu continues de bander les muscles de tes bras pour éviter qu’elle ne se remette à courir dans tous les sens, et bien tu te détends enfin parce que, à tes yeux, le plus dur est passé hein.

« Je t’en supplies, dis-moi que tu vas bien, Vega. Que tu souffles en ramenant encore tes yeux à elle, qui est… a 90% recouverte de bout. »

Dé : 2. Il tombe pas, AMEN !

Non mais regarde dans quel état tu es … complètement trempée, c’est un fait, mais aussi littéralement couverte de boue des pieds à la tête. Rares sont les parcelles de toi qui sont encore clairs et sans saletés, du coup, tu viens essayer de passer une main sur ton visage, mais franchement, tu fais surement pire que mieux en faisant ça. Tu as l’air d’une vraie statue d’argile là, tes vêtements te collent à la peau de façon sacrément désagréable et évidemment, le petit vent frais qui traverse le champ est un vrai supplice. « Je viens bien, t’en fais pas … » Mais, ouais, le fait que, contre toute attente, Vega, tu vas bien, tu respires bien, et tu n’es pas blessée.

La vache est maintenant bien à l’arrêt, en train de brouter, et si tu lui laisses un peu de temps, tu finis par bouger, tirer sur la corde et te voilà à la guider en direction du portail, récupérant ton sac au passage que tu jettes sur ton épaule de façon nonchalante, sans prendre le temps de l’accrocher correctement à ton dos. « Elle est sacrément sportive … pour une vache, en tout cas. » Que tu viens commenter, en parvenant sans mal à faire sortir l’animal de son champ, et en l’emmenant sur le chemin, direction la ferme. « Tout va bien ? Tu m’as l’air … un peu pâle. »

Dé 3 pour la vache, 4 pour les zombies, tout va bien.

Cette journée restera gravée dans ta mémoire, tu en es absolument certain. Il est fort probable qu’avec le temps, les jours, semaines ou années, ça finisse par être un souvenir amusant, qui sera capable de te faire rire et sourire avec douceur. Pour le moment, pourtant, tu as plus l’impression d’être au milieu d’un cauchemar. Non pas que chasser une vache ou te défendre de quelques zombies soient trop difficile pour toi, hein, mais… ouais franchement, tu as eu une sacrée frayeur pour elle.

« Je m’en fais. Que tu lui apprends, avant de secouer la tête. On vérifiera que tout va bien quand on sera rentré, avant cela, je ne serai pas serein. »

Du coup, mon vieux, tu te retrouves rapidement à garder une main sur la corde, tout en regardant Vega prendre les choses en main et mettre cette stupide vache en route. Tu en profites pour récupérer ton sac sur l’épaule, et marmonner vaguement que “elle est pas que sportive, crois-moi” à propos de la bestiole quand elle s’inquiète de toi.

« Hein ? Non, non, je vais bien… j’ai juste eu peur. »

Cette franchise à toute épreuve vient auréoler encore une fois ta réponse, alors que vous parvenez à rejoindre le chemin de terre que vous avez empruntés à l’aller.

« Allez, plus qu’a rentré. Tu lèves les yeux vers le ciel. S’il y a un dieu, qu’il nous ramène chez nous sans plus de péripétie où c’est mon cœur qui va lâcher. »

Dé : 3 : pas de zombie !

Tu es presque rassurée, maintenant. Bien entendu, tu sais qu’il va vous falloir refaire la route en sens inverse et ramener cette vache jusqu’à la ferme mais … ouais, tout à l’air de bien se passer, et tout ce que tu demandais, Vega. Tu te permets donc de souffler un grand coup, avant de tenter d’offrir un sourire rassurant à ce bon docteur qui ne cessera probablement jamais de s’inquiéter pour toi. Peux-tu lui en vouloir ? Non. Simplement parce que tu t’es toujours dit qu’il ne faisait que son travail.

Dans tous les cas, vous voilà engagés tous les deux sur le chemin, la ferme est déjà en vue, tant elle est proche, la vache avance bien … malheureusement, dans le silence de la nature froide, tu captes rapidement ce grognement qui te fais juste lourdement soupirer, pour le coup. « Encore… » Et oui, encore. Encore un marcheur, Vega sauf que, celui-là n’est pas réellement ce que l’on peut appeler un marcheur étant donné qu’il ne fait que ramper. Il n’a pas de jambes. Il essaie de vous atteindre maladroitement et toi, tu as tout le temps de venir lui envoyer ta masse à la tête en lâchant un vieux : « Ne viens pas tout gâcher. » avant de te remettre en route, d’un bon pas, pressée d’être de nouveau en sécurité.

Dé 3 pour le zombie, 2 pour une attaque.

Ahlalala, Ekaitz. Avec tout ça tu vas probablement dormir pendant 3 jours et ne plus vouloir sortir quelque temps. Le pire, c’est que ça n’a pas été si difficile que ça, non ? On voit bien que vous êtes sales, mais pas blessés, pas vraiment choqués. Et la voilà même qui t’offre un de ses sourires juste bon à te faire complètement fondre le cœur… et les neurones ouioui.

Le truc, c’est que si vous avez fait la moitié du chemin sans soucis, voilà qu’un grognement se met entendre. Tu relèves le nez aussi sec, prêt à intervenir pendant qu’elle tient cette fichue vache qui semblerait même plutôt pote avec elle, sauf que… non ? Vega s’avance et en deux temps, trois mouvements, la créature rend définitivement l’âme avec un bruit à te nouer l’estomac.

« Je n’avais jamais pensé que tu puisses êtes aussi redoutable, toi… Tu lui jettes un regard en coin. J’y réfléchirai à deux fois avant de t’énerver maintenant. »

Et mine de rien, vous continuez d’avancer jusqu’au portail du camp. Tu lâches la corde pour aller l’ouvrir rapidement et tes yeux s’accrochent à quelques visages surpris et heureux quand la vache, la brune et toi vous pénétrez, ENFIN dans le camp de fortune d’Alden.

Dé : 9 : un zombie, mais Vega le defonce :D